Frédéric Schaeffer
La Commission européenne a abaissé sa
prévision de croissance pour la France à 1,5 % l’an prochain. Bercy se
dit déterminer à ramener le déficit à 3 % du PIB l’an prochain.
Le « retournement économique arrive » a affirmé le président de la République, François Hollande, ce week-end. Il arrive mais ne sera pas explosif, lui a répondu en substance le Commission européenne, à l’occasion de la publication ce lundi matin de ses nouvelles prévisions économiques. Après une hausse de 0,3 % en 2013, la croissance du PIB s’établirait à 1 % cette année, puis à 1,5 % l’an prochain en France. Par rapport à février, Bruxelles a donc laissé inchangé sa prévision pour 2014 mais abaissé celle pour 2015 puisqu’elle tablait alors sur une hausse du PIB de 1,7 %. Un chiffre sur lequel Paris s’était aligné dans son programme de stabilité.
« La croissance économique de la France devrait prendre de l’ampleur au cours de 2014 et 2015, principalement tirée par la demande intérieure, estime ainsi la Commission. Bruxelles a abaissé sa prévision de croissance pour 2015 pour tenir compte de l’impact récessif des mesures d’économies décidées par la France pour réduire le déficit. Sur ce point, la Commission estime que le «solde budgétaire devrait s’améliorer que lentement tandis que la dette publique va continuer à augmenter ».
A ce stade, Bruxelles ne croit pas que la France tiendra son objectif d’un déficit public à 3 % du PIB l’an prochain. Après un déficit de 4,3 % en 2013, le déficit public atteindrait 3,9 % du PIB en 2014 puis 3,4 % en 2015, selon les prévisions de la Commission. C’est tout de même bien mieux que prévu en février dernier quand la Commission tablait sur un déficit de 4 % en 2014 puis de 3,9 % en 2015. Prenant acte de ces nouvelles prévisions de Bruxelles en matière de déficit, le ministre des Finances et des Comptes publics, Michel Sapin, a aussitôt réaffirmé sa « détermination » à économiser 50 milliards d’euros « pour ramener le déficit à 3 % du PIB en 2015 ».
S’agissant du déficit 2014, les prévisions sont « proches » n’a d’ailleurs pas manqué de souligné Michel Sapin. Bruxelles prévoit un déficit public ramené à 3,9 % du PIB quand Paris anticipe 3,8 %. L’amélioration du déficit cette année viendra des mesures prévues dans le budget initial « mais aussi les économies supplémentaires annoncées récemment par le gouvernement », indique Bruxelles. Aux 15 milliards d’euros d’économies prévues dans le budget 2014, Paris a ainsi décidé d’ajouter 4 milliards supplémentaires dans le collectif budgétaire qui sera voté en juin.
Pour 2015, Bruxelles est moins optimiste que Paris mais ne prend pas en compte, à ce stade, la totalité de l’effort annoncé par le gouvernement pour réduire son déficit. Sur les 21 milliards d’euros d’économies annoncées, Bruxelles n’en intègre « que » 17,5 milliards d’euros. « Sur la base des informations disponibles, le déficit devrait atteindre 3,4% du PIB en 2015 », indique la Commission. Et de souligner « les risques » qu’il soit même plus haut, le gouvernement ayant récemment décidé d’épargner les « petites retraites » (inférieures à 1.200 euros, soit 6,5 millions de personnes) du gel programmé dans le plan d’économies.
En revanche, le pacte de responsabilité aux entreprises, qui prévoit la suppression de 30 milliards d’euros de cotisations patronales d’ici à 2017, a bien été incluse dans les estimations de la Commission. Cette dernière estime qu’elle devrait permettre de faire refluer le taux de chômage à 10,2 % en 2015, après un pic à 10,4 % cette année.
Le « retournement économique arrive » a affirmé le président de la République, François Hollande, ce week-end. Il arrive mais ne sera pas explosif, lui a répondu en substance le Commission européenne, à l’occasion de la publication ce lundi matin de ses nouvelles prévisions économiques. Après une hausse de 0,3 % en 2013, la croissance du PIB s’établirait à 1 % cette année, puis à 1,5 % l’an prochain en France. Par rapport à février, Bruxelles a donc laissé inchangé sa prévision pour 2014 mais abaissé celle pour 2015 puisqu’elle tablait alors sur une hausse du PIB de 1,7 %. Un chiffre sur lequel Paris s’était aligné dans son programme de stabilité.
« La croissance économique de la France devrait prendre de l’ampleur au cours de 2014 et 2015, principalement tirée par la demande intérieure, estime ainsi la Commission. Bruxelles a abaissé sa prévision de croissance pour 2015 pour tenir compte de l’impact récessif des mesures d’économies décidées par la France pour réduire le déficit. Sur ce point, la Commission estime que le «solde budgétaire devrait s’améliorer que lentement tandis que la dette publique va continuer à augmenter ».
A ce stade, Bruxelles ne croit pas que la France tiendra son objectif d’un déficit public à 3 % du PIB l’an prochain. Après un déficit de 4,3 % en 2013, le déficit public atteindrait 3,9 % du PIB en 2014 puis 3,4 % en 2015, selon les prévisions de la Commission. C’est tout de même bien mieux que prévu en février dernier quand la Commission tablait sur un déficit de 4 % en 2014 puis de 3,9 % en 2015. Prenant acte de ces nouvelles prévisions de Bruxelles en matière de déficit, le ministre des Finances et des Comptes publics, Michel Sapin, a aussitôt réaffirmé sa « détermination » à économiser 50 milliards d’euros « pour ramener le déficit à 3 % du PIB en 2015 ».
S’agissant du déficit 2014, les prévisions sont « proches » n’a d’ailleurs pas manqué de souligné Michel Sapin. Bruxelles prévoit un déficit public ramené à 3,9 % du PIB quand Paris anticipe 3,8 %. L’amélioration du déficit cette année viendra des mesures prévues dans le budget initial « mais aussi les économies supplémentaires annoncées récemment par le gouvernement », indique Bruxelles. Aux 15 milliards d’euros d’économies prévues dans le budget 2014, Paris a ainsi décidé d’ajouter 4 milliards supplémentaires dans le collectif budgétaire qui sera voté en juin.
Pour 2015, Bruxelles est moins optimiste que Paris mais ne prend pas en compte, à ce stade, la totalité de l’effort annoncé par le gouvernement pour réduire son déficit. Sur les 21 milliards d’euros d’économies annoncées, Bruxelles n’en intègre « que » 17,5 milliards d’euros. « Sur la base des informations disponibles, le déficit devrait atteindre 3,4% du PIB en 2015 », indique la Commission. Et de souligner « les risques » qu’il soit même plus haut, le gouvernement ayant récemment décidé d’épargner les « petites retraites » (inférieures à 1.200 euros, soit 6,5 millions de personnes) du gel programmé dans le plan d’économies.
En revanche, le pacte de responsabilité aux entreprises, qui prévoit la suppression de 30 milliards d’euros de cotisations patronales d’ici à 2017, a bien été incluse dans les estimations de la Commission. Cette dernière estime qu’elle devrait permettre de faire refluer le taux de chômage à 10,2 % en 2015, après un pic à 10,4 % cette année.
Source : Les Echos
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