Théorie du genre et lavage de cerveau
Guillaume Faye
Ex: http://www.gfaye.com
Mme
Vallaud-Belkacem, chargée du ”Droit des femmes” au gouvernement,
c’est-à-dire de la propagande féministe (1), entend faire enseigner
la ”théorie du genre” à l’école et ce, dès le plus jeune âge. Selon un
rapport qui lui a été remis par le lobby des dingos – le même qui a
pondu le rapport à Matignon sur la fin de l’”intégration” et de
l’identité française–, il s’agit de « lutter contre les stéréotypes filles-garçons, un enjeu d’égalité et de mixité dès l’enfance ». Les stéréotypes, vous l’avez compris, c’est de penser que les filles sont différentes des garçons, et réciproquement.
M.
Olivier Vial, porte-parole de l’Observatoire de la théorie du genre,
déclarait, confirmant le caractère soft-totalitaire de l’initiative : « c’est
juste un début de propagande douce : on va essayer par une série de
micro incitations insidieuses de guider le comportement des gens et de
remplacer peu à peu un modèle de société par un autre ».
L’entreprise a les mêmes racines idéologiques que le communisme
totalitaire : construire l’homme nouveau utopique contre la nature. Il
importe d’éradiquer en force les différences hommes/femmes dans l’esprit
des enfants. Masculiniser les filles, féminiser les garçons, construire
l’être androgyne.
Tout un arsenal est prévu pour lessiver le cerveau des jeunes enfants, afin, selon le rapport précité, de « permettre aux jeunes d’envisager un parcours atypique au regard de leur sexe ».
Comprendre : faire entrer dans la tête des jeunes garçons qu’il est
parfaitement normal et positif de faire guili-guili avec un autre
garçon. Car derrière cette initiative gouvernementale, il y a en
embuscade le lobby homo masculin qui veut faire des adeptes et recruter
sa chair fraiche.
Le rapport jargonnant entend, contre les « stéréotypes de genre », procéder à un « contre-stéréotypage ».
Sous-entendu : les filles et les garçons sont exactement les mêmes, la
physiologie sexuelle (la nature) ne compte pas, seul importe le choix
sexuel. Toujours cet idéalisme consubstantiel à l’égalitarisme de
gauche. On passe rapidement dans la case ”crétinisme” quand on entre
dans le contenu des programmes destinés aux enfants.
Par
exemple, pour démontrer que les différences d’habillement entre les
sexes n’ont aucune signification, un manuel montre le portrait officiel
de Louis XIV en soulignant qu’il portait des talons hauts. Donc,
n’est-ce pas ? il se costumait en femme. Le Roi-Soleil était un
travesti, c’est bien connu. On stigmatise le fait « d’acheter un poupon à sa petite fille et non un camion »
et cet horrible préjugé de ne pas offrir de poupées aux petits garçons,
et tout à l’avenant. De même le rapport préconise de ne plus parler d’ « école maternelle » mais d’ « école pré-élémentaire »
car le terme ”maternel” fait référence aux soins apportés aux petits
enfants par les mères, alors que, bien entendu, les papas peuvent
parfaitement prodiguer leurs soins aux nourrissons. (2) Les allaiter,
aussi ?
On remarquera de ce fait, dans cette théorie du genre, qui vise la déconstruction de la famille, la haine de la maternité,
supposée oppressive pour les femmes. Il faut corréler cela aux
positions pro-abortives extrémistes et à l’homophilie défendues par
l’idéologie au pouvoir. L’objectif implicite (nihiliste et suicidaire)
est la destruction à terme du modèle du couple et de la famille de
souche en France, en installant la confusion des rôles sexuels, le
brouillage de la féminité/maternité, et l’apologie de la stérilité.
Cette idéologie dissimule par ailleurs un profond esprit égotique et
irresponsable.
Mais
on ne peut que constater avec effroi que le moyen utilisé par le
pouvoir socialiste est le formatage des mentalités dès la petite
enfance. Dans l’irrespect absolu de l’innocence de l’enfant. C’est bien
là la logique soft-totalitaire de M. Vincent Peillon qui considère
l’Éducation nationale non pas comme une institution d’instruction (telle que la voulait Jules Ferry et la vraie République) mais de propagande
et de rabotage de la liberté de penser. Peu importe pour ces bourgeois
trotskystes et idéologues fanatiques que le peuple devienne inculte
pourvu qu’il pense bien.
Tout
cela étant dit, ce qui est réjouissant et rassurant, c’est que cette
politique ”éducative” inspirée de la théorie du genre (gender theory,
d’origine gauchiste américaine des années 60 et 70, vieille lune)
échouera lamentablement, comme échoue toute utopie de gauche.
L’essence
de la gauche, c’est la révolte contre la nature humaine en particulier
et le refus de l’ordre naturel en général. Les sexes n’existent pas et
la nature est un ”stéréotype”, n’est-ce pas ? Les enfants, qu’on veut
abrutir par l’enseignement de la théorie du genre, ne marcheront pas
dans la combine. Leur nature est plus forte (et plus intelligente) que
les radotages des fonctionnaires payés pour les décérébrer en leur
racontant des inepties.
Notes:
(1) L’idéologie féministe officielle (cf. à ce propos mon essai Sexe et Dévoiement, Éditions du Lore) a celle paradoxale particularité qu’elle est anti-féminine.
Elle ne vise pas à défendre les femmes mais à les masculiniser, à les
dépouiller de leur féminité. D’autre part, l’insistance sur la ”parité”
est un miroir aux alouettes qui cache un silence tonitruant sur
l’oppression envers les femmes pratiqué par l’islam, intouchable.
(2)
Le ”politiquement correct” s’attache d’abord au langage. Vouloir
truquer les mots en espérant changer les choses. C’est un procédé qui
s’inspire des méthodes des régimes totalitaires du XXe siècle.