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vendredi 9 mai 2014

Réforme territoriale: Juppé pense qu'il y a un risque pour l'unité nationale



Réforme territoriale: Juppé pense qu'il y a un risque pour l'unité nationale
L'ancien Premier ministre estime que le report des élections régionales à 2016 relève d'une «manœuvre» électorale...

La future réforme territoriale pourrait faire évoluer le pays vers un système «fédéraliste» qui présenterait un «risque pour l'unité nationale», a estimé mercredi Alain Juppé, tout en soulignant qu'un report des élections régionales relèverait par ailleurs d'une «manoeuvre» électorale.

«Le nouveau découpage des régions pose problème. Je suis très réservé à l'idée d'avoir sept à huit provinces en France. Je pense que l'on évolue vers une forme fédéraliste d'organisation de notre pays. C'est un risque pour l'unité nationale», a déclaré le maire UMP de Bordeaux.

La droite et la gauche divisée

L'ancien Premier ministre s'est dit favorable à une simplification de la carte, mais, a-t-il ajouté, «si on supprime les départements, il ne faut pas faire de trop grandes régions, car sinon on éloigne beaucoup le niveau administratif».

«Cette annonce soulève beaucoup plus de questions qu'elle n'apporte de réponses», a-t-il encore estimé, non sans souligner au passage que de tels changements impliquent une réforme constitutionnelle nécessitant son adoption par une majorité des trois cinquièmes au Congrès loin d'être acquise, «car aussi bien la gauche que la droite sont divisées sur ce point».
Une «manoeuvre»

Concernant un éventuel report des élections régionales dans ce contexte, il a en outre jugé qu'il s'agissait «d'une manoeuvre»: «Comme les élections municipales ont été une claque, on essaye d'éviter de revenir vers les électeurs.»

François Hollande et son gouvernement envisagent désormais de faire la réforme territoriale -suppression des départements et réduction du nombre des régions- avant les nouvelles élections régionales et cantonales, ce qui implique de reporter ces scrutins de 2015 à 2016.

Plusieurs voix à droite (Xavier Bertrand, François Bayrou, Jean-François Copé...), après avoir réclamé à cor et à cri la suppression des départements, demandent maintenant un référendum sur la question. C'est aussi une exigence du numéro un du PCF, Pierre Laurent, défenseur des départements.
 
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20minutes avec Afp