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mardi 29 novembre 2016

Hollande-Valls : les cinq scénarios pour 2017

Le suspense dure depuis des mois. Qui du président de la République ou du premier ministre incarnera la gauche de gouvernement à l'élection présidentielle ? La concurrence entre les deux têtes de l'exécutif a failli faire basculer le pays dans une crise de régime. Le jeu reste ouvert.

» Les hypothèses les plus probables

Hollande y va seul

La logique voudrait qu'il en soit ainsi. Comme le veut la tradition sous la Ve République, un président sortant est d'ordinaire le candidat naturel à sa propre succession, dans la limite des deux mandats consécutifs autorisés par la Constitution. Ainsi, et bien qu'il soit contesté dans son propre camp - à commencer par son premier ministre (voir ci-dessous) -, François Hollande pourrait profiter de cette assise institutionnelle pour imposer sa candidature. De même, le chef de l'État entend s'appuyer sur son côté plus rassembleur - ou moins clivant - par rapport à son premier ministre pour apparaître comme incontournable. En effet, s'il venait à remporter la primaire le 29 janvier prochain, il serait le plus à même de réunir à la fois des figures de l'aile gauche, comme Christiane Taubira ou Martine Aubry, et du centre gauche, comme Ségolène Royal, toutes opposées à Manuel Valls. Un «moindre mal» pour les socialistes, en somme.

Hollande se retire au profit de Valls

Le président de la République peut-il renoncer à briguer un deuxième mandat? Cette hypothèse était jusqu'ici éludée. Personne n'imaginait sérieusement le chef de l'État, obsédé par la trace qu'il laissera dans l'histoire, manquer le rendez-vous de 2017. Ses plus proches le disent: malgré les difficultés, c'est au pied du mur, dans l'adversité, que François Hollande est le meilleur. Pourtant, depuis que la concurrence avec son premier ministre a failli faire basculer l'exécutif dans une crise institutionnelle, ce scénario est davantage évoqué. Le meilleur baromètre reste encore les déclarations des fidèles de Hollande. Il y a encore quelques jours, le 14 novembre, le ministre de l'Économie Michel Sapin déclarait qu'il «souhaitait» la candidature du président de la République. Mardi, il se montre bien moins affirmatif. Pour que le chef de l'État puisse se représenter, «il faut que les Français aient envie de se projeter avec (lui), ce n'est pas si simple que cela», a glissé le ministre, qui envisage désormais l'hypothèse que François Hollande ne se représente pas.

Autre signe qui laisse songeur: le changement d'attitude de Manuel Valls. Offensif et déterminé dimanche, comment peut-il subitement, à l'issue d'un déjeuner avec François Hollande, rentrer dans le rang? Ce changement de pied ne correspond pas vraiment au tempérament du premier ministre et peut laisser penser que le président de la République lui a laissé des gages pour une candidature. Mais selon un hollandais, à aucun moment le chef de l'État n'a donné des signes d'un possible retrait lors du déjeuner à l'Élysée.


» Les hypothèses les moins probables

L'affrontement Hollande-Valls

Cela a un temps été envisagé avant d'être finalement balayé. Depuis la parution de l'explosif livre-confessions Un président ne devrait pas dire ça..., Manuel Valls bout à l'idée de devoir rester loyal au chef de l'État, comme sa fonction l'y engage. Ainsi le premier ministre a-t-il, dans un premier temps, adopté une stratégie de différenciation vis-à-vis du président afin de préparer une candidature de recours. Mais les choses se sont accélérées après l'intervention de Claude Bartolone, qui a invité samedi les deux têtes de l'exécutif à s'affronter dans le cadre de la primaire. Dès le lendemain, dans un entretien au JDD, Manuel Valls n'excluait pas de se présenter contre le locataire de l'Élysée. «Chacun doit mener ses réflexions en responsabilité», y prévenait-il, annonçant qu'il «(prendrait sa) décision en conscience». Cette sortie, qui a immédiatement fait poindre la menace d'une crise institutionnelle inédite sous la Ve République, a contraint les deux protagonistes à éteindre l'incendie lors de leur déjeuner hebdomadaire lundi. «Il ne peut y avoir de confrontation politique dans le cadre d'une primaire entre un président de la République et un premier ministre», aurait fait valoir le premier ministre, excluant toute démission. Avant cela, c'est le très hollandais porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, qui était déjà monté au créneau pour assurer qu'un tel affrontement ne pourrait avoir lieu que si le chef du gouvernement quittait Matignon.

Hollande se lance hors primaire

C'est une piste avancée par certains hollandais, mais qui reste peu probable: que le président de la République se présente devant les Français et non dans une primaire qu'il est d'ailleurs susceptible de perdre. «La seule solution pour le président est de se présenter sans passer par la primaire qui, de toute façon, est morte après les candidatures de Jean-Luc Mélenchon de La France insoumise soutenu par le PC, Yannick Jadot pour les écologistes d'EELV et Sylvia Pinel, la candidate du Parti radical de gauche», confie un «hollandais» historique membre du think tank Démocratie 12, qui s'est mobilisé pour une nouvelle candidature du président sortant. Autre argument des anti-primaire: le chef de l'État, s'il perd ce pré-scrutin, devra continuer à gouverner le pays pendant plus de trois mois. Son autorité sera alors complètement anéantie par cette humiliation.

Mardi, Jean-Christophe Cambadélis a cependant rappelé que François Hollande s'était engagé, en privé, à respecter l'idée d'une primaire.

» Le scénario improbable:

Ni Hollande ni Valls n'est candidat

C'est à ce stade la plus improbable des hypothèses. Mais au vu de leur impopularité record, le chef de l'État et le premier ministre pourraient craindre un désastre dans les urnes. Un retrait à la fois du président de la République et de l'hôte de Matignon laisserait évidemment le champ libre à d'autres candidatures mais serait surtout un signal extrêmement alarmant pour la gauche. Sans Hollande ni Valls, Arnaud Montebourg emporterait a priori la primaire et se retrouverait en compétition sur son aile droite avec Emmanuel Macron.


 Arthur Berdah , Mathilde Siraud

Source 

mercredi 23 novembre 2016

Les Enjeux de la Syrie et de sa Région




« Ni rire, ni pleurer, mais comprendre » (Spinoza)

1 – La Syrie, épicentre d’un affrontement planétaire.


Jamais le monde n’a connu, depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, une attaque de cette envergure dirigée contre un état membre des Nations Unies. Une coalition de blocs internationaux, régionaux et locaux avec des moyens colossaux sans précédents visant à démembrer l’Etat syrien et de confisquer sa souveraineté. Il est possible de revendiquer un Etat de droit sans pour autant cautionner des interventions étrangères, dont l’histoire montre régulièrement qu’elles ne sont jamais dénuées d’arrière-pensées.
Il y a six ans, tout le monde était gagné par l’enthousiasme au sujet du «Printemps arabe» en pensant qu’il allait apporter un souffle de liberté et de prospérité dans la région. Mais on constate déjà dans ces pays des régressions terribles dans les domaines de la libre pensée comme dans les droits de la Femme en particulier et de l’Homme en général.
Ce printemps-là annonce le chaos. Dix mille ans d’histoire. Berceau de la civilisation. Premier alphabet. Terre des religions monothéistes. Symbole du vivre ensemble. La Syrie est menacée aujourd’hui d’implosion. La situation est critique et nous ne sommes malheureusement pas encore au bout du chaos qui s’annonce, avec les plus vives inquiétudes qui sont celles de tout un peuple aujourd’hui, meurtri par des débordements qui le dépassent.
Après six ans de guerre, la Syrie apparaît plus que jamais comme l’épicentre d’un affrontement planétaire à plusieurs niveaux. Une guerre politique. Une guerre économique, avec un embargo en prime. Une guerre médiatique alimentée par des mensonges. Une guerre militaire et terroriste destructrice.
Au plan national, sur le terrain, le gouvernement légal fait face à une opposition armée fanatique à dominante terroriste.
Au plan régional, la confrontation met aux prises les alliés de la Syrie (l’Iran, le Hezbollah et, de plus en plus, l’Irak) et des ennemis acharnés à la détruire, tels que l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie. Au plan mondial enfin, c’est un bras de fer entre le camp atlantique (les Etats-Unis et leurs alliés) et la Russie, fermement appuyée par son partenaire chinois.
Il faut être naïf ou avoir un sacré dose de mauvaise foi pour croire à l’origine confessionnelle et religieuse de la tragédie et des conflits du Levant. Réduire cela à une lutte entre SUNITES / CHIITES ou entre ISLAM / CHRISTIANISME relève de la manipulation et du terrorisme intellectuel que nous subissons.


2- La Syrie, une guerre géostratégique annonciatrice de la fin d’un monde unipolaire.


L’origine du problème est purement politique et profane. Une guerre géostratégique annonciatrice de la fin d’un monde mono polaire. Une guerre géopolitique en ce que la Syrie est le portail pour en finir avec l’Iran. Ce n’est pas un hasard si de l’Irak au Yémen, de la Libye à la Syrie, du Sinaï en Egypte, à Ersal au Liban, du Soudan jusqu’en Tunisie, …Tout se passe en même temps, dans le but de créer de nouvelles réalités dans la région.
La Syrie est un état laïc. La nationalité syrienne transcende l’appartenance religieuse. Je refuse de m’associer aux revendications ayant pour objet l’institution d’un Etat religieux.


3- Le conflit de Syrie, une affaire de Gaz


La racine du conflit armé en Syrie provient en grande partie du refus du président syrien Bachar al-Assad du passage d’un pipeline de gaz du Qatar vers l’Europe. Il devient clair que la clé de la réussite économique et de la domination politique réside principalement dans le contrôle de l’énergie du XXIe siècle. Ça sent le GAZ !
En 2009, le Qatar a offert de construire un pipeline pour 10 milliards de dollars qui traverserait l’Arabie Saoudite, la Jordanie, la Syrie et la Turquie. Ce projet aurait veillé à ce que les pays arabes du Golfe aient un avantage décisif sur les marchés mondiaux de gaz et aurait renforcé le Qatar, un proche allié de Washington dans la région.
Le président syrien Bachar al-Assad, a rejeté le projet au motif que cela nuirait aux intérêts de son allié russe, le plus grand fournisseur de gaz naturel vers l’Europe.
Un an plus tard, Al-Assad a commencé à négocier avec l’Iran pour construire un autre gazoduc qui transporterait le gaz de l’Iran vers le Liban et le pays perse serait devenu un des plus grands fournisseurs de gaz vers l’Europe.
Reconfigurer la région en plusieurs micro-États faibles et dépendants, la théorie du chaos donne aujourd’hui la pleine mesure du désastre. Retour sur des décennies de carnage en Irak, Libye, Syrie, Yémen, Soudan. Un chaos qui s’étend désormais à ses initiateurs, les États-Unis et leurs alliés européens et moyen-orientaux.
Le conflit de Syrie est entré dans sa sixième année. Quelle en sera l’issue, alors que s’affrontent le camp de la guerre à tout prix, celui de la paix coûte que coûte et les partisans d’une solution juste et morale?
On trouve aujourd’hui encore des naïfs qui veulent se persuader et persuader l’opinion qu’il y aurait des opposants modérés parmi les terroristes, des «démocrates» au sein des 2 000 groupes djihadistes recensés, de nobles patriotes pur jus parmi les mercenaires aux 100 nationalités qui sèment mort et destruction en Syrie, en Irak, en Libye ou ailleurs.
Dans les milieux où l’on s’est amouraché des «printemps» au jasmin ou à l’hibiscus, l’égarement dans les impasses du conditionnel passé amène à évoquer sans fin, avec des sanglots dans la barbe, les pionniers de la cyber-révolution de l’hiver 2010-2011, mais à ignorer le chaos généralisé qui gagne pays après pays l’ensemble du Grand Moyen-Orient.
La formule est cynique, mais bien vue: tandis que dans nos instituts et autres «chars d’assaut de la pensée», les intellectuels et bien-pensants de France et de Navarre philosophent sur les «printemps arabes», y voyant une suite de rendez-vous manqués avec la démocratie, leurs collègues des think tanks anglo-américains approvisionnent en arguments, en idées et en projets l’entreprise de déconstruction et de dislocation lancée par l’Empire atlantique sur le monde arabe et musulman, depuis que la disparition de l’URSS laisse le champ libre à l’axe du Bien.
Six années d’une propagande échevelée, déformante et particulièrement désinformante quant à la situation qui prévaut en Syrie et dans la sous-région. Disons humblement que l’avenir de la Syrie dépend d’abord des Syriens qui se prononceront eux-mêmes lorsque leur pays sera débarrassé des dizaines de milliers de mercenaires tchétchènes, chinois, maghrébins et européens payés par l’Arabie, le Qatar et les autres démocraties les plus exemplaires du monde. Quotidiennement, un déluge de propagande pilonne nos oreilles, nos yeux et notre intelligence collective. C’est La fabrication d’un “discours médiatique” pour obtenir des avantages géopolitiques.
Voilà six ans qu’une doxa mensongère nous est imposée. Il s’agit d’un lavage de cerveau sans précédent, auquel ont participé tous les médias du mainstream, gauche et droite confondues, amenant en toute occasion de l’eau au moulin de l’intoxication permanente. Les voix différentes sont étouffées, contraintes de trouver refuge sur les sites alternatifs du web.
Dans ce contexte, force est de constater que les positions des uns et des autres n’ont guère changé depuis six ans : du côté de des groupes armés, parrainés et pilotés de l’étranger et par l’étranger, on se dit en lutte contre un «régime massacreur» et l’on réclame avant tout le départ du Président Bachar al Assad, comme condition préalable à tout règlement politique. Du côté de la Syrie légale, on estime – à juste titre – que toute transition doit se dérouler sous le contrôle du peuple syrien, à qui il revient, en toute souveraineté, de décider de son destin et de choisir ses dirigeants. En tout état de cause, on considère que l’éradication du terrorisme commandité de l’extérieur est le préalable requis. Le Conseil de Sécurité apparaît marginalisé et admet quasiment son impuissance.
Pendant ce temps, la population syrienne, sous embargo meurtrier, épuisée par six ans d’épreuve vit un véritable calvaire, tentant de survivre dans des conditions de plus en plus précaires, dans un environnement ravagé, partagée entre la rage de rester au pays et le désir d’émigrer pour un avenir meilleur. Le désespoir des Syriens est d’autant plus grand que leur malheur est occulté en Occident et dans les pays musulmans qui ont pris fait et cause pour la «révolution».
L’immense omerta alliant médias, intellectuels et classe politique autour d’un déni de vérité et de justice qui inverse ou brouille sciemment les rôles et qui va de pair avec un soutien affiché aux ennemis de la Syrie légale ne doit pas conduire les hommes et femmes de bonne volonté à se résigner.
Nous voudrions que la France écoute la majorité silencieuse en Syrie et œuvre pour un dénouement pacifique. Nous pensons que la solution en Syrie ne peut se trouver que par des décisions politiques et la France retrouverait sa grandeur dans ce drame si ses représentants militaient inlassablement pour un dénouement non militarisé et diplomatique.
Il y a urgence d’abréger la souffrance du peuple syrien. Plusieurs pistes méritent d’être explorées attentivement :
  • Lever l’embargo meurtrier illégal imposé sur le peuple syrien et qui touche les produits de premières nécessités.
  • Rétablir les vols directs avec la Syrie.
  • La réouverture de l’Ambassade de France à Damas et de l’Ambassade de Syrie à Paris.
On ne peut réaliser aucun progrès social, ou la démocratie, si les Syriens sont soumis à des forces extérieures. Le mot d’ordre est de défendre la souveraineté nationale de l’Etat Syrien légal et les conditions du peuple syrien.
Le principal moyen de sortir du massacre syrien passe d’abord par un arrêt des aides aux groupes armés de la part des pays nourriciers. Une fois que les intrusions terroristes extérieures seront arrêtées, on pourra mettre un terme à toutes lesopérations militaires, y compris de la part du gouvernement syrien. Et relancer un processus de réconciliation démocratique avec des élections législatives et des réformes politiques, ce qui n’est évidemment pas possible dans cette phase de la lutte armée.
L’avenir politique de la Syrie se décidera par les Syriens et par les élections. Le socle fondamental est constitué de deux éléments essentiels. Il s’agit du maintien la Syrie et de l’intégrité territoriale de la Syrie laïque et l’arrêt de toute ingérence étrangère.


4 – La Méditerranée, pivot du nouveau monde multipolaire


L’attention devrait être attirée sur les tentatives actuelles de déstabilisation, sur les risques induits pour la Laïcité, l’intégrité des pays du Proche et du Moyen Orient, le patrimoine culturel de l’humanité et sur le risque majeur régional et mondial. Le dialogue Euro-Méditerranéen est également menacé encore qu’il ne soit plus d’actualité!. Sur le fondement du droit d’ingérence on a créé et entretenu un chantier de guerre qui ne dit pas son nom. L’utilisation du droit d’ingérence donne lieu à une violation caractérisée du droit international et de la souveraineté des Etats.
Si nous voulons éviter d’autres mauvaises surprises meurtrières nous devons encourager le dialogue des civilisations entre Orient et Occident. Aujourd’hui, force est de reconnaître l’urgente nécessité d’intensifier ces actions, afin de combler le fossé profond qui sépare les exigences du présent et la réalité.
Le dialogue des civilisations, qui n’est certes pas dans l’air du temps, est surtout un thème d’avenir. Un débat sur les valeurs de base d’une civilisation universelle doit être mené maintenant afin de construire une plate-forme commune, en vue d’une entente entre religions et cultures différentes garantissant la paix et la stabilité pour les générations à venir.
Un nouveau monde multipolaire est en train de naître sous nos yeux. Le pivot en sera la méditerranée. Un nouvel axe d’échanges Nord/Sud est en train d’être tracé et passera par la Syrie. Ceux qui ne l’ont pas compris risquent de se retrouver marginalisés ou tout simplement annulés !
Soumettre au débat les divers aspects de la guerre syrienne n’est pas suffisant, certes, pour imposer un cessez-le-feu. Mais cela devra contribuer à mettre en lumière une injustice et une immoralité qui ont jusqu’ici échappé à nos élites et à notre opinion et aura amené beaucoup à réfléchir.

Si tel est le cas, un pas de géant pour la paix en Syrie et dans le monde aura été accompli.


A propos


Docteur Véronique Bouté: Radiologiste, spécialiste en cancer du sein au CLCC Francois Baclesse à Caen, conseillère municipale de la ville de Caen, Présidente de l’Association Transméditerranéenne: femme et cancer du sein ASTARTE, Présidente de l’Université pour la Méditerranée, vice-présidente de France Proche-Orient.

Colloque «Les Enjeux de la Syrie et de sa Région» – Samedi 26 novembre 2016 – MÉMORIAL de Caen

L’Université Pour la Méditerranée – UPM (Gilgamesh)
Le Collectif pour la Syrie (CPS) www.collectif-pour-la-syrie.org

En partenariat avec
  • Le Mémorial de Caen (www.memorial-caen.fr)
  • L’Association France Proche-Orient (www.asso-fpo.org)
  • Le mensuel Afrique Asie (www.afrique-asie.fr)
Entrée libre -Tout public


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Les deux disciplines du paintball : le fluo et le camo




Pour ceux qui débutent le paintball, vous avez peut être remarqué qu’il existe deux grandes disciplines, une version « sportive » : le fluo, et une version « scénarisée » : le camo.

Cela reste du paintball dans le deux cas, mais les terrains, le matériel et les styles de jeu sont différents,  petit tour d’horizon.



1- Le fluo


Le paintball fluo est la version sportive : elle se pratique sur des terrains de « air ball » avec des obstacles gonflables, ou de « speed ball », sans obstacles gonflables mais avec des palettes,  des pneus, etc.
Les terrains font environ 50x50m, et dans le meilleur des cas avec du turf au sol.
Il y’a des règles bien définies, des compétitions, des équipes dans chaque grande ville, et des tournois internationaux.
Aux états-unis, ce sport devient très populaire, et des matchs sont retransmis à la télévision (notamment sur ESPN).
Le matériel utilisé est très pointu, la performance est le principal intérêt recherché lors de l’achat. Le prix des lanceurs est élevé, comptez 400€ pour un lanceur de base, jusqu’à 1000 à 1500€ pour les plus performants. Le canon est une pièce maitresse pour la précision  et la porté des billes, ne le négligez pas. Le loader est plus complexe que les loaders de lanceur camo, car ils doivent supporter des cadences de tirs très élevées.
Le choix de la bille est important pour ces parties, il vous faudra de la bonne qualité, toujours dans l’optique de la performance. La consommation de bille est importante car tous les joueurs sont en 10 billes / sec, c’est une pluie de bille, sans compter celles qui tombent à côté lorsque l’on recharge.
Le style de jeu est très exigeant et très dynamique: vous courez, vous plongez, vous rampez, etc, c’est très rapide !


2- Le camo


C’est la version « scénario », le plus généralement en forêt ou sur des terrains urbains (usines, batiments, etc).
« Camo » pour camouflage, ici la performance n’est pas le seul intérêt recherché, mais aussi l’aspect jeu scénarisé : assault VS défense, protection d’un VIP, capture de drapeau, etc, le tout dans un environnement naturel.
Les terrains ne sont pas du tout les mêmes : plus grands, en forêt, avec parfois des batiments. Bien souvent dans ces scénarios vous pourrez avoir plusieurs respawn : une fois touché, vous revenez dans votre zone de regénération et vous pouvez à nouveau rejouer. On est loin de la compétition et de la performance pure.
Ce n’est pas forcément de la simulation militaire (ce qui s’appelle d’ailleurs « MilSim »), même si les lanceurs sont généralement customisés pour ressembler à des armes de guerre. Les lanceurs camos coutent moins que chers les lanceurs fluos, comptez de base 150 à 300€.
Mais il faudra compter une 100aine d’euros supplémentaires pour améliorer les performances (changement du canon en priorité). Ensuite la customisation, évidemment non obligatoire et chacun le fait à sa manière, mais c’est tout de même un budget (comptez en moyenne entre 100 et 300€)!
A noter aussi que dans le paintball camo, on retrouve beaucoup de joueurs avec des lanceurs fluos, on parlera alors de « flumos ».

lundi 21 novembre 2016

Primaire à droite: cinq choses à savoir sur le programme de François Fillon



Immense favori de la primaire à droite, François Fillon présent un programme dont le libéralisme économique se dispute au conservatisme sociétal.


Il est l’immense favori de la primaire à droite. Crédité de plus de 40% des voix, François Fillon arrive en tête du premier tour de scrutin, devançant largement ses concurrents Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Mais à quoi ressemblerait une France gouvernée par l’ancien Premier ministre? Le programme de François Fillon n’a pas varié d’un iota depuis son entrée en campagne. Libéral sur le plan économique et apôtre de la rigueur, le député de Paris se montre très conservateur sur les questions de société.


Une cure de rigueur


Du sang et des larmes. Celui qui assurait en 2007 être à la « tête d’un Etat en faillite » prône une cure de rigueur dans l’Hexagone. François Fillon souhaite 100 milliards d’euros économies dans la sphère publique. « Un tiers sera assumé par l’Etat » avec un retour aux 39 heures pour les fonctionnaires et « 20% des économies proviendront des collectivités locales ». Le reste sera supporté par les administrations de sécurité sociale grâce, entres autres, au passage de l’âge de la retraite à 65 ans et au plafonnement des allocations chômages, confiait-il aux Echos en septembre. Il veut également supprimer 500 000 postes de fonctionnaires d’ici à 2022.
 Sur un plan fiscal, l’ancien Premier ministre souhaite « mettre le paquet sur le redémarrage des entreprises », avec une baisse des prélèvements de 40 milliards d’euros, contre 10 pour les ménages. Concernant les ménages, la baisse des prélèvements prendra la forme du rétablissement de l’universalité des allocations familiales, du relèvement du plafond du quotient familial et de la suppression la cotisation salariale maladie.
 
Il propose de supprimer l’ISF « pour favoriser la transmission d’entreprises et l’investissement ». Pour compenser cette baisse de recettes fiscales, il propose une hausse de deux points de la TVA« .


Un assouplissement du droit du travail

 
François Fillon veut enterrer la durée légale hebdomadaire du travail: la loi ne fixerait plus que le maximum autorisé par l’Europe, soit 48 heures. Il veut introduire le motif de réorganisation de l’entreprise dans les procédures de licenciement collectif  » pour faciliter l’adaptation des entreprises à leur contexte concurrentiel ».
Comme le précise Challenges, il plaide enfin pour le doublement des seuils sociaux, la baisse à 16 ans de l’âge minimal des auto-entrepreneurs et compte supprimer les emplois aidés dans le secteur public.


Conservateur sur les questions de société


François Fillon a toujours assumé son opposition au mariage pour tous et à l’adoption par les couples de même sexe. L’ancien Premier ministre a ainsi reçu le soutien de Sens Commun, l’émanation de la Manif pour tous au sein de LR.

François Fillon ne souhaite pas remettre en cause la légalisation du mariage pour tous. Il prône néanmoins une réécriture de la loi Taubira pour « protéger les droits de l’enfant ». Il souhaite fermer l’adoption plénière aux couples homosexuels au profit de l’adoption simple. Il est enfin opposé à la Gestation pour autrui (GPA) et à l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes.


Des positions russophiles


François Fillon ne cache pas sa proximité de vue avec le président Russe Vladimir Poutine. L’ancien chef de gouvernement prône une alliance avec la Russie pour combattre le groupe Etat islamique, allant à rebours des positions de la diplomatie française.
Dans une tribune publiée par Marianne, François Fillon avait défendu la politique de Moscou en Russie, accusée de défendre le dictateur Bachar El-Assad contre les rebelles modérés. « Que Moscou ait ses propres intérêts dans la région est évident, mais qui n’en a pas au Moyen-Orient? » Il défend aussi le « pragmatisme froid mais efficace » du Vladimir Poutine dans la gestion du conflit.


Des propositions tranchées sur l’islam


« Il n’y a pas de problème religieux en France. Il y a un problème lié à l’islam ». Dans son essai Vaincre le totalitarisme islamique, François Fillon met en cause la religion musulmane. L’ancien Premier ministre estime que « l’invasion sanglante de l’islamisme dans notre vie quotidienne pourrait annoncer une Troisième Guerre mondiale ».

Pour contrer cette menace, il veut, en cas d’élection à la présidentielle 2017, « réorganiser en profondeur l’Etat régalien », avec, notamment un « outil de renseignement rendu plus efficace », la création, « sur tout le territoire, de deux ou trois nouvelles cours d’assises spéciales » et de nouvelle places de prison (pour arriver à 80 000 places en tout), dont « 5 000 en établissement ultra-sécurisés ». Il s’oppose cependant à l’interdiction des signes religieux dans l’espace public, que réclamaient certains de ses concurrents, comme Nicolas Sarkozy.


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Primaire à droite : 4 leçons de la large victoire de Fillon



Très large victoire de François Fillon à la primaire ouverte de la droite et du centre ce dimanche. Quatre leçons à en tirer.


Les électeurs de la droite et du centre ont parlé nombreux hier, avec un message clair : François Fillon, avec près de 45% des voix, est très largement en tête de ce 1er tour de la primaire ouverte de la droite et du centre et sera, à 99%, le candidat de la droite à la présidentielle de 2012. Avec plus de 4,2 millions d’électeurs, c’est un succès populaire aussi, qui valide le principe même des primaires.


Victoire massive et d’adhésion pour François Fillon


Le principal enseignement de la campagne, c’est l’ampleur de la victoire de François Fillon, vote d’adhésion à un programme clairement libéral-conservateur, qui n’a pas menti sur la rigueur du régime à mettre en oeuvre pour améliorer sensiblement la situation économique de la France.

Cette victoire n’est pas inattendue pour qui savait observer et lire les sondages. Sur Contrepoints, nous vous avions averti de tous ces signes objectifs et forts qui soulignaient la force de la dynamique de François Fillon.

C’est aussi une victoire qui doit beaucoup à la chance : François Fillon a pu capitaliser sur la mauvaise campagne de Bruno Le Maire et s’attirer ensuite un vote « utile » des électeurs d’Alain Juppé qui ne votaient pour le maire de Bordeaux que pour éviter Sarkozy, comme nous l’écrivions récemment. Avec aucun candidat « secondaire » à plus de 2,6%, il a littéralement siphonné les voix de Bruno Le Maire, Jean-Frédéric Poisson ou Jean-François Copé.


L’émergence positive d’un conservatisme à la française


Fillon n’est pas un libéral chimiquement pur, c’est un conservateur dans le sens classique du terme, presque anglo-saxon, courant quasiment inexistant en France depuis plusieurs décennies. François Fillon s’est revendiqué de Margaret Thatcher pendant cette campagne. A juste titre, tant la situation désastreuse de la France aujourd’hui et les idées de l’ancien Premier Ministre se rapprochent de la situation de la Grande-Bretagne en 1979 et des idées libérales-conservatrices de Margaret Thatcher.

La victoire de François Fillon ouvre par là une fenêtre de tir pour les idées libérales dans le champ économique. Dans leur marasme politique actuel, les libéraux devraient s’en réjouir et rester critique sur les questions de société plutôt que de critiquer la non pureté randienne du candidat Fillon.


Le rejet massif de Nicolas Sarkozy et des affaires


Même dans les départements qui semblaient acquis à l’ancien président, en PACA par exemple, François Fillon bat facilement Nicolas Sarkozy. Seule (petite) exception, la Corse (cf. carte à gauche). Dans le Var avec 44% contre 32%, ou dans les Bouches du Rhône avec 41% contre 30%. Dans le fief sarkozyste des Hauts-de-Seine, c’est l’humiliation pour Nicolas Sarkozy, avec 15% des voix contre 47% à François Fillon.

Une large victoire qui a relégué Nicolas Sarkozy à la troisième place des résultats de dimanche, défaite humiliante pour l’ancien Président qui a annoncé (une fois de plus…) se retirer de la vie politique.

Plus marginalement, c’est aussi le parcours judiciaire d’Alain Juppé qui est visé par le résultat clair de dimanche : les Français ne veulent plus de ces visages usés, associés à des multitudes d’affaires judiciaires ou condamnés en justice. En marginalisant ces deux candidats, les électeurs de droite soulignent l’envie forte d’une classe politique propre qui, quand elle est condamnée ou mise en cause, a la décence de ne pas se présenter à une autre élection.


Juppé : un désaveu cinglant, qui promet d’être pire au second tour


Le score, décevant, d’Alain Juppé, et sa 2e place, inattendue, souligne l’échec couru d’avance d’un positionnement très à gauche pour une primaire… de droite. A croire que l’antisarkozysme suffirait et qu’il était inutile de faire campagne, le camp Juppé s’est tiré une balle dans le pied. On rallie son camp avant d’aller draguer chez son concurrent et pas l’inverse.

Tristement pour les juppéistes, les premières interventions des porte paroles d’Alain Juppé montre qu’ils souhaitent amplifier ce positionnement absurde à gauche de la droite pour une primaire de droite. Le soutien empoisonné de NKM ne va pas aider le maire de Bordeaux d’ailleurs.

La question qui se pose désormais est de savoir si Alain Juppé peut faire encore moins au 2e tour qu’au 1er tour. Un scénario qui n’a rien d’inenvisageable : les électeurs de gauche (15% de l’électorat ce dimanche selon des instituts), qui ont largement voté Juppé, n’ont plus de raison de voter au second tour une fois Sarkozy défait et Fillon si largement devant. Juppé à 25% dans une semaine, un scénario qui n’a rien d’inenvisageable. Rendez-vous dimanche prochain !

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Sarkozy battu, Hollande et la gauche perdent leur meilleur adversaire



Avec la défaite de Nicolas Sarkozy au premier tour de la primaire de la droite qui a battu des records de participation, François Hollande et la gauche perdent à deux mois de la primaire du PS celui qui était sans doute leur meilleur adversaire.


La gauche s’était bien gardée avant le premier tour de la primaire d’exprimer publiquement une préférence pour l’un ou l’autre des candidats, ou même d’inciter ses électeurs à aller voter.

« Ils choisissent leur candidat, nous combattons leur projet », clamait un tract largement distribué dimanche par les militants PS.
Mais de l’avis de la plupart des ténors socialistes, Nicolas Sarkozy était le candidat le moins difficile à battre pour le président sortant François Hollande -déjà victorieux contre lui en 2012-, et les proches du chef de l’Etat tablaient sur sa désignation pour le remettre en selle.

En privé, M. Hollande, qui annoncera début décembre une éventuelle nouvelle candidature, a prédit pendant plusieurs mois la victoire de M. Sarkozy, sans croire à Juppé et encore moins à Fillon.
Les défaites récentes de Cécile Duflot, à la primaire écologiste, et de Sarkozy constituent in fine un signal négatif supplémentaire pour Hollande, les Français voulant visiblement tourner une page.
Le député écologiste François de Rugy a salué d’un tweet assassin dimanche soir l’échec de ces scénarios: « Nouvelle pensée émue pour tous les puissants stratèges de gauche qui avaient tout misé sur une désignation de Sarkozy à la primaire », a-t-il ironisé.

Qu’en sera-t-il du candidat de la gauche gouvernementale face à Alain Juppé ou François Fillon, gagnant surprise du premier tour de cette primaire, et qui semble aujourd’hui en position de l’emporter ?
Interrogé sur iTELE, le porte-parole du PS, Razzy Hammadi, a renvoyé dimanche soir toute la droite à la « violence de (son) programme », critiquant « le conservatisme d’un Fillon » et « l’ancienneté qui quelques fois rime avec archaïsme chez Juppé ».


– ‘Retard à l’allumage’ –


Mais le député de Seine-Saint-Denis a plus particulièrement ciblé l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy.

« On n’a pas dit notre dernier mot. On ne va pas laisser tomber ce pays, notamment lorsque aujourd’hui un François Fillon dit: +on supprime l’ISF (5 milliards d’euros), on supprime 500.000 postes de fonctionnaires », contre 200 à 300.000 pour Juppé.

Dès dimanche matin, dans le JDD, le secrétaire d’Etat Jean-Marie Le Guen avait décoché ses flèches en direction du député de Paris. « Ce que je constate, c’est que les candidats se sont tous alignés sur les propositions de François Fillon, que l’on a décrit comme le Thatcher français ».

« Il s’agira en mai prochain de savoir si ils sont prêts à élire le plus Thatchérien des candidats de la droite », a renchéri Olivier Faure, député PS de Seine-et-Marne, qui prédit pour 2017 un « nouveau lot de surprises ».

« Sur le fond c’est un projet très dur économiquement et socialement qui a été promu, l’occasion d’une très claire confrontation future entre la gauche et la droite », a estimé auprès de l’AFP un proche du Premier ministre.

La partie aurait sans doute été plus difficile à jouer avec un Alain Juppé mordant largement sur l’électorat du centre et soutenu par le président du MoDem, François Bayrou.

Le candidat de la gauche gouvernementale devra toutefois compter avec Emmanuel Macron, à qui la victoire de M. Fillon ouvrirait un espace au centre -d’autant que François Bayrou ne devrait pas être candidat, en l’absence de M. Sarkozy.

Autre défi à relever pour la rue de Solférino: parvenir à organiser avec autant de succès que Les Républicains sa primaire des 22 et 29 janvier, dont l’ensemble des protagonistes ne sont toujours pas connus.

« Face au succès populaire rencontré par #PrimaireDroite il est temps que le Parti socialiste se réveille pour #Primairegauche des 22/29 janvier », a tweeté la député PS Aurélie Filippetti, compagne d’Arnaud Montebourg. Vendredi, le chef de file des frondeurs Christian Paul avait regretté auprès de l’AFP un « retard à l’allumage » dans l’organisation de la primaire.


Primaire de la droite : les multiples ressorts du vote Fillon



La dynamique était là, mais personne n’avait prévu son ampleur. Cristallisation tardive, posture présidentielle, effet boomerang de la campagne Sarkozy : voici les clés d’un scrutin surprise.
 
 
Ils avaient vu la dynamique, mais certainement pas l’ampleur. Les instituts de sondage ont tous sous-estimé le score de François Fillon même s’ils ont décrit dans les deux dernières semaines une remontée inédite.
 
L’ultime enquête réalisée par Ipsos pour Le Monde, vendredi 18 novembre, au lendemain du dernier débat, donnait pour la première fois le député de Paris en tête (30 %) devant Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, tous les deux à 29 %. On était encore loin du scénario du raz-de-marée de dimanche soir.

Est-ce un échec des enquêtes d’opinion ou une percée fulgurante du candidat Fillon ? Les sondeurs ont pris soin d’expliquer depuis plusieurs semaines que les tendances de fin de campagne seraient à surveiller de près. Ils avaient également mis en garde contre les incertitudes liées à la participation, qui a finalement été dans la fourchette haute de ce qu’ils avaient anticipé.


Au dessus de la mêlée
 
 
Les votes se sont manifestement cristallisés tardivement autour du candidat Fillon. La volatilité des électeurs dans ce type de scrutin partisan est généralement plus élevée. Si lors d’une présidentielle tout se joue dans les deux derniers mois, pour une primaire, le moment où les citoyens prennent leur décision semble plutôt se concentrer sur les deux dernières semaines.
 
Dans cette période clé, François Fillon a notamment profité des différents débats, au cours desquels il s’est démarqué en adoptant une posture de présidentiable, au dessus de la mêlée, pour creuser son sillon. S’il a longtemps été mesuré au même niveau que Bruno Le Maire, François Fillon a su s’imposer peu à peu comme le troisième homme derrière Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, pour finalement écraser ses deux concurrents le jour du vote.
 
Le député de Paris a capitalisé sur une campagne d’une grande constance. Il a réussi à installer très tôt l’idée qu’il était celui qui avait le plus travaillé son programme. Cette image de candidat « sérieux » a manifestement pesé dans le choix des électeurs. Son positionnement très libéral, avec la double promesse d’une forte réduction du nombre de fonctionnaires et d’une baisse importante de la dépense publique, a également payé auprès de la base.


Réseaux catholiques conservateurs


Autre élément déterminant du vote Fillon, les réseaux catholiques conservateurs. L’ancien premier ministre a su fédérer les émanations politiques de la Manif pour tous, comme le mouvement Sens commun, qui avec sa porte-parole Madeleine de Jessey, lui a apporté un soutien appuyé dans les derniers meetings.

Enfin, François Fillon semble être celui qui a le plus bénéficié de l’effet « tout sauf Sarkozy » sur lequel comptait pourtant Alain Juppé. Pour les électeurs de droite qui ne voulaient plus de l’ancien chef de l’Etat, mais qui étaient en désaccord avec la ligne jugée trop centriste du maire de Bordeaux, le député de Paris est apparu comme une solution de repli.


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François Fillon: son parcours, ses idées, son programme



Grand vainqueur du premier tour de la primaire de la droite et du centre, ce dimanche, il affrontera Alain Juppé au second tour. L’actuel député de Paris s’est présenté comme le candidat de «la vraie rupture».


Son parcours: le Sarthois a entamé sa carrière sous l’aile de l’ancien ministre gaulliste et député de la Sarthe Joël Le Theule, dont il reprend le siège lors des législatives de 1981. Il arpente ensuite les couloirs ministériels, notamment ceux de l’Enseignement supérieur puis des Affaires sociales, avant que Nicolas Sarkozy le nomme à Matignon en 2007. François Fillon restera son premier ministre pendant toute la durée de son quinquennat. Il est ensuite élu député de Paris en juin 2012.

L’ancien premier ministre fait rapidement part de son ambition de diriger la France. Dès 2013, il annonce qu’il serait candidat «quoi qu’il arrive» à l’élection de 2017. Rival affirmé de Nicolas Sarkozy et critique à l’égard de la «modération» d’Alain Juppé, le député officialise sa candidature en avril 2015.

Ses idées: François Fillon s’est présenté comme le candidat de la «vraie» rupture en prescrivant, pour la France, une cure libérale quasi-thatchérienne. Baisse de 110 milliards d’euros dans les dépenses publiques, retraite à 65 ans, fusion des retraites du public et du privé, retour aux 39 heures… Toute une série de mesures censées adapter le modèle social français à la mondialisation, «un fait» et non une «hypothèse» selon le député de Paris. Un positionnement que n’aurait pas renié un Alain Madelin en 2002, mais qu’aurait sûrement rejeté Philippe Séguin, mentor politique à qui François Fillon avait rendu un vibrant hommage lors de son décès en 2010.

Voici les principales propositions de son programme:



 
EMPLOI:


– Reporter l’âge légal de la retraite à 65 ans. L’évolution de l’espérance de vie sera prise en compte dans l’ajustement de l’âge légal de départ en retraite.
– Aligner les règles de calcul de la retraite des agents publics sur celles des agents privés, c’est-à-dire calculer le montant de la pension à partir des salaires des 25 meilleures années et non des 6 derniers mois. En contrepartie, François Fillon propose d’intégrer le montant des primes touchées en carrière au calcul de la pension de retraite.
– Supprimer les 35 heures: dans le secteur privé, laisser les salariés et chefs d’entreprise négocier librement la durée de travail hebdomadaire dans la limite des 48 heures posée par le droit européen. Dans la fonction publique, revenir aux 39 heures.



 
FISCALITÉ:


– Supprimer l’ISF, éventuellement en ajustant la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu.
– Mettre en oeuvre la TVA sociale – qu’il n’avait pas réussi à imposer en 2007 après sa nomination à Matignon – en augmentant de 2 points le taux normal de TVA contre une baisse massive des cotisations des entreprises.


 
DÉPENSES PUBLIQUES:


– Economiser 110 milliards en 5 ans, notamment en réduisant les effectifs de la fonction publique de 10% soit plus de 500.000 postes. C’est l’objectif le plus ambitieux de tous les candidats à la primaire de la droite.


 
SOCIÉTÉ:


– Réécrire la loi Taubira. Ne pas remettre en cause le principe du mariage des couples de même sexe, mais procéder à une réécriture de la loi pour réserver l’adoption plénière aux couples de sexes différents.
– Mettre en place une allocation sociale unique, qui regroupera le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation spécifique de solidarité, la nouvelle prime d’activité, les allocations logement (APL et AL). Le montant maximal alloué sera strictement plafonné. Des contreparties en matière de formation et de recherche d’emploi seront exigées des bénéficiaires. En cas d’efforts insuffisants, l’allocation sera diminuée et suspendue en cas de récidive.

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Primaire à droite : trois raisons de croire en la victoire de Fillon au second tour



Largement distancié au premier tour de la primaire, Alain Juppé va notamment pâtir des ralliements dont bénéficie son adversaire.


Il reste «droit dans ses bottes», comme il aime souvent le dire. Largement distancié au premier tour par François Fillon, Alain Juppé est bien décidé à se battre en vue du second: «J’ai décidé de continuer le combat», a-t-il assuré à ses partisans dimanche soir. Une précision nécessaire, car la rumeur d’un retrait du maire de Bordeaux dès le premier tour, face à la déferlante Fillon, courait après l’annonce des résultats. Il faut dire que la victoire semble relever de la mission quasi-impossible pour Alain Juppé, qui accuse un important retard sur son adversaire avec 28,4% des voix contre 44,2% (soit 600.000 voix).


Une dynamique en faveur de Fillon


Depuis 10 jours, la dynamique est du côté de François Fillon, alors qu’Alain Juppé baisse systématiquement dans toutes les enquêtes d’opinion. Avant le premier tour, les sondages prédisaient déjà une victoire du député de Paris face au maire de Bordeaux dans l’hypothèse d’un duel au second tour. Dans une enquête OpinionWay publiée ce dimanche et réalisée auprès d’électeurs s’étant rendus aux urnes au premier tour, la prédiction est encore plus nette: François Fillon l’emporterait avec 56% des voix, contre 44% pour Alain Juppé.


Le soutien de Sarkozy déterminant


Avec plus de 44% des suffrages, François Fillon manque l’élection au premier tour à 8 points près, soit 303.000 voix. Mais le report des voix devrait jouer en sa faveur après les ralliements de Nicolas Sarkozy (20,7%, 792.181 voix) et Bruno Le Maire (2,4%, 92022 voix). Il suffit que 37% des électeurs de l’ancien chef de l’État votent pour François Fillon pour que sa victoire soit assurée dimanche prochain.


Juppé ne va plus bénéficier de l’apport des électeurs de gauche


Au premier tour, Alain Juppé, pouvait espérer bénéficier du vote des électeurs de gauche souhaitant faire barrage à Nicolas Sarkozy. Selon un sondage Elabe réalisé ce dimanche, 15% des électeurs du premier tour étaient des sympathisants de gauche susceptibles de voter en majorité pour le maire de Bordeaux, qui avait ciblé dans sa campagne les déçus du hollandisme. Nicolas Sarkozy ayant été éliminé, ce ne sera probablement plus le cas au second tour.


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Primaire à droite : la déferlante Fillon



Grand vainqueur du premier tour de la primaire, le député de Paris aborde le second tour en position de favori.


La poussée de François Fillon détectée par les sondages avait surpris tout le monde dans les trois dernières semaines avant le premier tour. Les premiers résultats de la primaire diffusés à partir de 20 heures dimanche soir ont, eux, défié tous les pronostics.
À 00 h 30, heure où nous mettions sous presse cette édition du Figaro, le député de Paris dominait largement le premier tour de la primaire. Selon des résultats encore provisoires, cumulant les décomptes de 9388 bureaux sur 10.229, l’ancien premier ministre a obtenu 44,2 % des suffrages, soit plus de 1,6 million de voix. «Une dynamique puissante est enclenchée», a-t-il estimé à 22 h 40 dans une courte allocution. «Il me reste une semaine pour vous convaincre», a-t-il ajouté en promettant que sa campagne allait «s’accélérer et s’amplifier».

François Fillon devance Alain Juppé, arrivé en deuxième position, avec 28,4 % des suffrages et plus de 1,1 million de suffrages. C’est la deuxième surprise de cette soirée: le maire de Bordeaux, qui était donné en tête au premier tour dans quasiment toutes les études d’opinion depuis plus de deux ans, se trouve relégué dans la position de challenger. Les juppéistes imaginaient un premier tour à l’issue duquel leur champion serait talonné par Nicolas Sarkozy ; ils abordent le second tour avec un net retard sur François Fillon, un concurrent qu’ils pensaient rallier à leur cause. Peu de temps après la prise de parole de François Fillon, le maire de Bordeaux s’est exprimé. Pour remercier ses électeurs et son équipe, pour féliciter les organisateurs de la primaire, mais aussi pour couper court aux rumeurs. Dans ses propres rangs, comme dans le camp de François Fillon, certains imaginaient alors qu’il allait jeter l’éponge. «J’ai décidé de continuer le combat», a-t-il lancé devant ses fidèles en promettant qu’après la surprise du premier tour, «dimanche prochain sera une autre surprise».


La primaire de la droite, un succès populaire


La principale victime de ce duel entre les deux anciens premiers ministres est Nicolas Sarkozy. Selon les résultats partiels, il termine en troisième position avec 20,6 % des suffrages et 805.000 voix. Pour l’ancien président de la République, revenu en politique en 2014, une page se tourne. Vendredi encore, ses partisans l’imaginaient virer en tête, devant le maire de Bordeaux et son ancien premier ministre. Dimanche soir, il a reconnu sa défaite peu après 22 heures. «Je ne suis pas parvenu à convaincre une majorité d’électeurs», a-t-il regretté avant d’expliquer qu’il votera, à titre personnel, pour François Fillon au second tour.

Les autres compétiteurs de la primaire ont subi de plein fouet la pression du vote utile dès le premier tour. À eux quatre, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, Jean-Frédéric Poisson et Jean-François Copé réunissent moins de 7 % des suffrages. Pour Bruno Le Maire, la déconvenue est totale. Le député de l’Eure et champion autoproclamé du renouveau s’imaginait accrocher le second tour ; il termine en cinquième position, avec moins de 100.000 voix et 2,4 %. Il a appelé à voter François Fillon au second tour. La patronne de l’opposition à Paris, avec 2,6 % des suffrages, a officialisé son soutien à Alain Juppé. Jean-Frédéric Poisson (1,5 % des suffrages) et Jean-François Copé (0,3 %) ferment la marche.

N’en déplaise à ceux qui pariaient sur un échec complet du processus ou sur une participation en demi-teinte, la première édition de la primaire de la droite et du centre est également un succès populaire. À 00 h 30, les résultats partiels sur 90 % des bureaux dénombraient plus de 3,9 millions de votants. Ce résultat est très symbolique car il dépasse de loin les participations de la primaire socialiste de l’automne 2011 qui avait consacré François Hollande candidat. Au premier tour, 2,7 millions d’électeurs avaient fait le déplacement. Au second, ils étaient près de 2,9 millions. Ce qui, à l’époque, avait été salué comme un grand succès.

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Pistolet Glock modèle 34 Gen4 / calibre 9 mm Parabellum




Nous retrouvons sur le G34 toutes les caractéristiques du G17, auxquelles s’ajoutent plusieurs améliorations marquant l’orientation résolument sportive de ce modèle : canon allongé (134 mm au lieu de 114) ; glissière allongée afin d’offrir une plus longue ligne de mire, largement ajourée dans sa partie supérieure dans le but d’alléger l’arme et d’améliorer le refroidissement du canon lors de séquences de tir rapide ; hausse réglable en site et en azimut pour permettre un ajustement précis des tirs ; détente munie d’un connecteur allégé dont le poids du départ est annoncé à 2kg, soit 500 grammes de moins que celui d’un G17 standard. Notons également une commande d’arrêtoir de culasse plus proéminente et un bouton-poussoir de déverrouillage du chargeur agrandi pour faciliter les manipulations dans des disciplines où la vitesse est primordiale.

Le pistolet G34 Gen4 est accompagné ici par un holster actif CQC Serpa Concealment de la firme Blackhawk et un porte-chargeur de la marque Safariland. Le holster, moulé en polymère, dispose d’un système de rétention à mise en œuvre automatique dont le déverrouillage est obtenu au moyen d’un bouton-poussoir idéalement placé au niveau de l’index qui saisit l’arme. Le porte-chargeur, en polymère recouvert de cuir, dispose de réglages assurés par des vis au niveau de la rétention et de l’inclinaison.
Le pistolet G34 Gen4 est accompagné ici par un holster actif CQC Serpa Concealment de la firme Blackhawk et un porte-chargeur de la marque Safariland. Le holster, moulé en polymère, dispose d’un système de rétention à mise en œuvre automatique dont le déverrouillage est obtenu au moyen d’un bouton-poussoir idéalement placé au niveau de l’index qui saisit l’arme. Le porte-chargeur, en polymère recouvert de cuir, dispose de réglages assurés par des vis au niveau de la rétention et de l’inclinaison.
Ce pistolet présente par ailleurs les améliorations appliquées à tous les modèles de la quatrième génération, à savoir : un système récupérateur télescopique composé de deux ressorts hélicoïdaux imbriqués, destiné à accroître la longévité de l’arme ; une modularité de la prise en main, obtenue grâce à des ajouts interchangeables pouvant être fixés au dos de la poignée ; une texture RTF (Rough Textured Frame) dont les reliefs antidérapants sont obtenus par moulage sur les flancs de la poignée. Baptisée RTF3, cette texture appliquée aux pistolets Gen4 est directement dérivée de la précédente texture RTF2 dont les picots, jugés trop agressifs, ont été adoucis.

Cette comparaison entre le G34 Gen4 et un G17 Gen3 permet de mettre en évidence les différences dimensionnelles, dues à l’allongement de la glissière et du canon, de même que la texture antidérapante par picots de type RTF3 dont disposent les flancs de la poignée du G34.

Trump et Poutine vers une révolution mondiale ?




Ce texte a été écrit il y a moins d’un an. Depuis la roue solaire a bien tourné.


Là où croît le danger, là aussi croît ce qui sauve, dit Hölderlin dans un poème célèbre, que bien des commentateurs reprirent. Mais je me risquerai à l’emprunter, tout comme la phrase de Nietzsche sur ce qui nous tue pas – qui nous rendrait plus fort. J’ai dit que le fait de vieillir rendait notre civilisation plus molle. Mais justement la rare et jeune génération nous fera oublier les septuagénaires de mai 68 qui mettent à sac le monde arabe et notre Europe.

2015 à bien des égards est une année affligeante. On a tout eu, le chômage, les attentats, les invasions, le chômage masqué, la trahison continentale. Nous sommes à deux doigts d’une énième guerre civile européenne entretenue par l’Otan et les néo-cons qui tiennent Washington..

Et puis voilà que tout commence à se retourner en cette fin d’année qui devait célébrer de la façon la plus lugubre le bicentenaire de Waterloo, un Waterloo qui enchante les Chirac (il refusa de fêter Austerlitz) et autres néo-gaullistes complices de notre décadence. Avec un PS plus abject que jamais leur République tombée au fond du gouffre continue de creuser…

Et voilà que nous avons un réveil français de haute tenue avec 35% de notre jeunesse qui vote pour l’espoir et pour le futur, moins tenue (via Internet) que ses vieux aînés retraités et soixante-huitards par les cachotteries de la télé PS.

Dans moins de deux ans, Marine fera entre entre 35 et 45% au premier tour, entre 45 et 55% au second ; d’ici là la récession implantée, les grandes invasions relancées par le Grand Turc et par la chancelière en fer blanc ; le chômage passera les quatre millions…

 Je leur souhaite du plaisir avec le front républicain.

Et nous avons un renforcement de la présence pacificatrice russe, qui rassure les bons chrétiens et les européens ; 70% de Italiens, 77% des Français soutiennent le combat russe en Syrie et les frappes contre les islamistes chéris du Pentagone. Il est même incroyable de penser que le plus caniche de nos gouvernements a dû s’incliner devant l’ours russe. Il ne resterait que ce diable de Juppé pour continuer de taquiner d’un pied fourchu la Russie. Poutine l’isolé n’a jamais été aussi entouré.

Enfin il y a Trump qui avec son bagout et ses provocations en met plein la tête à des élites donneuses de leçons qui broient le peuple. Ce bon tribun, ce businessman inspiré tourne le dos au politiquement correct et réaffirme la grande solidarité blanche a travers le monde, qui pleure pour « nos gens » massacrés au Bataclan ; il s’affirme en partisan de Poutine, laissant à un Obama à la ramasse le soin de rassurer les journalistes et ses rares partisans sur l’islamisme et le terrorisme.

Si nous pouvions enfin créer un axe du bien Washington-Paris-Moscou, en remettant Merkel et le Grand Turc à leur place, ce serait extraordinaire. Nous reviendrions au monde de 1914, alliance franco-russe à l’appui.

dimanche 20 novembre 2016

Primaire à droite : Fillon largement en tête devant Juppé et Sarkozy



Sur les 6491 premiers bureaux dépouillés, l’ancien premier ministre arrive très largement en tête.


C’est un premier résultat qui fait l’effet d’un coup de tonnerre. Contre toute attente, l’ancien premier ministre François Fillon arrive très largement en tête des premiers résultats partiels du premier tour de la primaire de la droite et du centre. Sur 6491 bureaux dépouillés (sur les 10.228), le Sarthois a obtenu 43,5% des voix. La seconde place est disputée par Alain Juppé (27,6%) et Nicolas Sarkozy (22,1%). Au dernier pointage, le maire de Bordeaux avait 120.000 votes d’avance sur l’ancien président de la République.

Un premier résultat à prendre avec prudence car il prend en compte des bureaux qui ne sont pas les plus représentatifs: «Il y a très gros bureaux où il y a eu une participation incroyable. Ils ne vont pas avoir la même valeur, en (nombre de votants) que les premiers bureaux arrivés», a expliqué Thierry Solère, le président du comité d’organisation de la primaire. Les fiefs de droite, où il y a eu le plus de votants, livreront leurs résultats plus tard dans la soirée.
Suivent, Bruno Le Maire avec 2,7% des voix, une claque pour le candidat qui voulait incarner «le renouveau», longtemps accroché à la troisième place des sondages. L’ancienne ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet obtient 2,4% des bulletins. Le président du Parti chrétien-démocrate, Jean-Frédéric Poisson, serait avant-dernier avec 1,4% des voix. Quant à l’ancien président de l’UMP, Jean-François Copé, il arriverait dernier avec 0,3% des voix.

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Jérusalem : Quelles bombes & Pour en faire quoi ?




Entre fantasme & réalités mal contrôlées, la Toile (re)bruisse de ce qu’on sait parfaitement depuis des lustres : la pleine possession par l’État hébreu de l’arme nucléaire. & cette fois-ci que nous apprend la rumeur que nous ne sachions déjà ? Quasiment rien, en fait.


En fait, tout est re-parti de propos tenus par l’homme qui a réussi dans sa vie la gageure d’être à la fois l’un des pires US Secretary of State et l’un des pires Chairman of the Joint Chiefs of Staff1 de l’Histoire des États-Unis : Colin Luther Powell, arrivé à ce poste pour des raisons essentiellement non-militaires et politiques. Lesquelles ?

1- Appartenir au sérail des officiers disant amen à pratiquement tout.
2- Être un Afro-Américain.
3- Selon les mauvaises langues avoir été l’un des officiers les plus obstinés à tout faire pour que l’affaire du Massacre de Mỹ-Laï2 ne devienne pas l’affaire d’État qu’elle finira par être.

De manière générale, l’opinion publique pense que ce massacre serait une exception. En 2001, le journaliste Nick Turse va retrouver dans les US National Archives les dossiers d’un groupe de recherche secret, le Vietnam War Crimes Working Group, qui montrait que l’armée américaine avait en sa possession les preuves de plus de 300 massacres, meurtres, viols ou tortures perpétrés par ses soldats.

Le 5 février 2003, c’est le même Colin L. Powell qui présente devant le Conseil de sécurité des Nations-unies le dossier à charge élaboré par l’administration US contre celle de Saddam Hussein, forgerie belliciste entièrement à base de fausses preuves visant à étayer l’existence d’Armes de destruction massive (ADM) en Irak.
À cette mémorable occasion, Colin L. Powell affirmera qu’il « il ne fait aucun doute que Saddam Hussein possède des armes biologiques et la capacité de produire rapidement plus, beaucoup plus » et qu’il il n’y a « aucun doute dans mon esprit que Saddam travaille pour obtenir des composants clefs pour produire des armes nucléaires ».

Assertions qui s’avéreront être des médiamensonges éhontés.
À noter que Powell n’est passé ni par West Point, ni par l’Académie navale d’Annapolis, les deux grandes creusets institutionnels formant les militaires de haut rang aux États-Unis.
Ceci pour situer le personnage.

Sinon qu’a donc dit Colin L. Powell de mirobolant sur Israël et son potentiel militaire ?

Que les « gars à Téhéran savent qu’Israël a 200 [ogives nucléaires], toutes pointées sur Téhéran, et que nous en avons des milliers »3.
Propos remontant au 3 mars 2015, et que l’on voit subitement resurgir et se propager comme une traînée de poudre. Qu’en penser ?

Une fois de plus, Colin L. Powell nous démontre son abyssale incompétence.

En effet, son estimation est peu réaliste.

200 est le chiffre de l’ensemble des ogives qui seraient en possession de Jérusalem. De ce seul fait, que toutes puissent être pointées sur un seul pays, l’Iran ne tient absolument pas la route.
Et par bonté d’âme, j’accorde à Colin L. Powell que lorsqu’il dit « toutes pointées sur Téhéran », il parle en fait de l’ensemble du pays !

Cela supposerait, en outre, qu’aucun vecteur ne soit en réserve ou même en maintenance !

Pour finir, comment ne pas noter qu’il y a une disproportion flagrante entre la cible, l’Iran, et la nécessité qu’il y aurait à y pointer un nombre aussi élevé d’engins. Au pire, deux ogives raseraient d’entrée la capitale du pays et moins d’une dizaine suffirait à rayer de la cartes les objectifs militaires, qu’ils soient de l’Artesh4 ou du Sêpah-é Pâsdâran-é Enqelâb-é Eslâmi5, qui doivent figurer dans les plans de guerre de Tsahal.

À se demander ce que Colin L. Powell peut bien mettre dans son café.

Quant à la nature réelle de l’armement nucléaire hiérosolymitain, il reste difficilement évaluable, les Israéliens ne reconnaissant tout simplement pas son existence officielle.

Ce qui est certain et avéré est qu’Israël au sein de sa force aérienne – l’Heyl Ha’Avir Ve’Hahalal6 – compte un certain nombre d’appareils dédiés aux frappes lointaines, et/ou pouvant être affectés à icelles. Actuellement :
1- Les 25 F-15I Ram qui équipent le 69th Squadron, les Hammers (marteaux). La première mission de combat du F-15I fut conduite au Liban le 11 janvier 1999.
2- Les F-16I Soufa (tempête), une version spéciale du F-16D Block 52+. Les F-16I Soufa sont au nombre de 102 exemplaires et ont été acquis dans le cadre de l’accord Peace Marble V.

Il est à noter que les F15I Ram et F-16I Soufa ont montré qu’ils savent parfaitement se jouer de la menace supposée des S-300/400 russes positionnés en Syrie7. Il devrait donc en être, a priori, de même pour ceux qui commencent à être déployés en Iran. Idem pour la bulle protectrice des équipements de guerre électroniques type Krasukha-4 et Borisoglebsk-2, positionnés par les Russe en Syrie, qui n’ont ni brouillé ni arrêté quoi que ce soit, à chaque raid israélien. La seule perte israélienne au dessus de la Syrie étant, semble-t-il, un drone

À moins que…

Pour la petite histoire, les F15I Ram et F-16I Soufa de l’Heyl Ha’Avir ne sont évidemment pas officiellement répertoriés dans le parc comme des bombardiers (ou des chasseurs-bombardiers) stratégiques.

Sauf que !… emportés pas son lyrisme patriotique un de nos estimés confères hiérosolymitains, de l’édition (papier) hebdo en français du Jérusalem Post, lors de l’arrivée des premiers F15I Ram dans le pays ; ne put se retenir et d’user du terme stratégique à l’endroit du bel oiseau.

Comme quoi…

Notes


1 Préside les réunions et coordonne le travail du Joint Chiefs of Staff (JCS), siège au National Security Council (NSC) et est le principal conseiller militaire du président des États-Unis. 2 A été perpétré le 16 mars 1968 contre plusieurs centaines de civils viêtnamiens, dont beaucoup de femmes et d’enfants, dans le hameau de Mỹ Lai. Caché par l’armée américaine, il est dévoilé seulement un an et demi plus tard dans un reportage du magazine Harper’s. L’indignation soulevée par ce massacre fut le point de départ d’un scandale international.
3« The boys in Tehran know Israel has 200, all targeted on Tehran, and we have thousands ». 4 Armée iranienne. 5 Corps des Gardiens de la révolution islamique. 6 Armée de l’air israélienne, anciennement dénommée Sherut’Avir. 7 Ce que confirment ses raids, tous couronnés de succès.