.

.

vendredi 1 juin 2018

De « Bruxelles » à « Imagine »

1958… C’était au temps où Bruxelles rêvait…
La traditionnelle Belgique joyeuse avait encore droit de cité, bien que l’Atomium projetât son ombre avant-gardiste sur les tours de Sainte Gudule.

Cathédrale Saints-Michel et Gudule de Bruxelles.
Cathédrale Saints-Michel et Gudule de Bruxelles.

Rue des Bouchers, régnant en maître dans son restaurant, Léon traitait ses clients sans que des fonctionnaires ne vinssent lui imposer des normes de friture ou de vieillissement de ses viandes fondantes. Il ne pouvait imaginer un instant les prophéties d’un ex-syndicaliste cul-béni parisien repenti qui, trois décennies plus tard, osera affirmer : « Dans dix ans, 80 % de la législation économique, peut-être même de la législation fiscale et sociale émaneront de Bruxelles. »

C’était au temps du cinéma muet…

Sur la Grand’Place et la Place Sainte Catherine, à grand renfort de gestes, voire de gnons qui valaient sous-titres, on s’expliquait véhémentement entre flamingants et wallons, loin d’imaginer qu’au début du troisième millénaire la langue vernaculaire de la capitale du royaume serait l’anglais et que les mœurs locales seraient remisées dans quelque fondation privée.

Alain Peyrefitte, le conservateur sourcilleux de Provins la Médiévale, s’en désolera en dénonçant l’emprise d’une conjuration aussi pateline que redoutable : « À Bruxelles 16 000 fonctionnaires coupés du monde, sans assise populaire, sans légitimité, passant leur vie et même leurs loisirs entre eux, finissent par se croire investis d’une mission providentielle. Ils sont au demeurant si compétents et si courtois qu’ils gagnent peu à peu les parlementaires ou ministres européens qui devraient les contrôler, et qui finissent par leur rendre les armes. Car le ministre court. Le député passe. Les fonctionnaires restent. »
C’était au temps où Bruxelles chantait…
« La Brabançonne » n’avait pas encore cédé la place à la IXe de l’irascible Ludwig. Celui-ci, en son temps, n’aurait d’ailleurs jamais pu imaginer le choix de l’une de ses œuvres, promue Hymne d’une Europe que les guerres napoléoniennes venaient de dévaster. Grâce à Dieu, s’il vivait encore, sa surdité lui éviterait d’entendre la plupart des candidats au concours de l’Eurovision qui, quelle que soit leur origine, régurgitent leurs âneries dans un pitoyable « angloricain ». Mais n’est-ce pas là, la manifestation la plus dérisoire de ce que Paul Valéry craignait : « L’Europe aspire visiblement à être gouvernée par une commission américaine : toute sa politique s’y dirige. »

C’était au temps où Bruxelles brucellait…

Alors que l’exposition universelle de 1958 fermait déjà ses portes aux accents entraînant du saxophone et de la clarinette de Sydney Béchet, l’enfant de la Nouvelle-Orléans, qui aurait pu imaginer Bruxelles devenir la capitale de l’Europe, mais surtout celle de l’univers impitoyable des lobbies économiques et financiers internationaux ?

Maurice Allais, notre Prix Nobel d’Économie, avait bien raison de nous mettre en garde contre les effets délétères de la politique économique de Jean Monnet et de ses disciples : « Les perversions du socialisme ont provoqué l’effondrement des sociétés de l’Est. Prenons garde que les perversions du libéralisme n’entraînent l’effondrement des sociétés occidentales. »

Est-ce pour cela que Jacques Brel s’est enfui du côté des Marquises avant de s’enfouir dans leur purgatoire insulaire ? On peut l’imaginer…
Hélas, les temps de cette joyeuse Belgique sont révolus. Ses histoires ne font plus rire personne. Et ce n’est pas Philippe Randa qui me contredira, lui dont le père, Peter, Prince du Fleuve Noir, est né à Marcinelle.

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … 

GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.
Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.
Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.
EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire
Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)
Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 
3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés
à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire
Pour cela, téléphonez à Marie-France Marceau au 06 77 60 24  99