Damien Nicolas
Monsieur le député-maire,
Vous vous exprimiez sur votre compte Facebook, le 11 février dernier dans les termes suivants : « Toutes les religions ont pu poser des problèmes à la République. Aujourd’hui c’est à une partie de l’Islam de s’adapter au cadre républicain. »
Non monsieur Darmanin, toutes les religions n’ont pas posé de problèmes à la République. En réalité, c’est la République qui posait des problèmes au catholicisme, car elle est sortie des entrailles d’un pays profondément catholique et a su s’imposer à elle en lui rappelant la distinction qui se trouve dans le message du Christ, entre le temporel et le spirituel.
Cependant, vous ne semblez pas mesurer l’étendue du problème. En effet, il y a une certaine candeur propre à notre époque lorsque vous demandez à « une partie de l’Islam de s’adapter au cadre républicain ». C’est oublier, monsieur Darmanin, que la République n’a pas demandé à l’Église de s’adapter. Elle le lui a ordonné, parfois vigoureusement. En outre, chacun constatera que lorsque vous parlez d’Islam, vous n’évoquez qu’« une partie » de cette religion. Cela révèle une certaine appréhension de votre part, pour ne pas dire une certaine anxiété.
Lire aussi : Valls et Cazeneuve comprennent-ils l’islam ? On peut en douter
Les grands bouleversements de l’Histoire nécessitent des positions fermes et franches pour garder le contrôle. L’émergence en France d’une troisième religion liée à l’immigration massive dérégulée depuis 40 ans, inconnue en France depuis quinze siècles, est un bouleversement majeur auquel la République doit trouver des solutions.
Incapables de résoudre ces problèmes depuis des décennies et feignants de les voir, vous faites partie de cette classe politique en laquelle les Français n’ont plus confiance, précisément parce qu’ils ne comptent plus sur ceux qui ont créé le désordre et l’anarchie pour retrouver l’ordre et l’harmonie que doit offrir le cadre républicain.
Par ailleurs, c’est oublier, monsieur Darmanin, l’échec de Nicolas Sarkozy, en ce sens révélateur de votre impuissance. Échec du débat sur l’identité nationale ; loi ridicule sur la burqa tandis que la situation exigeait l’extension à tout le domaine public de la laïcité et de l’interdiction des ports ostentatoires de signes religieux ; suppression de postes de policiers et gendarmes ; dégradation des moyens leur étant alloués ainsi qu’au Ministère de la Justice ; suppression de la double-peine ; non suppression du regroupement familial : hérésie depuis 1976 ; regroupement de l’UOIF et de musulmans radicaux dans le CFCM.
En définitive, il apparaît que le nouveau hochet que vous a offert Nicolas Sarkozy en vous confiant la réflexion sur l’Islam, n’aura tout au plus qu’un impact médiatique, dans une société qui attend le retour du pratique.
Vous vous exprimiez sur votre compte Facebook, le 11 février dernier dans les termes suivants : « Toutes les religions ont pu poser des problèmes à la République. Aujourd’hui c’est à une partie de l’Islam de s’adapter au cadre républicain. »
Non monsieur Darmanin, toutes les religions n’ont pas posé de problèmes à la République. En réalité, c’est la République qui posait des problèmes au catholicisme, car elle est sortie des entrailles d’un pays profondément catholique et a su s’imposer à elle en lui rappelant la distinction qui se trouve dans le message du Christ, entre le temporel et le spirituel.
Cependant, vous ne semblez pas mesurer l’étendue du problème. En effet, il y a une certaine candeur propre à notre époque lorsque vous demandez à « une partie de l’Islam de s’adapter au cadre républicain ». C’est oublier, monsieur Darmanin, que la République n’a pas demandé à l’Église de s’adapter. Elle le lui a ordonné, parfois vigoureusement. En outre, chacun constatera que lorsque vous parlez d’Islam, vous n’évoquez qu’« une partie » de cette religion. Cela révèle une certaine appréhension de votre part, pour ne pas dire une certaine anxiété.
Lire aussi : Valls et Cazeneuve comprennent-ils l’islam ? On peut en douter
Les grands bouleversements de l’Histoire nécessitent des positions fermes et franches pour garder le contrôle. L’émergence en France d’une troisième religion liée à l’immigration massive dérégulée depuis 40 ans, inconnue en France depuis quinze siècles, est un bouleversement majeur auquel la République doit trouver des solutions.
Incapables de résoudre ces problèmes depuis des décennies et feignants de les voir, vous faites partie de cette classe politique en laquelle les Français n’ont plus confiance, précisément parce qu’ils ne comptent plus sur ceux qui ont créé le désordre et l’anarchie pour retrouver l’ordre et l’harmonie que doit offrir le cadre républicain.
Par ailleurs, c’est oublier, monsieur Darmanin, l’échec de Nicolas Sarkozy, en ce sens révélateur de votre impuissance. Échec du débat sur l’identité nationale ; loi ridicule sur la burqa tandis que la situation exigeait l’extension à tout le domaine public de la laïcité et de l’interdiction des ports ostentatoires de signes religieux ; suppression de postes de policiers et gendarmes ; dégradation des moyens leur étant alloués ainsi qu’au Ministère de la Justice ; suppression de la double-peine ; non suppression du regroupement familial : hérésie depuis 1976 ; regroupement de l’UOIF et de musulmans radicaux dans le CFCM.
En définitive, il apparaît que le nouveau hochet que vous a offert Nicolas Sarkozy en vous confiant la réflexion sur l’Islam, n’aura tout au plus qu’un impact médiatique, dans une société qui attend le retour du pratique.
Source: |
Boulevard Voltaire