Cette fois, c’est la bonne. Sept mois après le lancement de son mouvement En Marche
, deux mois et demi après sa démission du gouvernement, Emmanuel Macron
se lance officiellement dans la course à la présidentielle. Comme « Les Echos l’annonçait dès la semaine dernière
, il l’annoncera ce mercredi et depuis à Bobigny, en Seine-Saint-Denis,
où il fera une déclaration publique depuis le Campus des métiers et de
l’entreprise, fondé par Patrick Toulmet, l’un de ses soutiens de la
première heure.
Le choix du lieu ne doit rien au hasard :
c’est sur ce campus, situé en plein coeur du « 9-3 » qu’Emmanuel Macron
avait fait son premier déplacement d’ex-ministre. Il voulait adresser un
message aux jeunes et décliner l’une de ses premières priorités : l’éducation
. « Nous avons un système éducatif qui reste encore très déterministe
sur le plan social […]. La transformation numérique et environnementale
que nous vivons va transformer en profondeur notre économie, et donc
l’appareil de formation joue un rôle central dans les réponses que
allons porter », avait-il alors déclaré.
Depuis, il a finalisé son diagnostic du pays, tenu trois meetings de
restitution en province et commencé à distiller ses propositions.
Pari fou
Pari fou
Depuis plusieurs semaines, sa candidature ne faisait plus guère de
doute tant les signaux envoyés étaient de plus en plus clairs. Emmanuel
Macron l’a longuement mûrie, son désir de l’Elysée remontant à
l’adoption de la loi qui porte son nom au printemps 2015. Depuis, la
transformation de l’ancien ministre de l’Economie en candidat à la
présidentielle s’est faite sur un rythme soutenu. Elle a connu un
brusque coup d’accélérateur le 30 août dernier avec la rupture avec
François Hollande, longtemps persuadé que l’ex-secrétaire général
adjoint de l’Elysée n’oserait jamais franchir la ligne rouge.
Emmanuel Macron tente un pari fou, avec des chances de succès limitées. Il se lance dans une présidentielle sans être soutenu par un vrai parti : son mouvement compte certes près de 100.000 inscrits, mais n’a ni élus, ni financements publics et un maillage territorial encore faible. Et son positionnement – « et droite et gauche » – est complexe à vendre dans une campagne électorale. Sans oublier un environnement épineux : l’ancien ministre de l’Economie défie son ancien camp alors que l’offre est déjà fournie à gauche et qu’il est déjà accusé de semer les graines de la défaite en accentuant la division.
Il peut aussi compter sur la résistance de François Hollande, qui fera tout pour se représenter, et l’hostilité du Premier ministre, Manuel Valls, prêt à remplacer le président sortant au pied levé et avec qui l’inimitié n’est même plus cachée. A droite, les ambitions d’Emmanuel Macron, qui entend chasser sur les terres du centre, suscitent également beaucoup d’hostilité alors que le premier tour de la primaire a lieu dans quatre jours.
Source
Emmanuel Macron tente un pari fou, avec des chances de succès limitées. Il se lance dans une présidentielle sans être soutenu par un vrai parti : son mouvement compte certes près de 100.000 inscrits, mais n’a ni élus, ni financements publics et un maillage territorial encore faible. Et son positionnement – « et droite et gauche » – est complexe à vendre dans une campagne électorale. Sans oublier un environnement épineux : l’ancien ministre de l’Economie défie son ancien camp alors que l’offre est déjà fournie à gauche et qu’il est déjà accusé de semer les graines de la défaite en accentuant la division.
Il peut aussi compter sur la résistance de François Hollande, qui fera tout pour se représenter, et l’hostilité du Premier ministre, Manuel Valls, prêt à remplacer le président sortant au pied levé et avec qui l’inimitié n’est même plus cachée. A droite, les ambitions d’Emmanuel Macron, qui entend chasser sur les terres du centre, suscitent également beaucoup d’hostilité alors que le premier tour de la primaire a lieu dans quatre jours.
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