Childéric Fonteney (Voxnr)
La rationalité en Europe, nous la devons
très probablement aux penseurs grecs, au cinquième siècle avant JC.
Avant eux, furent les périodes où régnaient orphisme et mythologie. La
tradition philosophique, nous pousse à nous méfier, aussi bien de nos
sens, que de nos ressentis. Méfiance corroborée par les grandes avancées
scientifiques, effectuées depuis.
L'une des caractéristiques de l'occident contemporain, c'est de s'inscrire en faux, en rupture d'avec cette rationalité. Se voient donc, à contrario, privilégiés aujourd'hui, aussi bien l'immédiateté que le ressenti.
On ne s'étonnera donc pas que ce qui ne mériterait que peu d'intérêt, soit maintenant mis en exergue. Souvenons nous par exemple de la mort de la princesse Diana et de l'hypertrophie des réactions populaires, encouragées par le pouvoir en place.
En ce jour, c'est un accident lié à la très émotive télé-réalité, qui fait l'actualité, presque toute l'actualité. Au nom d'une dizaine de morts, dont certes trois sont célèbres mais insignifiants pour l'avenir du pays, on en oublie, par exemple, le fait ukrainien qui, pourtant, pourrait engendrer une troisième guerre mondiale. Le monde ne sera cependant pas radicalement modifié par la mort de trois sportifs. Et le culte de l'immédiat, du présent omniprésent, fera que ce sera vite oublié. Tout comme est presque oubliée de nos contemporains aujourd'hui la mort de la princesse Diana. Oubliée dans le sens où l'on en parle plus, où l'on n'y pense plus.
Il en fut de même de l'affaire Charlie qui déjà est passée au second plan. L'histoire, inexorable – en ce sens Hegel ne se trompait pas – balaye ce qui lui fait obstacle, rejetant le présent récent en passé dépassé. On peut d'ailleurs se demander si cette affaire Charlie, a vraiment été pensée. Là encore, le fait lacrymal fut prédominant.
Il est toute une longue interprétation, œuvre des historiens et politologues, de notre mouvance qui l'associe au principe vital avec célébration du ressenti. D'où la formulation bien connue : « primat de l'intuition sur la raison ». Et de citer comme philosophes majeurs ayant influencé notre mouvance, aussi bien Nietzsche que Bergson. Si le second reste méconnu, probablement en raison de sa complexité, le premier fait un tabac auprès de nos contemporains aujourd'hui, justement formatés en majorité par l'esprit du Système.
C'est ici d'un grand bouleversement intellectuel dont il s'agit : c'est aujourd'hui notre mouvance qui demande aux tenants du Système de faire preuve d'honnêteté intellectuelle en se focalisant sur les faits et non sur des préjugés. C'est la mouvance qui fait aujourd'hui des constats lucides et le Système qui agite désormais des mythes soreliens.
Pas un hasard si auprès du grand public Sos racisme n'a plus du tout la même popularité que voici presque une trentaine d'années, alors même que le racisme me semble aujourd'hui davantage répandu. Si les politiques passent autant aujourd'hui pour menteurs, c'est en partie parce qu'il est maintenant très lointain, l'époque durant laquelle l'idéalisme au sens trivial du terme, dominait. L'involution qui marque notre société, engendre à la fois, et c'est paradoxal, surémotivité et esprit pragmatique.
Il n'est pas impossible que cette hypertrophie des sentiments ne soit que le pendant d'un état d'esprit des plus terre à terre. Pas impossible non plus que le fait lacrymal auquel tant d'Européens succombent, ne soit que la recherche d'une religion, pourtant délaissée au point d'en être presque disparue. La communion irrationnelle du peuple, suite à des tragédies des plus éclairées par les media, à laquelle on assiste, n'est peut être bien que la recherche inconsciente d'un collectif, aujourd'hui disparu, et que l'on commence à regretter.
Les pouvoirs ont intérêt à détourner les Français de la rationalité, justement parce que le Système a majoritairement tort et que ses zélateurs en sont bien conscients. C'est donc de diversion dont il s'agit. Pas un hasard s'il y a désormais omniprésence des people qui sont des moins rationnels on en conviendra, sur les plateaux de télévision. Que le peuple n'est pas propension à la rationalité, on le sait. Il n'empêche, le pouvoir fait tout pour que les Français ne pensent pas, ne sachent pas. Encore une fois, parce ce pouvoir n'est pas dans le vrai.
L'une des caractéristiques de l'occident contemporain, c'est de s'inscrire en faux, en rupture d'avec cette rationalité. Se voient donc, à contrario, privilégiés aujourd'hui, aussi bien l'immédiateté que le ressenti.
On ne s'étonnera donc pas que ce qui ne mériterait que peu d'intérêt, soit maintenant mis en exergue. Souvenons nous par exemple de la mort de la princesse Diana et de l'hypertrophie des réactions populaires, encouragées par le pouvoir en place.
En ce jour, c'est un accident lié à la très émotive télé-réalité, qui fait l'actualité, presque toute l'actualité. Au nom d'une dizaine de morts, dont certes trois sont célèbres mais insignifiants pour l'avenir du pays, on en oublie, par exemple, le fait ukrainien qui, pourtant, pourrait engendrer une troisième guerre mondiale. Le monde ne sera cependant pas radicalement modifié par la mort de trois sportifs. Et le culte de l'immédiat, du présent omniprésent, fera que ce sera vite oublié. Tout comme est presque oubliée de nos contemporains aujourd'hui la mort de la princesse Diana. Oubliée dans le sens où l'on en parle plus, où l'on n'y pense plus.
Il en fut de même de l'affaire Charlie qui déjà est passée au second plan. L'histoire, inexorable – en ce sens Hegel ne se trompait pas – balaye ce qui lui fait obstacle, rejetant le présent récent en passé dépassé. On peut d'ailleurs se demander si cette affaire Charlie, a vraiment été pensée. Là encore, le fait lacrymal fut prédominant.
Il est toute une longue interprétation, œuvre des historiens et politologues, de notre mouvance qui l'associe au principe vital avec célébration du ressenti. D'où la formulation bien connue : « primat de l'intuition sur la raison ». Et de citer comme philosophes majeurs ayant influencé notre mouvance, aussi bien Nietzsche que Bergson. Si le second reste méconnu, probablement en raison de sa complexité, le premier fait un tabac auprès de nos contemporains aujourd'hui, justement formatés en majorité par l'esprit du Système.
C'est ici d'un grand bouleversement intellectuel dont il s'agit : c'est aujourd'hui notre mouvance qui demande aux tenants du Système de faire preuve d'honnêteté intellectuelle en se focalisant sur les faits et non sur des préjugés. C'est la mouvance qui fait aujourd'hui des constats lucides et le Système qui agite désormais des mythes soreliens.
Pas un hasard si auprès du grand public Sos racisme n'a plus du tout la même popularité que voici presque une trentaine d'années, alors même que le racisme me semble aujourd'hui davantage répandu. Si les politiques passent autant aujourd'hui pour menteurs, c'est en partie parce qu'il est maintenant très lointain, l'époque durant laquelle l'idéalisme au sens trivial du terme, dominait. L'involution qui marque notre société, engendre à la fois, et c'est paradoxal, surémotivité et esprit pragmatique.
Il n'est pas impossible que cette hypertrophie des sentiments ne soit que le pendant d'un état d'esprit des plus terre à terre. Pas impossible non plus que le fait lacrymal auquel tant d'Européens succombent, ne soit que la recherche d'une religion, pourtant délaissée au point d'en être presque disparue. La communion irrationnelle du peuple, suite à des tragédies des plus éclairées par les media, à laquelle on assiste, n'est peut être bien que la recherche inconsciente d'un collectif, aujourd'hui disparu, et que l'on commence à regretter.
Les pouvoirs ont intérêt à détourner les Français de la rationalité, justement parce que le Système a majoritairement tort et que ses zélateurs en sont bien conscients. C'est donc de diversion dont il s'agit. Pas un hasard s'il y a désormais omniprésence des people qui sont des moins rationnels on en conviendra, sur les plateaux de télévision. Que le peuple n'est pas propension à la rationalité, on le sait. Il n'empêche, le pouvoir fait tout pour que les Français ne pensent pas, ne sachent pas. Encore une fois, parce ce pouvoir n'est pas dans le vrai.