James K. Galbraith
Une Union européenne bloquée, réactionnaire
et mesquine s’est étalée sous nos yeux à l’occasion de la crise grecque.
Son effondrement est désormais envisageable. Par James K. Galbraith.
La brutalité obtuse de la position européenne à l’égard de la Grèce est devenue manifeste la semaine du 6 juillet, lorsque les leaders européens ont rejeté le document de reddition que la Grèce leur avait soumis, et ont exigé au lieu de cela une capitulation sans condition assortie de réparations. Le nouveau diktat – formellement accepté par la Grèce le 15 juillet – exige la mise en place d’un fonds de privatisation censé engranger de «bons actifs» d’une valeur de 50 milliards d’euros (qui, accessoirement, n’existent pas en l’état) ; il exige aussi que soit tiré un trait sur l’ensemble de la législation en matière de finance adoptée par le parlement grec depuis janvier dernier, date à laquelle Syriza y est devenu majoritaire ; et il exige le retour de la « Troïka » (c’est-à-dire de la Commission européenne, de la Banque Centrale Européenne, et du Fonds Monétaire International) à Athènes.
À partir de maintenant, le gouvernement grec devra soumettre à ces institutions les projets législatifs «appropriés», et obtenir leur aval avant de les adopter – et même avant de les rendre publics. En résumé: la Grèce, dès à présent, n’est plus un Etat indépendant.
Des comparaisons ont pu être établies entre le sort réservé aujourd’hui à ce pays et le Traité de Versailles, qui, aux lendemains de la Première Guerre mondiale, fit prendre à l’Europe le chemin qui devait la conduire au nazisme. Mais l’invasion de la Tchécoslovaquie par les forces soviétiques en 1968, qui mit un terme aux courageuses velléités d’indépendance d’un petit pays, offre une analogie presqu’aussi convaincante. En écrasant la Tchécoslovaquie, l’invasion détruisit aussi la réputation de l’Union soviétique, ruinant définitivement les illusions qu’entretenaient encore jusqu’alors de nombreux observateurs sympathisant avec le communisme. Cette invasion prépara ainsi le terrain à l’effondrement final du communisme, d’abord au sein des partis d’Europe occidentale, puis en URSS même.
Il était permis, il y a six mois, d’espérer que la victoire électorale de Syriza déclenche un débat de grande ampleur sur l’échec des politiques d’austérité et incite, sur tout le continent, à partir en quête de meilleures solutions. Mais, lorsqu’il est devenu clair que cette approche ne pouvait en rien compter sur le soutien de l’Espagne, du Portugal et de l’Irlande, qu’elle ne pouvait qu’à peine compter sur une sympathie polie, de pure forme, de l’Italie et de la France, et qu’elle devait compter sur l’hostilité implacable de l’Allemagne et des pays du Nord et de l’Est de l’Europe, Syriza a vu son objectif perdre considérablement en envergure.
Syriza a alors essayé de se tailler un espace lui permettant de mettre en œuvre un changement politique en Grèce, et en Grèce seulement. Une sortie de l’euro n’a pas été envisagée, et le gouvernement ne bluffait pas à ce sujet. Syriza ne disposait dans son jeu que d’une seule carte, qui était d’en appeler à la raison, d’en appeler à l’opinion mondiale, et d’en appeler à l’aide de l’extérieur. Ces appels, les Grecs les ont lancés, et ils ont avancé leurs arguments avec vigueur, avec passion, cinq mois durant.
En procédant ainsi, le gouvernement grec a placé sur les épaules de l’Europe une sorte de fardeau moral. Mais un autre fardeau pesait sur les siennes: ce défi fondé sur la vision d’une «croissance durable» et d’une «inclusion sociale» gravée pour ainsi dire dans le marbre de chaque traité européen, du traité de Rome à celui de Maastricht – un défi qui fait toute l’âme du projet européen, si tant est qu’il soit encore possible de parler ici d’âme. Personne au sein du gouvernement grec n’entretenait la moindre illusion quant à la capacité du pays à relever ce défi ; tous ses membres étaient bien conscients que la Grèce arriverait très certainement à la fin du mois de juin affaiblie, rompue, et sans défense. Mais, au regard de ses marges de manœuvre tout à fait étroites, en raison des engagements électoraux de Syriza comme de l’attachement de la population grecque à l’Europe, le gouvernement grec ne disposait dans son jeu d’aucune autre carte.
Face à cette attitude consistant à faire peser sur eux une sorte de fardeau moral, les créanciers européens ont réagi en montrant de la surprise, de l’irritation, de l’exaspération, de l’obstination, et en définitive de la fureur. À aucun moment leur détermination n’a été entamée par la logique de l’argumentation grecque – portant sur l’échec évident, tout au long des cinq années passées, des politiques d’austérité à atteindre les niveaux annoncés de croissance. L’Europe ne se souciait pas de la Grèce.
Après avoir démissionné de son poste de ministre des Finances, Yanis Varoufakis a décrit le processus de négociation, évoquant "l’absence totale de scrupules démocratiques montrée par les soi-disant défenseurs de la démocratie européenne. La compréhension tout à fait claire, dans l’autre camp, que nous sommes, pour ce qui est de l’analyse de la situation, au même niveau […]. [Et pourtant,] avoir ces personnalités extrêmement puissantes face à vous, en train de vous regarder droit dans les yeux et de vous répondre “ce que vous dites est vrai, mais nous allons vous écraser de toute façon”.
Ce dont les «leaders» européens se préoccupent, c’est du pouvoir. Ils prennent la pose, pour leurs parlements, et avec en tête la politique intérieure de leurs pays respectifs.
Il existe à l’Est de l’Europe un bloc de pays, mené par la Finlande, dont la sensibilité politique est très à droite, et qui a campé sur une ligne extrêmement dure à l’égard de la Grèce. Il y a un groupe de «prisonniers-modèles», celui de l’Espagne, de l’Irlande et du Portugal – des pays confrontés à l’intérieur de leurs frontières à des mouvements comme Podemos et le Sinn Fein, et qui ne peuvent admettre l’échec des politiques d’austérité. Il existe un couple modéré, la France et l’Italie, deux pays qui aimeraient neutraliser les menaces qu’incarnent pour eux Marine Le Pen et Beppe Grillo.
Et il y a l’Allemagne, qui – cela est désormais clair – ne peut accepter un soulagement de la dette à l’intérieur de la zone euro, car une telle renégociation de la dette grecque autoriserait d’autres pays connaissant de mêmes difficultés à émettre des demandes similaires. Le plus important créancier de l’Europe ferait alors face à un effacement de dettes colossal, et les Allemands réaliseraient avec stupéfaction que les dettes considérables amassées afin de financer leurs exportations tout au long des quinze dernières années ne seront jamais remboursées.
Syriza n’a pas été un phénomène de pur hasard ; sa victoire électorale a été une conséquence directe de l’échec politique de l’Europe. Une coalition composée d’anciens communistes, de syndicalistes, d’écologistes et de professeurs d’université ne parvient pas au pouvoir, si ce n’est dans des circonstances désespérées. Le fait que Syriza y soit parvenu, éclipsant ainsi les nazis du parti Aube dorée, a été à sa manière un miracle démocratique. La destruction de Syriza conduira maintenant, partout sur le continent, à un réexamen du «projet européen». Une Europe progressiste – l’Europe de la croissance durable et de la cohésion sociale – serait une chose. L’Europe bloquée dans l’impasse, réactionnaire, mesquine, et perverse, que nous observons à l’heure actuelle, en est une autre. Elle ne peut et ne devrait tenir très longtemps.
Que va-t-il advenir de l’Europe ? Cela est très clair, il en est désormais fini des espoirs de la gauche pro-européenne et réformiste. Les partis qui incarnent un autre avenir sont les partis anti-européens, dont l’UKIP, le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni, le Front national en France, et Aube dorée en Grèce. Il s’agit de mouvances extrêmement antipathiques, racistes et xénophobes – Aube dorée a ainsi proposé dans sa plateforme électorale que des camps de concentration soient créés en Grèce afin qu’y soient regroupés les immigrés. Les forces progressistes et démocratiques n’ont désormais, pour les contrecarrer, qu’une seule chose à faire: se regrouper sous la bannière d’une réinstauration de la démocratie au niveau national. Ce qui signifie que la gauche en Europe devra également, désormais, se retourner contre l’euro.
Les États-Unis devraient-ils, dans ces conditions, continuer de soutenir l’euro ? Faut-il continuer de nous aligner sur des politiques rencontrant l’échec et s’asseyant sur les manifestations de protestation populaires ? Ou bien devrions-nous faire savoir que la présence de tel ou tel pays à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Union monétaire nous indiffère ? Il est certain que la décision de sortir ou de rester à l’extérieur de cette Union est pour un pays européen une décision délicate. Mais, après tout, la Pologne, la République tchèque, la Croatie, la Roumanie (pour ne pas mentionner le Danemark et la Suède, ou d’ailleurs le Royaume-Uni) restent à l’extérieur de l’Union monétaire et y resteront vraisemblablement – et pourtant personne ne pense que ces pays se retrouveront un jour en situation d’échec, ou dévieront pour cette raison même en direction de Poutine.
Pourquoi donc, dans ces conditions, l’euro – ce rêve qui, manifestement, va désormais en se flétrissant – devrait-il être soutenu ? Pour quelles raisons en sortir ne constituerait-il pas une option ? Un soutien technique, financier et moral indépendant apporté à des pays démocratiques alliés cherchant à en sortir contribuerait, dans les conditions actuelles, à stabiliser une situation dangereuse et potentiellement destructrice.
La brutalité obtuse de la position européenne à l’égard de la Grèce est devenue manifeste la semaine du 6 juillet, lorsque les leaders européens ont rejeté le document de reddition que la Grèce leur avait soumis, et ont exigé au lieu de cela une capitulation sans condition assortie de réparations. Le nouveau diktat – formellement accepté par la Grèce le 15 juillet – exige la mise en place d’un fonds de privatisation censé engranger de «bons actifs» d’une valeur de 50 milliards d’euros (qui, accessoirement, n’existent pas en l’état) ; il exige aussi que soit tiré un trait sur l’ensemble de la législation en matière de finance adoptée par le parlement grec depuis janvier dernier, date à laquelle Syriza y est devenu majoritaire ; et il exige le retour de la « Troïka » (c’est-à-dire de la Commission européenne, de la Banque Centrale Européenne, et du Fonds Monétaire International) à Athènes.
À partir de maintenant, le gouvernement grec devra soumettre à ces institutions les projets législatifs «appropriés», et obtenir leur aval avant de les adopter – et même avant de les rendre publics. En résumé: la Grèce, dès à présent, n’est plus un Etat indépendant.
Des comparaisons ont pu être établies entre le sort réservé aujourd’hui à ce pays et le Traité de Versailles, qui, aux lendemains de la Première Guerre mondiale, fit prendre à l’Europe le chemin qui devait la conduire au nazisme. Mais l’invasion de la Tchécoslovaquie par les forces soviétiques en 1968, qui mit un terme aux courageuses velléités d’indépendance d’un petit pays, offre une analogie presqu’aussi convaincante. En écrasant la Tchécoslovaquie, l’invasion détruisit aussi la réputation de l’Union soviétique, ruinant définitivement les illusions qu’entretenaient encore jusqu’alors de nombreux observateurs sympathisant avec le communisme. Cette invasion prépara ainsi le terrain à l’effondrement final du communisme, d’abord au sein des partis d’Europe occidentale, puis en URSS même.
Il était permis, il y a six mois, d’espérer que la victoire électorale de Syriza déclenche un débat de grande ampleur sur l’échec des politiques d’austérité et incite, sur tout le continent, à partir en quête de meilleures solutions. Mais, lorsqu’il est devenu clair que cette approche ne pouvait en rien compter sur le soutien de l’Espagne, du Portugal et de l’Irlande, qu’elle ne pouvait qu’à peine compter sur une sympathie polie, de pure forme, de l’Italie et de la France, et qu’elle devait compter sur l’hostilité implacable de l’Allemagne et des pays du Nord et de l’Est de l’Europe, Syriza a vu son objectif perdre considérablement en envergure.
Syriza a alors essayé de se tailler un espace lui permettant de mettre en œuvre un changement politique en Grèce, et en Grèce seulement. Une sortie de l’euro n’a pas été envisagée, et le gouvernement ne bluffait pas à ce sujet. Syriza ne disposait dans son jeu que d’une seule carte, qui était d’en appeler à la raison, d’en appeler à l’opinion mondiale, et d’en appeler à l’aide de l’extérieur. Ces appels, les Grecs les ont lancés, et ils ont avancé leurs arguments avec vigueur, avec passion, cinq mois durant.
En procédant ainsi, le gouvernement grec a placé sur les épaules de l’Europe une sorte de fardeau moral. Mais un autre fardeau pesait sur les siennes: ce défi fondé sur la vision d’une «croissance durable» et d’une «inclusion sociale» gravée pour ainsi dire dans le marbre de chaque traité européen, du traité de Rome à celui de Maastricht – un défi qui fait toute l’âme du projet européen, si tant est qu’il soit encore possible de parler ici d’âme. Personne au sein du gouvernement grec n’entretenait la moindre illusion quant à la capacité du pays à relever ce défi ; tous ses membres étaient bien conscients que la Grèce arriverait très certainement à la fin du mois de juin affaiblie, rompue, et sans défense. Mais, au regard de ses marges de manœuvre tout à fait étroites, en raison des engagements électoraux de Syriza comme de l’attachement de la population grecque à l’Europe, le gouvernement grec ne disposait dans son jeu d’aucune autre carte.
Face à cette attitude consistant à faire peser sur eux une sorte de fardeau moral, les créanciers européens ont réagi en montrant de la surprise, de l’irritation, de l’exaspération, de l’obstination, et en définitive de la fureur. À aucun moment leur détermination n’a été entamée par la logique de l’argumentation grecque – portant sur l’échec évident, tout au long des cinq années passées, des politiques d’austérité à atteindre les niveaux annoncés de croissance. L’Europe ne se souciait pas de la Grèce.
Après avoir démissionné de son poste de ministre des Finances, Yanis Varoufakis a décrit le processus de négociation, évoquant "l’absence totale de scrupules démocratiques montrée par les soi-disant défenseurs de la démocratie européenne. La compréhension tout à fait claire, dans l’autre camp, que nous sommes, pour ce qui est de l’analyse de la situation, au même niveau […]. [Et pourtant,] avoir ces personnalités extrêmement puissantes face à vous, en train de vous regarder droit dans les yeux et de vous répondre “ce que vous dites est vrai, mais nous allons vous écraser de toute façon”.
Ce dont les «leaders» européens se préoccupent, c’est du pouvoir. Ils prennent la pose, pour leurs parlements, et avec en tête la politique intérieure de leurs pays respectifs.
Il existe à l’Est de l’Europe un bloc de pays, mené par la Finlande, dont la sensibilité politique est très à droite, et qui a campé sur une ligne extrêmement dure à l’égard de la Grèce. Il y a un groupe de «prisonniers-modèles», celui de l’Espagne, de l’Irlande et du Portugal – des pays confrontés à l’intérieur de leurs frontières à des mouvements comme Podemos et le Sinn Fein, et qui ne peuvent admettre l’échec des politiques d’austérité. Il existe un couple modéré, la France et l’Italie, deux pays qui aimeraient neutraliser les menaces qu’incarnent pour eux Marine Le Pen et Beppe Grillo.
Et il y a l’Allemagne, qui – cela est désormais clair – ne peut accepter un soulagement de la dette à l’intérieur de la zone euro, car une telle renégociation de la dette grecque autoriserait d’autres pays connaissant de mêmes difficultés à émettre des demandes similaires. Le plus important créancier de l’Europe ferait alors face à un effacement de dettes colossal, et les Allemands réaliseraient avec stupéfaction que les dettes considérables amassées afin de financer leurs exportations tout au long des quinze dernières années ne seront jamais remboursées.
Syriza n’a pas été un phénomène de pur hasard ; sa victoire électorale a été une conséquence directe de l’échec politique de l’Europe. Une coalition composée d’anciens communistes, de syndicalistes, d’écologistes et de professeurs d’université ne parvient pas au pouvoir, si ce n’est dans des circonstances désespérées. Le fait que Syriza y soit parvenu, éclipsant ainsi les nazis du parti Aube dorée, a été à sa manière un miracle démocratique. La destruction de Syriza conduira maintenant, partout sur le continent, à un réexamen du «projet européen». Une Europe progressiste – l’Europe de la croissance durable et de la cohésion sociale – serait une chose. L’Europe bloquée dans l’impasse, réactionnaire, mesquine, et perverse, que nous observons à l’heure actuelle, en est une autre. Elle ne peut et ne devrait tenir très longtemps.
Que va-t-il advenir de l’Europe ? Cela est très clair, il en est désormais fini des espoirs de la gauche pro-européenne et réformiste. Les partis qui incarnent un autre avenir sont les partis anti-européens, dont l’UKIP, le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni, le Front national en France, et Aube dorée en Grèce. Il s’agit de mouvances extrêmement antipathiques, racistes et xénophobes – Aube dorée a ainsi proposé dans sa plateforme électorale que des camps de concentration soient créés en Grèce afin qu’y soient regroupés les immigrés. Les forces progressistes et démocratiques n’ont désormais, pour les contrecarrer, qu’une seule chose à faire: se regrouper sous la bannière d’une réinstauration de la démocratie au niveau national. Ce qui signifie que la gauche en Europe devra également, désormais, se retourner contre l’euro.
Les États-Unis devraient-ils, dans ces conditions, continuer de soutenir l’euro ? Faut-il continuer de nous aligner sur des politiques rencontrant l’échec et s’asseyant sur les manifestations de protestation populaires ? Ou bien devrions-nous faire savoir que la présence de tel ou tel pays à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Union monétaire nous indiffère ? Il est certain que la décision de sortir ou de rester à l’extérieur de cette Union est pour un pays européen une décision délicate. Mais, après tout, la Pologne, la République tchèque, la Croatie, la Roumanie (pour ne pas mentionner le Danemark et la Suède, ou d’ailleurs le Royaume-Uni) restent à l’extérieur de l’Union monétaire et y resteront vraisemblablement – et pourtant personne ne pense que ces pays se retrouveront un jour en situation d’échec, ou dévieront pour cette raison même en direction de Poutine.
Pourquoi donc, dans ces conditions, l’euro – ce rêve qui, manifestement, va désormais en se flétrissant – devrait-il être soutenu ? Pour quelles raisons en sortir ne constituerait-il pas une option ? Un soutien technique, financier et moral indépendant apporté à des pays démocratiques alliés cherchant à en sortir contribuerait, dans les conditions actuelles, à stabiliser une situation dangereuse et potentiellement destructrice.
Notes |
James Galbraith est un
économiste américain. En 2009, il a publié «l’Etat prédateur: Comment la
droite a renoncé au marché libre et pourquoi la gauche devrait en faire
autant» (Seuil). En 2014, il a co-signé avec Yanis Varoufakis et Stuart
Holland «Modeste proposition pour résoudre la crise de la zone euro». Texte initialement paru dans «Harper’s», et traduit de l’anglais (États-Unis) par Frédéric Joly. |
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