Ainsi, si l’on prend l’exemple de l’accueil des réfugiés et des immigrants illégaux. De façon plus ou moins subtile, notamment avec son fameux tweet de janvier 2017 #BievenueauCanada, le golden-boy de la politique canadienne a souhaité se distancier de l’Amérique de l’Oncle Sam, qui venait d’élire Donald Trump, et démontrer que le Canada était un pays accueillant, mettant l’accueil de l’étranger au-dessus de la sécurité des siens.
Pourtant si dans ce cas et par la suite, Trudeau n’a pas hésité à faire la leçon aux Américains concernant l’importance d’accueillir l’étranger sans compter, il n’a pas tenu le même discours envers Israël, lorsque Nétanyahou a fait connaître son désir d’expulser plus de 16 000 migrants africains.
Trudeau n’a pas tenu à rappeler l’importance de l’accueil des réfugiés et n’a pas non plus tenté de convaincre son homologue israélien de la richesse que représentaient ces migrants pour Israël. Il a plutôt levé la main pour se porter volontaire pour accueillir ces migrants dont Jérusalem ne voulait pas.
Au niveau de la protection de la frontière, c’est sensiblement la même chose. Depuis plus d’un an, la frontière américano-canadienne est totalement ouverte, du moins dans un sens, et n’importe qui peut la traverser et récolter les avantages sociaux offerts aux nouveaux venus. Question de faire passer la pilule, ceux que l’on appelait auparavant « immigrants illégaux » ont même été rebaptisés « demandeurs d’asile ».
Cette politique démographiquement et économiquement suicidaire se veut un message à Trump, qui a commencé à fermer la très poreuse frontière américano-mexicaine par laquelle des centaines de milliers, voire des millions, de Latinos sont arrivés dans l’Eldorado américain au cours des dernières décennies. On le comprend bien, pour Justin, les frontières des États-Unis et du Canada, mais aussi de l’Europe, se doivent d’être ouvertes au reste du monde et ce sans aucune restriction, au nom de l’amour universel.
Comment donc s’expliquer le fait que le Canada a annoncé dans les derniers jours l’octroi d’une somme de 8,6 millions à la Tunisie pour divers projets, dont la protection des frontières « contre les menaces de terrorisme et de trafic illicite » ? La protection des frontières tunisiennes serait donc une priorité pour les contribuables canadiens, alors que la protection de nos propres frontières serait moralement condamnable.
Alors voilà, ce qui est bon pour l’Occident, ce que les pays comme le nôtre doivent absolument mettre en place n’est pas nécessairement bon pour les autres pays du globe. Nous, nous nous devons de nous élever et de placer les principes généraux d’altruisme au-dessus de nos intérêts particuliers, mais les autres pays n’ont pas à adopter ces valeurs, car ce qui soi-disant nous enrichit les affaiblirait.
Quel aveu !
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