Childéric Fonteney (Voxnr)
A la lumière du dernier sondage Csa effectué
pour Bfmtv, le Front National arrive en troisième position (29%),
derrière les droites (35%) qui précèdent les gauches (33%).
Ce type de sondage est, de par sa structure, mensonger. C'est ainsi que ce qui est appelé « droite » n'est autre qu'une coalition imaginaire entre Ump, Udi et Modem, dont on sait pourtant qu'ils ne sont pas unis. Aujourd'hui dans l'opposition, ces trois structures ne se tirent pas par trop dans les pattes, mais on peut néanmoins être certain que lorsque l'élection majeure adviendra, l'édifice pseudo-uni se lézardera. François Bayrou n'avait-il pas appelé à voter Hollande lors du second tour en 2012 ? Se voit donc posé au sein de la droite, la question de la nature son positionnement politique. Certains visent le centre, d'autres la droite elle même. Et il ne s'agit pas uniquement du modem puisque l'ump, dont on sait qu'elle est le fruit de l'union entre les défuntes udf et rpr, est partagée. Le choix du représentant de l'ump pour 2017 n'est donc pas qu'affaire d'hommes ; c'est aussi le choix entre un positionnement de centre droit ou de droite. Il y a donc cette idée que la droite n'est, tout au moins pour l'instant, pas unie, et que d'un point de vue idéologique, on voit réapparaître la bipartition udf/rpr. N'est plus aussi, le programme commun de la gauche qui facilitait grandement l'union des droites naguère.
Le même artifice – mettre dans le même sac ce qui se trouve être distinct voire opposé - est utilisé pour les gauches où l'on met donc dans le même sac les suffrages des radicaux, socialistes, communistes et écologistes. Ces derniers sont d'ailleurs en questionnement quant à savoir s'ils se doivent d'appartenir à la gauche profonde ou au centre. Quant aux communistes et assimilés front de gauche, nul ne peut nier aujourd'hui qu'ils sont dans l'opposition. Il va d'ailleurs de soi que si Melenchon ou Laurent étaient aux commandes, la politique menée serait radicalement différente. Pour l'instant, ce sont les faibles scores du front de gauche (6%) comme des écologistes (2%) qui empêchent les contestataires du ps de changer d'auberge. Si d'aventure, le front de gauche, venait a augmenter nettement ses résultats, ce serait probablement, au moins en grande partie, aux dépens du ps. Et fatalement, on verrait alors apparaître, au sein même de la gauche, un bipartisme qui nous rappellerait les années 70 et antérieures.
Alors donc que l'on évoque un tripartisme, c'est donc plutôt d'un point de vue idéologique, de cinq tendances dont il est question. Pour reprendre la terminologie des années 70, on aurait alors dans cette configuration, le front national (cette fois ci très loin devant), le rpr, l'udf ( sans le parti républicain), le ps et le pc. Ces quatre dernières tendances seraient alors situées en terme de suffrages à un voisinage inférieur de 20%, le front national étant à 30%.
Prospective, en ce sens, toujours d'un point de vue idéologique, on constate bien que le repère droite/gauche n'est plus pérenne. Evidemment, il y a les habitudes acquises depuis tant de décennies mais il n'empêche : si une partie de la droite (l'udf versant centriste) se garde bien d'attaquer par trop Macron, c'est parce qu'elle est en accord. Alors même que le ps n'a pas le vent en poupe. Que se passerait-il si d'aventure, pour une raison ou une autre, il venait à nettement remonter ? Nous nous trouvons donc dans une structure générale où il y a un très grand centre (une partie de l'ump, udi, modem, ps) auquel s'oppose une périphérie (front national, communistes et assimilés donc front de gauche) bien décidée à ne pas rester dans l'opposition et qui d'ailleurs, ne cesse de grimper depuis trois décennies. Evidemment, en tant qu'hommes, Melenchon ou Laurent, ne s'allieront jamais avec le front national.
Mais leur électorat contestataire ? Et quid alors, dans le cadre d'une union, du - nouveau - positionnement du reste ? L'implosion du repère droite/gauche s'annonce donc puisque dès aujourd'hui le Front National est déjà trop puissant pour en faire un simple allié dont le rôle se limiterait à faire gagner une autre structure lors des seconds tours.
Ce type de sondage est, de par sa structure, mensonger. C'est ainsi que ce qui est appelé « droite » n'est autre qu'une coalition imaginaire entre Ump, Udi et Modem, dont on sait pourtant qu'ils ne sont pas unis. Aujourd'hui dans l'opposition, ces trois structures ne se tirent pas par trop dans les pattes, mais on peut néanmoins être certain que lorsque l'élection majeure adviendra, l'édifice pseudo-uni se lézardera. François Bayrou n'avait-il pas appelé à voter Hollande lors du second tour en 2012 ? Se voit donc posé au sein de la droite, la question de la nature son positionnement politique. Certains visent le centre, d'autres la droite elle même. Et il ne s'agit pas uniquement du modem puisque l'ump, dont on sait qu'elle est le fruit de l'union entre les défuntes udf et rpr, est partagée. Le choix du représentant de l'ump pour 2017 n'est donc pas qu'affaire d'hommes ; c'est aussi le choix entre un positionnement de centre droit ou de droite. Il y a donc cette idée que la droite n'est, tout au moins pour l'instant, pas unie, et que d'un point de vue idéologique, on voit réapparaître la bipartition udf/rpr. N'est plus aussi, le programme commun de la gauche qui facilitait grandement l'union des droites naguère.
Le même artifice – mettre dans le même sac ce qui se trouve être distinct voire opposé - est utilisé pour les gauches où l'on met donc dans le même sac les suffrages des radicaux, socialistes, communistes et écologistes. Ces derniers sont d'ailleurs en questionnement quant à savoir s'ils se doivent d'appartenir à la gauche profonde ou au centre. Quant aux communistes et assimilés front de gauche, nul ne peut nier aujourd'hui qu'ils sont dans l'opposition. Il va d'ailleurs de soi que si Melenchon ou Laurent étaient aux commandes, la politique menée serait radicalement différente. Pour l'instant, ce sont les faibles scores du front de gauche (6%) comme des écologistes (2%) qui empêchent les contestataires du ps de changer d'auberge. Si d'aventure, le front de gauche, venait a augmenter nettement ses résultats, ce serait probablement, au moins en grande partie, aux dépens du ps. Et fatalement, on verrait alors apparaître, au sein même de la gauche, un bipartisme qui nous rappellerait les années 70 et antérieures.
Alors donc que l'on évoque un tripartisme, c'est donc plutôt d'un point de vue idéologique, de cinq tendances dont il est question. Pour reprendre la terminologie des années 70, on aurait alors dans cette configuration, le front national (cette fois ci très loin devant), le rpr, l'udf ( sans le parti républicain), le ps et le pc. Ces quatre dernières tendances seraient alors situées en terme de suffrages à un voisinage inférieur de 20%, le front national étant à 30%.
Prospective, en ce sens, toujours d'un point de vue idéologique, on constate bien que le repère droite/gauche n'est plus pérenne. Evidemment, il y a les habitudes acquises depuis tant de décennies mais il n'empêche : si une partie de la droite (l'udf versant centriste) se garde bien d'attaquer par trop Macron, c'est parce qu'elle est en accord. Alors même que le ps n'a pas le vent en poupe. Que se passerait-il si d'aventure, pour une raison ou une autre, il venait à nettement remonter ? Nous nous trouvons donc dans une structure générale où il y a un très grand centre (une partie de l'ump, udi, modem, ps) auquel s'oppose une périphérie (front national, communistes et assimilés donc front de gauche) bien décidée à ne pas rester dans l'opposition et qui d'ailleurs, ne cesse de grimper depuis trois décennies. Evidemment, en tant qu'hommes, Melenchon ou Laurent, ne s'allieront jamais avec le front national.
Mais leur électorat contestataire ? Et quid alors, dans le cadre d'une union, du - nouveau - positionnement du reste ? L'implosion du repère droite/gauche s'annonce donc puisque dès aujourd'hui le Front National est déjà trop puissant pour en faire un simple allié dont le rôle se limiterait à faire gagner une autre structure lors des seconds tours.
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