Raphaël Moreaux
Le secrétaire d’État à la Réforme
territoriale, André Vallini, estime dans Le Figaro qu’une nouvelle carte
administrative permettrait un gain annuel “de 12 à 25 milliards
d’euros”. Il appuie l’idée d’un report des élections à 2016.
[VIDÉO] Voilà un premier chiffrage de ce que pourrait rapporter à l’État le “big-bang” territorial annoncé par Manuel Valls et dont François Hollande aimerait “accélérer le rythme”, notamment grâce à un report des élections régionales et cantonales. Suppression des départements, division par deux du nombre de régions et redécoupage des intercommunalités permettraient d’économiser jusqu’à 25 milliards d’euros, a estimé le secrétaire d’État à la Réforme territoriale, André Vallini, dans un entretien le 9 mai au Figaro.
“Le budget des collectivités locales représente au total 250 milliards d’euros. Les meilleurs spécialistes pensent qu’en tablant sur des économies d’échelle et des suppressions de doublons qui pourraient à terme représenter de 5 % à 10 %, on arrive à un gain annuel de 12 à 25 milliards d’euros à moyen terme”, a-t-il déclaré. “Ce qui est beaucoup. Sans parler des gains de temps et d’efficacité qui sont difficilement quantifiables mais sans doute très importants”, a-t-il ajouté, sans plus de précisions sur les évaluations menées ni sur le détail des économies envisagées.
Malgré ces gains espérés, la méthode employée par l’exécutif pour accélérer la réforme inquiète certains élus locaux. L’Assemblée des départements de France (ADF) a demandé à être reçue par le chef de l’État, regrettant “la confirmation de la suppression des conseils généraux” et le “flou” sur ce projet, notamment son “calendrier”.
“La réforme territoriale n’isolera pas les territoires”, a tenu à rassurer André Vallini, ajoutant que “la présence des préfets dans les départements sera toujours garante du rôle de l’État”. Quant au potentiel report des élections, le secrétaire d’État renvoie aux consultations prévues par François Hollande avec les différents partis et défend la cohérence d’un calendrier remanié.
“Organiser des élections en 2015 dans des régions et des départements appelés à changer un ou deux ans plus tard serait non seulement illogique pour les candidats (…) mais aussi douloureux sur le plan démocratique”, prévient-il. Il espère ainsi une réforme votée “dans l’année qui vient”, pour des élections en 2016.
André Vallini coupe également court aux revendications de la droite et du Parti communiste d’organiser un référendum pour faire passer la nouvelle carte administrative. “On sait depuis longtemps que les Français ne répondent pas toujours à la question posée”, argue-t-il.
Interrogé sur ce point par les députés UMP Xavier Bertrand (Aisne) et Alain Marc (Aveyron), le Premier ministre, Manuel Valls, avait appelé l’opposition au rassemblement lors des questions au gouvernement du 7 mai [voir vidéo ci-dessous]. “Rejoignez-nous dans cette volonté de réforme, sans arrière-pensée, sans trouver je ne sais quelle idée de référendum”, avait taclé le Premier ministre. “Le président de la République veut accélérer le rythme. Donc soyez au rendez-vous, soyez sincères, soyez courageux et réformons ensemble notre pays”, avait-il lancé. Mais avec une très large majorité de régions et de départements tenus par la gauche, l’exécutif devra surtout habilement faire face aux réticences de son propre camp.
[VIDÉO] Voilà un premier chiffrage de ce que pourrait rapporter à l’État le “big-bang” territorial annoncé par Manuel Valls et dont François Hollande aimerait “accélérer le rythme”, notamment grâce à un report des élections régionales et cantonales. Suppression des départements, division par deux du nombre de régions et redécoupage des intercommunalités permettraient d’économiser jusqu’à 25 milliards d’euros, a estimé le secrétaire d’État à la Réforme territoriale, André Vallini, dans un entretien le 9 mai au Figaro.
“Le budget des collectivités locales représente au total 250 milliards d’euros. Les meilleurs spécialistes pensent qu’en tablant sur des économies d’échelle et des suppressions de doublons qui pourraient à terme représenter de 5 % à 10 %, on arrive à un gain annuel de 12 à 25 milliards d’euros à moyen terme”, a-t-il déclaré. “Ce qui est beaucoup. Sans parler des gains de temps et d’efficacité qui sont difficilement quantifiables mais sans doute très importants”, a-t-il ajouté, sans plus de précisions sur les évaluations menées ni sur le détail des économies envisagées.
Vers un calendrier remanié
Malgré ces gains espérés, la méthode employée par l’exécutif pour accélérer la réforme inquiète certains élus locaux. L’Assemblée des départements de France (ADF) a demandé à être reçue par le chef de l’État, regrettant “la confirmation de la suppression des conseils généraux” et le “flou” sur ce projet, notamment son “calendrier”.
“La réforme territoriale n’isolera pas les territoires”, a tenu à rassurer André Vallini, ajoutant que “la présence des préfets dans les départements sera toujours garante du rôle de l’État”. Quant au potentiel report des élections, le secrétaire d’État renvoie aux consultations prévues par François Hollande avec les différents partis et défend la cohérence d’un calendrier remanié.
“Organiser des élections en 2015 dans des régions et des départements appelés à changer un ou deux ans plus tard serait non seulement illogique pour les candidats (…) mais aussi douloureux sur le plan démocratique”, prévient-il. Il espère ainsi une réforme votée “dans l’année qui vient”, pour des élections en 2016.
Pas de référendum
André Vallini coupe également court aux revendications de la droite et du Parti communiste d’organiser un référendum pour faire passer la nouvelle carte administrative. “On sait depuis longtemps que les Français ne répondent pas toujours à la question posée”, argue-t-il.
Interrogé sur ce point par les députés UMP Xavier Bertrand (Aisne) et Alain Marc (Aveyron), le Premier ministre, Manuel Valls, avait appelé l’opposition au rassemblement lors des questions au gouvernement du 7 mai [voir vidéo ci-dessous]. “Rejoignez-nous dans cette volonté de réforme, sans arrière-pensée, sans trouver je ne sais quelle idée de référendum”, avait taclé le Premier ministre. “Le président de la République veut accélérer le rythme. Donc soyez au rendez-vous, soyez sincères, soyez courageux et réformons ensemble notre pays”, avait-il lancé. Mais avec une très large majorité de régions et de départements tenus par la gauche, l’exécutif devra surtout habilement faire face aux réticences de son propre camp.
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