Jean-Frédéric Poisson
Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines
et président du Parti Chrétien-Démocrate (PCD), revient sur les récents
propos prêtés à Nicolas Sarkozy sur le mariage pour tous. Il rappelle la
détermination de son parti à réviser la loi Taubira.
"Le retour programmé de Nicolas Sarkozy dans le débat public s’accompagne désormais de doutes portant sur sa réelle volonté de revenir, d’une manière ou d’une autre, sur la loi Taubira et ses conséquences terribles sur la filiation. Les propos qu’on lui a récemment prêtés indiquent de sa part une forme de mépris à l’égard des manifestants désireux de soutenir le mariage traditionnel, ainsi qu’une réelle réserve à revenir sur les dispositions de la loi de 2013.
Est-ce vrai ou pas? Pour notre part, nous en doutons, même si de telles réserves ou des propos de ce type ont pu être tenus par des membres - parfois éminents - de l’actuelle opposition. Et même si l’on peut, face à la difficulté de l’exercice, être tenté de 'laisser filer'.
Et à vrai dire, peu importe. Si Nicolas Sarkozy n’a pas tenu ces propos, ce que nous croyons, nous sommes une fois encore confrontés à une opération de manipulation grossière, destinée à atteindre une des rares personnalités qui représente un réel 'danger' électoral pour tous les autres candidats putatifs, et à le couper d’un électorat qu’il est très loin d’avoir de nouveau convaincu…
Et s’il les a tenus, notre responsabilité consiste à redire inlassablement à la fois notre détermination et notre confiance à fonder de nouveau la société française sur un socle qu’elle n’aurait jamais dû abandonner : l’institution du mariage comme symbole de la différence, et meilleure garantie de l’inscription dans une généalogie personnelle comme collective.
Au nom de ces deux principes essentiels à la cohésion sociale, nous nous sommes opposés inlassablement à la loi Taubira, et c’est ce qui motive encore aujourd’hui chez tous les membres du Parti Chrétien-Démocrate l’action en vue de sa révision.
A courtes vues, on pourrait considérer que le débat est clos, et que rien ne sert de rouvrir des boîtes de division, seulement propices à crisper le pays plutôt qu’à le détendre.
Nous croyons au contraire que beaucoup des crispations actuelles, beaucoup du sentiment de défiance qui ronge la France d’aujourd’hui, est dû à l’affaiblissement généralisé des institutions, au rang desquelles le mariage occupe une place privilégiée. Et nous attendons que le futur Chef de l’Etat, qui qu’il soit, prenne en compte cette dimension essentielle de la vie sociale, non pas seulement pour des raisons éthiques, mais pour des raisons qui touchent à la solidité de la vie sociale dans son ensemble.
Le Parti Chrétien-Démocrate refuse de transformer la gestion de la cité en querelle de personnalités ou en club de supporters de tel ou tel : pour nous, il est primordial que les valeurs essentielles à la cohésion sociale et à la sauvegarde de notre civilisation soient défendues dans les programmes qui seront présentés. Il sera donc toujours temps, le moment venu, de tirer au clair les intentions des uns et des autres sur tous ces sujets."
"Le retour programmé de Nicolas Sarkozy dans le débat public s’accompagne désormais de doutes portant sur sa réelle volonté de revenir, d’une manière ou d’une autre, sur la loi Taubira et ses conséquences terribles sur la filiation. Les propos qu’on lui a récemment prêtés indiquent de sa part une forme de mépris à l’égard des manifestants désireux de soutenir le mariage traditionnel, ainsi qu’une réelle réserve à revenir sur les dispositions de la loi de 2013.
Est-ce vrai ou pas? Pour notre part, nous en doutons, même si de telles réserves ou des propos de ce type ont pu être tenus par des membres - parfois éminents - de l’actuelle opposition. Et même si l’on peut, face à la difficulté de l’exercice, être tenté de 'laisser filer'.
Et à vrai dire, peu importe. Si Nicolas Sarkozy n’a pas tenu ces propos, ce que nous croyons, nous sommes une fois encore confrontés à une opération de manipulation grossière, destinée à atteindre une des rares personnalités qui représente un réel 'danger' électoral pour tous les autres candidats putatifs, et à le couper d’un électorat qu’il est très loin d’avoir de nouveau convaincu…
Et s’il les a tenus, notre responsabilité consiste à redire inlassablement à la fois notre détermination et notre confiance à fonder de nouveau la société française sur un socle qu’elle n’aurait jamais dû abandonner : l’institution du mariage comme symbole de la différence, et meilleure garantie de l’inscription dans une généalogie personnelle comme collective.
Au nom de ces deux principes essentiels à la cohésion sociale, nous nous sommes opposés inlassablement à la loi Taubira, et c’est ce qui motive encore aujourd’hui chez tous les membres du Parti Chrétien-Démocrate l’action en vue de sa révision.
A courtes vues, on pourrait considérer que le débat est clos, et que rien ne sert de rouvrir des boîtes de division, seulement propices à crisper le pays plutôt qu’à le détendre.
Nous croyons au contraire que beaucoup des crispations actuelles, beaucoup du sentiment de défiance qui ronge la France d’aujourd’hui, est dû à l’affaiblissement généralisé des institutions, au rang desquelles le mariage occupe une place privilégiée. Et nous attendons que le futur Chef de l’Etat, qui qu’il soit, prenne en compte cette dimension essentielle de la vie sociale, non pas seulement pour des raisons éthiques, mais pour des raisons qui touchent à la solidité de la vie sociale dans son ensemble.
Le Parti Chrétien-Démocrate refuse de transformer la gestion de la cité en querelle de personnalités ou en club de supporters de tel ou tel : pour nous, il est primordial que les valeurs essentielles à la cohésion sociale et à la sauvegarde de notre civilisation soient défendues dans les programmes qui seront présentés. Il sera donc toujours temps, le moment venu, de tirer au clair les intentions des uns et des autres sur tous ces sujets."
Notes: |
Jean-Frédéric Poisson, Député des Yvelines, Président du Parti Chrétien-Démocrate. Signataires : Louis-Georges Barret, vice-président du PCD ; Christine Boutin, présidente d’honneur du PCD ; Matthieu Colombani, délégué général du PCD ; Xavier Lemoine, vice-président du PCD ; Marie de Blic ; Frédéric Delaitre ; Hugues Foucault ; Charles-Henri Jamin ; Audrey Levavasseur-Pascal, déléguée générale adjointe du PCD ; Franck Margain, président délégué du PCD ; Jean-Christophe Pierson ; Xavier Roche ; Bruno Vercken ; Marie-Josée Le Nagar. |
Source: |
Le Jdd