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dimanche 15 mars 2015

La Grèce "a urgemment besoin d'argent", d'après Martin Schulz



La Grèce
Le président du Parlement européen a confié à un quotidien allemand qu'Alexis Tsipras aurait besoin de "deux à trois milliards d'euros" d'ici fin mars, sans quoi Athènes risque de se retrouver à court d'argent et ne pourrait pas payer totalement retraites et salaires des fonctionnaires.

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, redoute que la Grèce ne se retrouve à court d'argent à la fin du mois, affirme le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) dans son édition datée du dimanche 15 mars.

"Deux à trois milliards d'euros" pour les retraites des fonctionnaires

Le leader de la Gauche radicale grecque, au pouvoir depuis moins de deux mois, a fait part de ses craintes au président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz, lors de leur entretien vendredi à Bruxelles, précise la FAZ.

"Tsipras a urgemment besoin d'argent", a indiqué Martin Schulz au journal. "Pour cela, il doit convaincre l'Eurogroupe (la réunion des ministres des Finances de la zone euro) et la BCE (Banque centrale européenne) de sa volonté d'entreprendre des réformes et ce dès la semaine prochaine", a ajouté le social-démocrate allemand.

Alexis Tsipras réclame que la BCE augmente le plafond des obligations à court terme que peut contracter la Grèce "de deux à trois milliards d'euros", selon la même source. À défaut, d'après le quotidien libéral, les Grecs doivent donc se préparer à ce que les émoluments et retraites des fonctionnaires ne soient pas versés intégralement à la fin mars.

Capacités de financement limitées

La Grèce, aux abois, fait face en mars à d'importantes échéances financières, en particulier vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI), l'un de ses principaux créanciers.

Athènes, qui a remboursé vendredi une nouvelle tranche de prêts de 336 millions d'euros, doit encore 896 millions d'euros à cette institution financière d'ici la fin du mois, dans le cadre du remboursement des 240 milliards de prêts accordés au pays depuis 2010.

La capacité de financement du pays est limitée puisqu'il ne peut pas emprunter sur les marchés de moyen et long terme et que le versement d'une tranche de prêts de plus de 7 milliards d'euros de la part de ses créanciers est suspendu à la mise en oeuvre de réformes par le gouvernement de gauche radicale.
 
Source:

latribune.fr avec AFP