Philippe DELBAUVRE
Éditorial
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Chacun sait ce que sont les caractéristiques du monde de la politique politicienne. Ce n’est certes pas dans cette contrée là que la pensée, l’objectivité et l’intégrité sont célébrées. C’est ainsi qu’à peine un nouveau gouvernement nommé, que l’opposition commence à décocher ses flèches. Le fait est d’autant plus ridicule que quelquefois, on ne sait que sur le très long terme si les lois votées au présent, seront effectivement nuisibles ou pas à long terme pour le pays. Autre forme de ridicule, bien souvent l’opposition s’oppose à un projet de loi gouvernemental alors même que si elle avait été au pouvoir, elle eut proposé puis voté ce même projet de loi. Ce jeu de rôle que pratiquent droite et gauche depuis des décennies, les Français, le connaissent depuis fort longtemps.
Les exemples abondent : si François Mitterrand s’est fait réélire en 1988 en utilisant le slogan « ni, ni » (ni privatisation, ni nationalisation), il n’en a pas moins dès sa réélection, signé des ordonnances de privatisation. Jacques Chirac, surnommé en son temps le bulldozer et très longtemps qualifié de « fasciste » (extrême droite ?), nous a offert une douzaine d’années d’immobilisme selon Nicolas Sarkozy. A l’évidence, on avait omis de faire le plein du bulldozer, et ci le fascisme c’est Jacques Chirac, force est de constater que ça ne casse pas trois pattes à un canard et que ça n’est pas bien méchant. Pour Nicolas Sarkozy, que l’on a coutume de classer à droite – encore faudrait-il spécifier laquelle – il n’était pas bien pertinent de mettre sa candidature lors des élections présidentielles de 2007 dans les pas de Jacques Chirac: d’où le fait de s’auto-qualifier de droite (afin de conserver cet électorat là) mais aussi d’affirmer haut et fort qu’en aucun cas, il ne serait le continuateur du précédent président, qualifié d’immobiliste ( l’objectif est cette fois ci de ratisser plus large que la droite ). Et l’on vit, ce que l’on vit – c'est-à-dire presque rien - une fois le grand homme élu. Après tout, le choix occidentaliste (le fait de rattacher le wagon France à la locomotive américaine), est une option parmi tant d’autres que l’on peut étudier sans préjugés. Et Nicolas Sarkozy, devant le Congrès américain, en langue américaine (on est occidentaliste où on ne l’est pas), de gratifier ses auditeurs d’un discours américanolâtre. Et d’effectuer un parallèle : « Sarkozy like Schwartzenegger ». Mis à part au sujet du gabarit, je ne vois que peu de ressemblance. Peut être une volonté de montrer que l’un et l’autre sont des immigrés de fraîche date, ayant « réussi ». Mais alors pourquoi donc fustiger autant durant la campagne électorale de 2007 la communauté immigrée vivant en France, au point d’évoquer un karcher dont depuis, personne n’a vu la couleur ? Plus grave, il ne fallut pas bien longtemps à Nicolas Sarkozy après ce discours, pour constater que par exemple, dans l’espace sub-saharien, nos amis américains nous envoyaient missiles et peaux de banane. Si d’aventure, le nouveau président avait pris la peine de lire durant les cinq premières décennies de sa vie – un peu – les écrits du général de Gaulle, il eut appris « qu’un Etat digne de ce nom n’a pas d’amis ».
Il en fut de même au sujet de la crise économique et financière, d’origine américaine (délicieux amis) qui finit par balayer l’Europe. Et le nouveau président élu, très inspiré à l’origine par les thèses atrocement libérales de Gérard Longuet et d’Alain Madelin, de constater que si la France résistait si bien à la tempête, c’était – il y a d’autres raisons – parce qu’il y avait chez nous beaucoup de fonctionnaires : on reconnaitra que pour un libéral autoproclamé, c’est assez… tarte.
Ainsi va donc va la politique politicienne avec la mauvaise foi ou les stupidités qui la caractérisent. En revanche, on pourrait croire, que dans les secteurs où, de façon ostentatoire, on se réclame de la pensée souveraine, il en est différemment. Malheureusement, c’est bien loin d’être le cas.
C’est ainsi que sur le site « fragments des temps présents », bêtise et mauvaise foi se conjuguent. Puisque l’objet de ce site est l’étude du monde politique, on y évoque fatalement gauche et droite. Je n’ai jamais compris pourquoi les non-scientifiques de formation agissent de telle sorte que l’on est contraint de constater qu’ils pensent comme si ils n’avaient eu de prédécesseurs ? Qu’est ce donc que la gauche ? Et la droite ? Pourquoi donc continuer d’évoquer ces deux termes au singulier alors que depuis bien longtemps les spécialistes ont, preuve à l’appui, montré qu’on ne pouvait les utiliser qu’au pluriel, sauf à ajouter à chacun des deux termes un adjectif ? On sait pourtant, pour ceux tout au moins qui ont du respect pour le lourd travail réalisé par les anciens, qu’il existe historiquement trois droites et trois gauches ? Encore plus grave – décidément ! – René Rémond que l’on ne peut que considérer au XXX ème siècle que comme le plus grand spécialiste des droites françaises, d’insister dans sa dernière actualisation de son ouvrage majeur, sur le fait que le référentiel gauche-droite n’est aujourd’hui plus opérant. Et aussi que le Front National n’est pas un mouvement d’extrême droite. Comment se fait-il donc qu’ils sont de plus en plus nombreux les Français, sans connaissances livresques d’ailleurs sur le sujet, à le percevoir, alors que les spécialistes semblent en raison de leurs écrits, l’ignorer ? Bêtise ou mensonge ?
Se voit donc mis en ligne sur le site « fragments des temps présents », un article publié à l’origine en date du 7 octobre et intitulé "FN, un national-populisme", signé Nicolas Lebourg, Joël Gombin, Stéphane François, Alexandre Dézé, Jean-Yves Camus et Gaël Brustier. Avec autant de signataires, on peut s’attendre à un article brillant. Tel n’est malheureusement pas le cas.
A ceux qui – « avec des cédilles » – se prennent pour des cérébraux, je ferai savoir que dans le monde du football, dont on m’accordera bien volontiers qu’il n’est pas celui des intellectuels, on a au moins le minimum d’intelligence de nommer un arbitre qui n’est pas de la même nationalité que celle d’une des deux équipes présentes sur le terrain, ce afin d’éviter les choix partisans. Or, force est de constater que les contributeurs du site « fragments sur les temps présents », sont viscéralement opposés au Front National. Si c’est bien entendu leur droit, ils ne peuvent plus dès lors se réclamer de l’objectivité ou de la neutralité. Quant à la notion de spectateur engagé – oxymorique – elle contredit tous les travaux et progrès dans des disciplines cette fois ci vraiment SCIENTIFIQUES, effectués aussi bien en neurobiologie qu’en éthologie. Ce que les footeux ont le courage et l’intelligence de faire, des autoproclamés cérébraux, ne le font même pas. La distinction entre juge et partie, quelqu’un ? La notion de conflit d’intérêt, quelqu’un ? La distinction gramscienne entre les deux types d’intellectuels, quelqu’un ?
L’introduction de l’article donne le ton : « Marine Le Pen a fait savoir qu’elle souhaitait intenter des procès à ceux qui diraient de sa personne ou de son parti qu’il sont d’extrême droite. Elle a, entre autres, prétendu que cette étiquette constituait à ses yeux un fourre-tout, servant à amalgamer le Front national (FN) avec les mouvements radicaux. Cette position implique quelques clarifications de la part de chercheurs en sciences humaines et sociales qui travaillent sur les extrêmes droites et considèrent que le FN fait partie de cet espace. »
Chacun jugera : le terme « prétendu » n’est-il pas déjà en lui-même péjoratif ? Au sujet de Marine le Pen qui, pourtant nullement chercheur en science politique, est bien plus pertinente dans ses analyses que les « spécialistes », il est écrit: « Elle a, entre autres, prétendu que cette étiquette constituait à ses yeux un fourre-tout, servant à amalgamer le Front national (FN) avec les mouvements radicaux. ».
Le problème est donc posé. Oui ou non, l’expression « extrême droite » a-t-elle un contenu péjoratif donc partisan ? Un peu ou beaucoup péjoratif ? Chacun jugera. Et si d’aventure l’expression est insultante aux yeux de beaucoup pour ne pas dire de la grande majorité (vrai ou faux ? Chacun jugera), pourquoi donc être surpris que Marine le Pen puisse vouloir déposer plainte parce qu’insultée ? Il va de soi que, là encore et décidément, l’expression « extrême droite » ne peut à la fois être un singulier et un pluriel : cela s’appelle le principe de tiers exclu mes seigneurs ! Question : Peut-on mettre un signe d’égalité entre Mussolini, Franco, Hitler, Pétain, Codreanu, les chouans, ce que semble indiquer le singulier de l’expression « extême droite » ?
S’il en est pour postuler que Mussolini et Hitler appartiennent à la même famille politique (extrême droite) tout en sachant que le second et nullement le premier est le responsable de la Shoah, force est de constater que ceux là considèrent alors que Shoah ou pas, ça n’est pas essentiel tout en martelant dans le même temps que ça en a : la bêtise, l’incohérence, vous la voyez ?
Que peut-on dire de quelqu’un qui rassemble sous le même terme païens et chrétiens ? régionalistes et Nationalistes ? Nationalistes hexagonaux et européens ? Cléricaux et anticléricaux ? Racistes et non racistes ? Thuriféraires du processus révolutionnaire entamé en France dès 1787 et opposants forcenés à ce même processus ? Capitalistes et socialistes ?
Les bras m’en tombent…. Si tous ces gens là sont, malgré la haine qui bien souvent les sépare, sont rassemblés sous le même vocable, c’est que ce dernier est bel et bien – dixit Marine le Pen – un fourre-tout….
Le fait n’est pas nouveau. Les communistes au pouvoir en leur temps de splendeur faisaient de même. Deux tendances. La bonne – c'est-à-dire la communiste – et la mauvaise accusée de tous les maux et assimilées au capitalisme abominablement réactionnaire, théocratique et féodaliste. Ou on se trouve dans la ligne – la seule qui vaille – ou c’est l’insulte qui prévaut. Que disait-on à Moscou à l’époque à l’époque du pourtant communiste Tito ? : déviationniste ! Sous ce vocable, combien d’hommes aux idées réellement différentes voire opposés furent réunis ? Ce que l’on appelait naguère outre mur « déviationnisme », se nomme depuis bien longtemps de l’autre côté « extrême droite ». Combien de fois fut le général de Gaulle, dont je crois savoir qu’il ne fut pas totalement étranger à la Résistance, accusé de fascisme ou d’appartenance à l’extrême droite ?
Et puis d’ailleurs (1), puisqu’il faut bien conclure mais aussi imager et justifier, ce n’est nullement moi qui ai mis en ligne sur le site « fragments des temps présents » une video intitulée « quels antidotes au Front National ? » : Juge et partie. Conflit d’intérêt. Ce que L’on dit du Front National dans les milieux autorisés (2) ? Déviationniste !
Les exemples abondent : si François Mitterrand s’est fait réélire en 1988 en utilisant le slogan « ni, ni » (ni privatisation, ni nationalisation), il n’en a pas moins dès sa réélection, signé des ordonnances de privatisation. Jacques Chirac, surnommé en son temps le bulldozer et très longtemps qualifié de « fasciste » (extrême droite ?), nous a offert une douzaine d’années d’immobilisme selon Nicolas Sarkozy. A l’évidence, on avait omis de faire le plein du bulldozer, et ci le fascisme c’est Jacques Chirac, force est de constater que ça ne casse pas trois pattes à un canard et que ça n’est pas bien méchant. Pour Nicolas Sarkozy, que l’on a coutume de classer à droite – encore faudrait-il spécifier laquelle – il n’était pas bien pertinent de mettre sa candidature lors des élections présidentielles de 2007 dans les pas de Jacques Chirac: d’où le fait de s’auto-qualifier de droite (afin de conserver cet électorat là) mais aussi d’affirmer haut et fort qu’en aucun cas, il ne serait le continuateur du précédent président, qualifié d’immobiliste ( l’objectif est cette fois ci de ratisser plus large que la droite ). Et l’on vit, ce que l’on vit – c'est-à-dire presque rien - une fois le grand homme élu. Après tout, le choix occidentaliste (le fait de rattacher le wagon France à la locomotive américaine), est une option parmi tant d’autres que l’on peut étudier sans préjugés. Et Nicolas Sarkozy, devant le Congrès américain, en langue américaine (on est occidentaliste où on ne l’est pas), de gratifier ses auditeurs d’un discours américanolâtre. Et d’effectuer un parallèle : « Sarkozy like Schwartzenegger ». Mis à part au sujet du gabarit, je ne vois que peu de ressemblance. Peut être une volonté de montrer que l’un et l’autre sont des immigrés de fraîche date, ayant « réussi ». Mais alors pourquoi donc fustiger autant durant la campagne électorale de 2007 la communauté immigrée vivant en France, au point d’évoquer un karcher dont depuis, personne n’a vu la couleur ? Plus grave, il ne fallut pas bien longtemps à Nicolas Sarkozy après ce discours, pour constater que par exemple, dans l’espace sub-saharien, nos amis américains nous envoyaient missiles et peaux de banane. Si d’aventure, le nouveau président avait pris la peine de lire durant les cinq premières décennies de sa vie – un peu – les écrits du général de Gaulle, il eut appris « qu’un Etat digne de ce nom n’a pas d’amis ».
Il en fut de même au sujet de la crise économique et financière, d’origine américaine (délicieux amis) qui finit par balayer l’Europe. Et le nouveau président élu, très inspiré à l’origine par les thèses atrocement libérales de Gérard Longuet et d’Alain Madelin, de constater que si la France résistait si bien à la tempête, c’était – il y a d’autres raisons – parce qu’il y avait chez nous beaucoup de fonctionnaires : on reconnaitra que pour un libéral autoproclamé, c’est assez… tarte.
Ainsi va donc va la politique politicienne avec la mauvaise foi ou les stupidités qui la caractérisent. En revanche, on pourrait croire, que dans les secteurs où, de façon ostentatoire, on se réclame de la pensée souveraine, il en est différemment. Malheureusement, c’est bien loin d’être le cas.
C’est ainsi que sur le site « fragments des temps présents », bêtise et mauvaise foi se conjuguent. Puisque l’objet de ce site est l’étude du monde politique, on y évoque fatalement gauche et droite. Je n’ai jamais compris pourquoi les non-scientifiques de formation agissent de telle sorte que l’on est contraint de constater qu’ils pensent comme si ils n’avaient eu de prédécesseurs ? Qu’est ce donc que la gauche ? Et la droite ? Pourquoi donc continuer d’évoquer ces deux termes au singulier alors que depuis bien longtemps les spécialistes ont, preuve à l’appui, montré qu’on ne pouvait les utiliser qu’au pluriel, sauf à ajouter à chacun des deux termes un adjectif ? On sait pourtant, pour ceux tout au moins qui ont du respect pour le lourd travail réalisé par les anciens, qu’il existe historiquement trois droites et trois gauches ? Encore plus grave – décidément ! – René Rémond que l’on ne peut que considérer au XXX ème siècle que comme le plus grand spécialiste des droites françaises, d’insister dans sa dernière actualisation de son ouvrage majeur, sur le fait que le référentiel gauche-droite n’est aujourd’hui plus opérant. Et aussi que le Front National n’est pas un mouvement d’extrême droite. Comment se fait-il donc qu’ils sont de plus en plus nombreux les Français, sans connaissances livresques d’ailleurs sur le sujet, à le percevoir, alors que les spécialistes semblent en raison de leurs écrits, l’ignorer ? Bêtise ou mensonge ?
Se voit donc mis en ligne sur le site « fragments des temps présents », un article publié à l’origine en date du 7 octobre et intitulé "FN, un national-populisme", signé Nicolas Lebourg, Joël Gombin, Stéphane François, Alexandre Dézé, Jean-Yves Camus et Gaël Brustier. Avec autant de signataires, on peut s’attendre à un article brillant. Tel n’est malheureusement pas le cas.
A ceux qui – « avec des cédilles » – se prennent pour des cérébraux, je ferai savoir que dans le monde du football, dont on m’accordera bien volontiers qu’il n’est pas celui des intellectuels, on a au moins le minimum d’intelligence de nommer un arbitre qui n’est pas de la même nationalité que celle d’une des deux équipes présentes sur le terrain, ce afin d’éviter les choix partisans. Or, force est de constater que les contributeurs du site « fragments sur les temps présents », sont viscéralement opposés au Front National. Si c’est bien entendu leur droit, ils ne peuvent plus dès lors se réclamer de l’objectivité ou de la neutralité. Quant à la notion de spectateur engagé – oxymorique – elle contredit tous les travaux et progrès dans des disciplines cette fois ci vraiment SCIENTIFIQUES, effectués aussi bien en neurobiologie qu’en éthologie. Ce que les footeux ont le courage et l’intelligence de faire, des autoproclamés cérébraux, ne le font même pas. La distinction entre juge et partie, quelqu’un ? La notion de conflit d’intérêt, quelqu’un ? La distinction gramscienne entre les deux types d’intellectuels, quelqu’un ?
L’introduction de l’article donne le ton : « Marine Le Pen a fait savoir qu’elle souhaitait intenter des procès à ceux qui diraient de sa personne ou de son parti qu’il sont d’extrême droite. Elle a, entre autres, prétendu que cette étiquette constituait à ses yeux un fourre-tout, servant à amalgamer le Front national (FN) avec les mouvements radicaux. Cette position implique quelques clarifications de la part de chercheurs en sciences humaines et sociales qui travaillent sur les extrêmes droites et considèrent que le FN fait partie de cet espace. »
Chacun jugera : le terme « prétendu » n’est-il pas déjà en lui-même péjoratif ? Au sujet de Marine le Pen qui, pourtant nullement chercheur en science politique, est bien plus pertinente dans ses analyses que les « spécialistes », il est écrit: « Elle a, entre autres, prétendu que cette étiquette constituait à ses yeux un fourre-tout, servant à amalgamer le Front national (FN) avec les mouvements radicaux. ».
Le problème est donc posé. Oui ou non, l’expression « extrême droite » a-t-elle un contenu péjoratif donc partisan ? Un peu ou beaucoup péjoratif ? Chacun jugera. Et si d’aventure l’expression est insultante aux yeux de beaucoup pour ne pas dire de la grande majorité (vrai ou faux ? Chacun jugera), pourquoi donc être surpris que Marine le Pen puisse vouloir déposer plainte parce qu’insultée ? Il va de soi que, là encore et décidément, l’expression « extrême droite » ne peut à la fois être un singulier et un pluriel : cela s’appelle le principe de tiers exclu mes seigneurs ! Question : Peut-on mettre un signe d’égalité entre Mussolini, Franco, Hitler, Pétain, Codreanu, les chouans, ce que semble indiquer le singulier de l’expression « extême droite » ?
S’il en est pour postuler que Mussolini et Hitler appartiennent à la même famille politique (extrême droite) tout en sachant que le second et nullement le premier est le responsable de la Shoah, force est de constater que ceux là considèrent alors que Shoah ou pas, ça n’est pas essentiel tout en martelant dans le même temps que ça en a : la bêtise, l’incohérence, vous la voyez ?
Que peut-on dire de quelqu’un qui rassemble sous le même terme païens et chrétiens ? régionalistes et Nationalistes ? Nationalistes hexagonaux et européens ? Cléricaux et anticléricaux ? Racistes et non racistes ? Thuriféraires du processus révolutionnaire entamé en France dès 1787 et opposants forcenés à ce même processus ? Capitalistes et socialistes ?
Les bras m’en tombent…. Si tous ces gens là sont, malgré la haine qui bien souvent les sépare, sont rassemblés sous le même vocable, c’est que ce dernier est bel et bien – dixit Marine le Pen – un fourre-tout….
Le fait n’est pas nouveau. Les communistes au pouvoir en leur temps de splendeur faisaient de même. Deux tendances. La bonne – c'est-à-dire la communiste – et la mauvaise accusée de tous les maux et assimilées au capitalisme abominablement réactionnaire, théocratique et féodaliste. Ou on se trouve dans la ligne – la seule qui vaille – ou c’est l’insulte qui prévaut. Que disait-on à Moscou à l’époque à l’époque du pourtant communiste Tito ? : déviationniste ! Sous ce vocable, combien d’hommes aux idées réellement différentes voire opposés furent réunis ? Ce que l’on appelait naguère outre mur « déviationnisme », se nomme depuis bien longtemps de l’autre côté « extrême droite ». Combien de fois fut le général de Gaulle, dont je crois savoir qu’il ne fut pas totalement étranger à la Résistance, accusé de fascisme ou d’appartenance à l’extrême droite ?
Et puis d’ailleurs (1), puisqu’il faut bien conclure mais aussi imager et justifier, ce n’est nullement moi qui ai mis en ligne sur le site « fragments des temps présents » une video intitulée « quels antidotes au Front National ? » : Juge et partie. Conflit d’intérêt. Ce que L’on dit du Front National dans les milieux autorisés (2) ? Déviationniste !
notes |
(1) http://tempspresents.com/2013/11/01/radiographie-du-front-national/ (2) http://www.youtube.com/watch?v=M-OpqsgZq2s |