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mardi 13 mai 2014

Europe : un travelo barbu comme Marianne. Mais jusqu’où descendront-ils ?



Europe : un travelo barbu comme Marianne.   Mais jusqu’où descendront-ils ?
 Jean Ansar
 
Le concours de l’eurovision de la chanson est l’une des manifestations les plus ringardes qui soit. Voilà des années que cette manifestation est éclipsée par toutes les téléréalités autour des «incroyables talents » et autres « Voice ». Comment tout de même survivre et se maintenir ne serait-ce que pour engranger les bénéfices et la manne de la retransmission télévisée ? En en faisant des tonnes bien sûr. Il suffit de flatter l’idéologie dominante et les financiers des espaces publicitaires. Il y a bien longtemps que dans les grandes manifestations internationales, ce n’est plus le talent qui est récompensé mais le thème. Il suffit de traiter un sujet politiquement correct pour avoir une chance… tous ceux qui pensent comme nous aurons du talent, pas les autres.

Voilà pourquoi Cannes consacre des films que personne ne va voir et on peut multiplier les exemples à l’infini dans l’art contemporain où un excrément dans un bocal présenté par un artiste du bout du monde est forcément une œuvre d’art.
Voilà pourquoi l’Autriche a remporté l’eurovision de la chanson 2014 malgré la présence des Ukrainiens qui espéraient bien être sacrés par les Européens dans un geste fort de résistance intellectuelle contre le méchant Poutine. Finalement c’est le combat pour le « genre » qui l’a emporté sur le combat contre le « nationalisme ».

Avec 290 points, Conchita Wurst, la drag queen autrichienne qui arbore une barbe de trois jours, remporte haut la main la finale de l'Eurovision 2014, malgré l'hostilité qu'il avait initialement suscité dans certains pays de l'Europe de l'Est, pas encore assez ouvert et démocratique pour accepter l’autre bien sûr.

Dans une somptueuse robe dorée digne du très incorrect « Cage aux folles », Conchita Wurst – Tom Neuwirth de son vrai nom – a ému- les téléspectateurs et les votants qui l’ont donc placé en tête de leurs votes, devant les Pays-Bas et la Suède… Et loin devant les Twin Twin, les candidats français arrivés bons derniers. Pour une fois on se contentera de cette dernière place.

Voila donc le talent de l’Europe de Bruxelles, un signe supplémentaire de la société sans nations, sans sexes où cette construction veut nous emmener. Je ne jugerai pas du talent de Conchita mais si l’homme n’avait pas été une femme à barbe, il n’aurait certes pas gagné. Depuis le nazisme, il est interdit de parler d’art dégénéré… tout ce qui est dégénéré par rapport aux critères classiques est donc à promouvoir. Ce comportement imbécile qui fausse tout véritable jugement objectif est-il bien raisonnable ? Oui si l’on en croit les zélateurs de la divine Conchita, cette européenne aussi ambigüe et provocatrice que les lobbies qui veulent nous imposer une négation des différenciations sexuelles. Il faut bien que l’eurovision, serve à quelque chose, car pour le reste… !
 
Source

Metamag