La fièvre ne retombe pas en Ukraine et en
particulier à Odessa (sud-ouest), théâtre vendredi et samedi de violents
affrontements entre pro-russes et partisans de Kiev (1). Plus de 2000
pro-russes ont lancé dimanche un assaut contre le siège de la police.
Les assaillants, armés de gourdins, ont défoncé un premier portail avec deux camions en réclamant la libération de leurs camarades arrêtés vendredi après les heurts entre des pro-russes et partisans de l'Ukraine unie. Ces violences avaient entraîné un incendie criminel dans lequel ont péri une quarantaine de personnes, principalement des pro-russes (2).
Les policiers barricadés à l'intérieur de l'immeuble ont commencé à relâcher un par un les suspects arrêtés vendredi, qui ont été salués par la foule comme des «héros». «Bien joué!», ont crié les manifestants. Avant l'attaque, entre 2000 et 3000 personnes s'étaient rassemblées devant le siège de la police sous la pluie en criant «fascistes!» De nombreux policiers devant l'immeuble ont été frappés par des femmes à coups de parapluie.
VIDEO. Le siège de la police pris d'assaut par des pro-russes:
Les assaillants, armés de gourdins, ont défoncé un premier portail avec deux camions en réclamant la libération de leurs camarades arrêtés vendredi après les heurts entre des pro-russes et partisans de l'Ukraine unie. Ces violences avaient entraîné un incendie criminel dans lequel ont péri une quarantaine de personnes, principalement des pro-russes (2).
Les policiers barricadés à l'intérieur de l'immeuble ont commencé à relâcher un par un les suspects arrêtés vendredi, qui ont été salués par la foule comme des «héros». «Bien joué!», ont crié les manifestants. Avant l'attaque, entre 2000 et 3000 personnes s'étaient rassemblées devant le siège de la police sous la pluie en criant «fascistes!» De nombreux policiers devant l'immeuble ont été frappés par des femmes à coups de parapluie.
VIDEO. Le siège de la police pris d'assaut par des pro-russes:
Ukraine: 2.000 pro-russes ont lancé un assaut... par BFMTV
Ukraine: 2.000 pro-russes ont lancé un assaut... par BFMTV
L'armée ukrainienne poursuit son offensive dans les villes insurgés. Lougansk, Donetsk, Marioupol, Kostiantynivka... (3) la nuit de samedi à dimanche s'est déroulée sous haute tension dans une série de villes de la province minière orientale du Donbass, frontalière de la Russie, qui regroupe les régions de Lougansk et Donetsk. Après «l'opération à Slaviansk et Kramatorsk (lancée vendredi matin, ndlr), nous allons mener une phase active de l'opération dans d'autres villes» contrôlées par les séparatistes, avait prévenu vendredi soir le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense.
De fait, près de Kostiantynivka, à environ 50 km au nord de Donetsk, un checkpoint tenu jusqu'à samedi par des insurgés armés et masqués était désert et réduit dimanche matin à l'état de cendres fumantes. L'armée ukrainienne a détruit plusieurs points de contrôle près de la tour de télévision lors de combats au cours de la nuit, a affirmé un homme derrière une barricade. Dans le centre ville, où des habitants ont érigé des barricades de fortune, la mairie était cependant toujours tenue par les pro-russes.
A Lougansk, des insurgés armés pro-russes ont donné l'assaut samedi soir contre une unité militaire et un point de recrutement, blessant deux soldats ukrainiens, selon le ministère de l'Intérieur. Peu auparavant, le gouverneur séparatiste autoproclamé de cette ville, Valeri Bolotov, avait décrété un couvre-feu et la «mobilisation totale de tous les hommes». A Kharkiv, un tribunal a interdit pour des raisons de sécurité les manifestations pro-russe et pro-unité de l'Ukraine prévues dimanche, a annoncé la mairie.
La diplomatie s'active en coulisses:
Vladimir Poutine et le président de l'OSCE Didier Burkhalter doivent discuter de tables rondes sur l'Ukraine sous l'égide de l'OSCE, mercredi à Moscou, a annoncé dimanche la chancelière Angela Merkel après une conversation téléphonique avec le président russe. Le voyage du président suisse, qui assure la présidence tournante de l'OSCE s'inscrit «dans le cadre d'efforts internationaux pour faire baisser la tension en Ukraine», avait indiqué Moscou.
Par ailleurs, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a indiqué dimanche soir qu'il plaidait en faveur d'une nouvelle conférence à Genève sur l'Ukraine, malgré l'absence de résultats concrets de la première, mi-avril. Ukraine, Russie, États-Unis et Union européenne avaient alors signé un accord visant à une désescalade de la crise en Ukraine et au rétablissement de la stabilité politique et économique du pays. Mais ce texte était resté lettre morte, n'empêchant pas la situation de se dégrader fortement sur le terrain.
Notes
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Source
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