Marqués par une série de scrutins importants, les mois qui viennent testeront la montée du populisme.
Inimaginables il y a quelques mois, la sortie programmée du Royaume-Uni de l’Union européenne et l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis ont crée une série d’incertitudes qui vont peser sur la conduite du monde dans les mois qui viennent. Toutes les relations bilatérales et multilatérales, économiques ou de défense, vont être revues à cette nouvelle aune. « C’est un wake-up call pour l’Europe », affirme dans le grand entretien (page 15) Thierry de Montbrial, fondateur de l’Ifri et de la « World Policy Conference » dont « Les Echos » sont partenaires et qui se tient en début de semaine à Doha avec 250 experts des relations internationales.
Après une année 2015 ensanglantée par des actions terroristes qui se sont poursuivies en 2016, les questions de sécurité vont continuer à prédominer : qui protège qui, à quel coût ? Peut-on défaire l’Etat islamique et combattre le terrorisme? L’alliance Atlantique tiendra-t-elle ? Saura-ton enfin contenir et administrer les masses de réfugiés ? En plus des risques sécuritaires, les risques politiques s’accroissent également. Plusieurs échéances électorales dans les semaines et mois qui viennent (référendum en Italie, élections présidentielles en Autriche et en France, élections parlementaires en Allemagne à l’automne) peuvent confirmer la montée du populisme, constatée partout sur le globe. Et, avec elle, le refus de plus en plus clair des effets de la mondialisation avec un rejet des accords de libre-échange, alors même que la croissance est poussive et que l’on s’apprête à sortir d’une période de trente années de taux bas.
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