Olivier Perceval
Ce n’est plus un Premier ministre que nous
voyons s’agiter comme un diable dans un bénitier, mais un secrétaire
général de parti qui éclipse ce pauvre Cambadélis, pourtant, il y a peu
encore, considéré comme un maître en matière de sectarisme politique.
La manière avec laquelle il s’est adressé à Marion Maréchal-Le Pen l’autre jour à l’Assemblée m’a furtivement rappelé mon militantisme lycéen alors que le drapeau rouge flottait un peu partout dans les enceintes de l’éducation dite nationale et que quelques camarades et moi avions brandi un drapeau français. Nous nous sommes entendus traités de fascistes et fait bastonner par une horde de jeunes boutonneux grimaçant de rage, avec la sentence définitive : « Pas de libertés aux ennemis de la liberté. » Formule bien commode qui a justifié depuis deux siècles toutes les dictatures du globe.
C’est ainsi que notre commissaire politique s’en prend également aux intellectuels qui ont le culot de tenir un discours critique, tel Michel Onfray que M. Valls n’a même pas lu. Qu’importe, d’ailleurs : le mensonge exprimé avec énergie et grande assurance est aussi crédible, sinon plus, que la vérité.
Rappelons-nous le « docteur fonctionnaire » soviétique Lyssenko dénonçant les chromosomes réactionnaires au nom du socialisme.
Bien sûr, les chroniqueurs ont assez bien décrypté la stratégie du chef à demi-fou du gouvernement.
En pleine campagne électorale, il s’agit de rallier une partie de la gauche hésitante et en lambeau derrière la formation qui se fera la championne de la lutte contre la montée du FN, la tactique bien connue du « fédérateur externe ». On voit bien que cette stratégie ressemble à un chant du cygne. En effet, dans leur cécité prolongée, les conseillers politiques de cette gauche en débâcle sont incapables de prendre le pouls du pays et d’en tirer des enseignements qui remettraient en cause assez radicalement l’idéologie désastreuse libérale-libertaire qui constitue leur dogme.
Par conséquent, ils écoutent ce qui est écoutable, à savoir la petite population bobo dans laquelle ils évoluent, ainsi que les personnalités à paillettes du show-biz, comme Noah, qui menacent à chaque scrutin de quitter la France si le FN passe. J’imagine comme ils doivent frissonner en échangeant dans leur night-club préféré, avec gravité, sur cette menace dont fort naïvement ils ne s’expliquent pas la cause.
En résumé, la nullité, l’absence de perspective du projet de la gauche au pouvoir, le sentiment qu’elle ne maîtrise rien, que ce n’est pas de son ressort, que seule une croissance massive et providentielle totalement indépendante du jeu politique pourrait faire changer les choses (In Dollar We Trust ?) ont amené la gauche incertaine derrière Manu à choisir de faire campagne contre le FN avec cet incroyable discours : « Ce qu’on fait est nul, mais ce serait pire avec Le Pen qui, par ailleurs, est raciste, homophobe et que sais-je encore. »
La gauche est en soin palliatif et Valls mène une ultime tentative. Pour éviter le suicide, il a choisi la sédation profonde.
La manière avec laquelle il s’est adressé à Marion Maréchal-Le Pen l’autre jour à l’Assemblée m’a furtivement rappelé mon militantisme lycéen alors que le drapeau rouge flottait un peu partout dans les enceintes de l’éducation dite nationale et que quelques camarades et moi avions brandi un drapeau français. Nous nous sommes entendus traités de fascistes et fait bastonner par une horde de jeunes boutonneux grimaçant de rage, avec la sentence définitive : « Pas de libertés aux ennemis de la liberté. » Formule bien commode qui a justifié depuis deux siècles toutes les dictatures du globe.
C’est ainsi que notre commissaire politique s’en prend également aux intellectuels qui ont le culot de tenir un discours critique, tel Michel Onfray que M. Valls n’a même pas lu. Qu’importe, d’ailleurs : le mensonge exprimé avec énergie et grande assurance est aussi crédible, sinon plus, que la vérité.
Rappelons-nous le « docteur fonctionnaire » soviétique Lyssenko dénonçant les chromosomes réactionnaires au nom du socialisme.
Bien sûr, les chroniqueurs ont assez bien décrypté la stratégie du chef à demi-fou du gouvernement.
En pleine campagne électorale, il s’agit de rallier une partie de la gauche hésitante et en lambeau derrière la formation qui se fera la championne de la lutte contre la montée du FN, la tactique bien connue du « fédérateur externe ». On voit bien que cette stratégie ressemble à un chant du cygne. En effet, dans leur cécité prolongée, les conseillers politiques de cette gauche en débâcle sont incapables de prendre le pouls du pays et d’en tirer des enseignements qui remettraient en cause assez radicalement l’idéologie désastreuse libérale-libertaire qui constitue leur dogme.
Par conséquent, ils écoutent ce qui est écoutable, à savoir la petite population bobo dans laquelle ils évoluent, ainsi que les personnalités à paillettes du show-biz, comme Noah, qui menacent à chaque scrutin de quitter la France si le FN passe. J’imagine comme ils doivent frissonner en échangeant dans leur night-club préféré, avec gravité, sur cette menace dont fort naïvement ils ne s’expliquent pas la cause.
En résumé, la nullité, l’absence de perspective du projet de la gauche au pouvoir, le sentiment qu’elle ne maîtrise rien, que ce n’est pas de son ressort, que seule une croissance massive et providentielle totalement indépendante du jeu politique pourrait faire changer les choses (In Dollar We Trust ?) ont amené la gauche incertaine derrière Manu à choisir de faire campagne contre le FN avec cet incroyable discours : « Ce qu’on fait est nul, mais ce serait pire avec Le Pen qui, par ailleurs, est raciste, homophobe et que sais-je encore. »
La gauche est en soin palliatif et Valls mène une ultime tentative. Pour éviter le suicide, il a choisi la sédation profonde.
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Boulevard Voltaire