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dimanche 14 septembre 2014

Aubry et sa conception de l'unité


 
 
 Cécile Amar
 
Avant le nouveau vote de confiance mardi à l'Assemblée, Martine Aubry a fait entendre sa différence samedi, plaidant pour "pour l'indépendance de chacun".
Chateau


Il y a des signes qui ne trompent pas. Elle avait prévenu qu'elle ne ferait pas de discours mais la presse parisienne s'était déplacée en nombre pour décortiquer n'importe quelle phrase de Martine Aubry, signe que sa parole est attendue. La maire de Lille n'entend nullement changer de fonction, mais comme elle l'a confié, samedi, en arrivant à Lomme, pour les états généraux des socialistes du Nord : "J'ai été silencieuse pendant deux ans, sans grand succès." Et du coup, Aubry va assumer ses divergences et montrer qu'une autre politique était possible et est toujours possible, démontrer comment on peut à la fois réduire les déficits et préserver la croissance. Celle qui fut patronne du PS écrira un long texte, début octobre, une contribution aux états généraux de ses camarades.
"Je suis pour l'indépendance de chacun"

En attendant, Aubry a fait ­entendre sa différence. Nombre de députés fondeurs sont ses amis, et elle assume à trois jours du vote de la confiance : "Je suis pour l'indépendance de chacun, j'ai toujours traité chacun de cette manière. Nous avons tous une conscience, des convictions, il faut que chacun vote en fonction de ce qu'il croit utile."

Enfin, comme un discours de la méthode, Aubry a prévenu : "On fait l'unité en parlant du fond, on ne fait pas l'unité en disant "unité, unité, unité". On fait l'unité sur des valeurs, sur un sens et sur des réponses." Que Valls et Hollande se rassurent, Aubry s'envole mercredi pour la Chine. Loin de la France et de sa politique.

Source:

Le Jdd