Selon une enquête annuelle de la Commission
nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) publiée le 1er
avril, la parole raciste s’est banalisée en France en 2013. La tolérance
vis-à-vis des Roms et des musulmans a notamment baissé.
« Sur le long terme, le racisme en France diminue, le temps des ratonnades est révolu, mais le racisme qui se développe aujourd’hui est plus sournois et n’est plus réservé aux franges extrêmes. Il pénètre toutes les couches de la société » a commenté Christine Lazerges, présidente de la CNCDH. En effet, de nombreux Français n’ont plus peur d’avouer leur racisme. Désormais, ils assument. 9% des sondés déclarent être « plutôt racistes » (+2 points par rapport à 2014) et 26 % « un peu racistes » (+4 points).
Ce rapport annuel sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie révèle que les boucs émissaires sont aujourd’hui les Roms, également stigmatisés par le gouvernement, ainsi que les musulmans arabes. 63% des sondés estiment que l’intégration des immigrés fonctionne mal (+7 points par rapport à 2012). Et à la question "Y a-t-il trop d'immgrés en France ?", 74% des Français répondent "oui", soit 5 points de plus qu'en 2012 et 27 points de plus qu'en 2009.
L’Islam est la religion la plus négativement connotée. 80% des sondés estiment d’ailleurs que le port du voile pose problème dans notre société laïque. En ce qui concerne les Roms, ils pâtissent d’une image très négative. 85% des interrogés pensent qu’ils exploitent leurs enfants (+10 points par rapport à 2012) t 78% qu'ils vivent essentiellement de vols et de trafics (+ 7 points).
A l’inverse, l’antisémitisme est fermement condamné par les Français. « L’indice d’acceptation des juifs reste de très loin supérieur à celui de tous les autres groupes », selon une étude qualitative de l'institut CSA, qui a mené 30 entretiens semi directifs en face à face du 9 au 17 décembre 2013.
L’indice de tolérance en recul
L'indice de tolérance, calculé à partir d'une série de questions posées aux sondés, recule pour la quatrième année consécutive. Les résultats de l’étude révèlent « un refus croissant de l’autre » mais aussi « une défiance vis-à-vis d’un antiracisme perçu comme censeur ». Une évolution qui met de plus en plus en difficulté les associations antiracistes.
« Sur le long terme, le racisme en France diminue, le temps des ratonnades est révolu, mais le racisme qui se développe aujourd’hui est plus sournois et n’est plus réservé aux franges extrêmes. Il pénètre toutes les couches de la société » a commenté Christine Lazerges, présidente de la CNCDH. En effet, de nombreux Français n’ont plus peur d’avouer leur racisme. Désormais, ils assument. 9% des sondés déclarent être « plutôt racistes » (+2 points par rapport à 2014) et 26 % « un peu racistes » (+4 points).
Les Roms et les musulmans visés
Ce rapport annuel sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie révèle que les boucs émissaires sont aujourd’hui les Roms, également stigmatisés par le gouvernement, ainsi que les musulmans arabes. 63% des sondés estiment que l’intégration des immigrés fonctionne mal (+7 points par rapport à 2012). Et à la question "Y a-t-il trop d'immgrés en France ?", 74% des Français répondent "oui", soit 5 points de plus qu'en 2012 et 27 points de plus qu'en 2009.
L’Islam est la religion la plus négativement connotée. 80% des sondés estiment d’ailleurs que le port du voile pose problème dans notre société laïque. En ce qui concerne les Roms, ils pâtissent d’une image très négative. 85% des interrogés pensent qu’ils exploitent leurs enfants (+10 points par rapport à 2012) t 78% qu'ils vivent essentiellement de vols et de trafics (+ 7 points).
A l’inverse, l’antisémitisme est fermement condamné par les Français. « L’indice d’acceptation des juifs reste de très loin supérieur à celui de tous les autres groupes », selon une étude qualitative de l'institut CSA, qui a mené 30 entretiens semi directifs en face à face du 9 au 17 décembre 2013.
L’indice de tolérance en recul
L'indice de tolérance, calculé à partir d'une série de questions posées aux sondés, recule pour la quatrième année consécutive. Les résultats de l’étude révèlent « un refus croissant de l’autre » mais aussi « une défiance vis-à-vis d’un antiracisme perçu comme censeur ». Une évolution qui met de plus en plus en difficulté les associations antiracistes.
Source |
LaDépêche.fr