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mardi 8 novembre 2016

La Chute de la Maison Clinton sera-t-elle le point d’orgue des Présidentielles US ?





Autre Confusion & tumulte : ceux des présidentielles US ! L’affaire des courriels d’Hillary R. Clinton est-elle en train d’entraîner par le fonds la Maison Clinton elle-même ? au-delà de sa défaite & de la victoire au poteau de l’atypique Donald J. Trump, des faits & méfaits qui pourraient amener la petite clique de Little Rock jusque derrière les verrous… 


| Q. Au plan juridique : où en est-on pour Hillary Clinton ?


Jacques Borde. Mal, tant mieux. Si l’on en croit les propos tenus par Bret Baier, lors de l’émission On the Record sur Fox News, « À l’exception d’une quelconque obstruction », le FBI va bien lancer un acte d’accusation contre la candidate démocrate. Baier a indiqué que « beaucoup de preuves » ont été récupérées de l’ordinateur portable d’Anthony Wiener, le mari d’Huma Mahmood Abedin, la plus proche collaboratrice d’Hillary R.Clinton.


| Q. Et les élections, ou plutôt leurs résultats, y changeront-ils quelque-chose ?


Jacques Borde. A priori, quelle que soit l’issue, l’enquête suivra son cours. C’est, en tout cas, ce qu’a confirmé la sources de Fox : les agents du FBI pousseront l’affaire jusqu’à la mise en accusation de Clinton, malgré les pressions qu’ils subissent de la direction du FBI et, surtout, du Department of Justice (DoJ).


| Q. Pourquoi parlez-vous d’une fronde de la Communauté du Renseignement à propos de la candidature d’Hillary Clinton ?


Jacques Borde. Parce que j’ai beaucoup de mal à croire que tout ce qui nous arrive actuellement comme infos à charge contre Hillary R. Clinton nous vienne des seuls réseaux parallèles de la Toile comme Wikipédia & co.


| Q. Et qui serait derrière tout ça ?


Jacques Borde. Je pense que la Communauté du Renseignement US ne veut pas de l’arrivée d’Hillary R. Clinton à la Maison-Blanche, ni de son mari l’érotomane William Jefferson comme éminence grise du NSC1. C’est aussi simple que ça !

Sans parler du US State Department écœuré du comportement d’Hillary R. Clinton, lorsqu’elle était US Secretary of State. Trouble jeu qui a coûté à ce ministère la vie d’un de ses meilleurs ambassadeurs lorsque le soir du 11 septembre 2012, des militants nazislamistes ont attaqué l’enceinte diplomatique de Benghazi (Libye), tuant l’ambassadeur J. Christopher Stevens2 ainsi qu’un fonctionnaire du Département d’État, Sean Smith.


| Q. Qui la soutient encore ?


Jacques Borde. Or la direction du Parti démocrate, vous voulez dire ? À part les fonds vautours de Wall Street, quelques hommes liges golfique arrosant tout ce qui peut être acheté et les Hillbillies3 de leur trou d’origine4. Les media, ou du moins, les plus notoires d’entre eux, se cramponnent encore à elle. Mais dans quelques jours HiLIARy sera plutôt seule, je pense.


| Q. Pas les militaires ?


Jacques Borde. Non ! C’est la légende qu’ont réussi à propager un temps les media aux mains des Démocrates. Mais l’establishment militaro-industriel est, comme le reste du pays, partagé. Au point que 88 officiers supérieurs (à partir du rang de général) ont récemment fait part de leur préférence pour Donald J. Trump.


| Q. Bon, et votre fronde des Renseignements, vous sortez ça d’où au juste ?


Jacques Borde. Il est notoire que le FBI a décidé de barrer la route de Clinton. Comme les Carabinieri dans les années de plomb en Italie, le Bureau est une des rares institutions à échapper aux vagues de corruption balayant la Grande république chère à Tocqueville. Par ailleurs, il est vrai que les conclusions de plusieurs procédures visant le clan de Little Rock tombaient juste ces derniers jours. Et, intègre, la direction du Bureau a tout aussi clairement choisi de ne pas se coucher et de ne pas jouer la montre contrairement au Department of Justice, partisan d’enterrer l’affaire au plus profond possible.

Ensuite, au niveau des personnalités du FBI à avoir pris fait et cause contre Hillary R. Clinton, on a vu du lourd. Du très lourd même…


| Q. Et qui donc ?


Jacques Borde. Je pense surtout à James K. Kallstrom, qui fut le chef de bureau du FBI de New York au milieu des années 90, qui n’a pas eu de mots assez durs pour qualifier  Hillary R. Clinton et les siens. Jugez-en :

« Les Clinton sont une famille du crime. C’est comme du crime organisé. La Fondation Clinton est un cloaque (…). Il est tout simplement scandaleux de voir comment Hillary Clinton a vendu son bureau pour l’argent. C’est une menteuse pathologique ».
Or, pour l’Américain lambda, lorsqu’il entend parler James K. Kallstrom, c’est avant tout la voix de :

1- celui qui a conduit l’enquête sur le Vol TWA 800 (1996), un des plus grosses affaire de terrorisme qu’a connu le pays ;

2- celui qui supervisé l’enquête sur la Cosa Nostra qui aboutira aux vastes procès des années 1985–1986.


Une sorte d’Eliott Ness ayant fait chuter les Capone et Nitti des années 80.

Kallstrom est aussi quelqu’un qui colle parfaitement au personnage du good guy et du good American, c’est un vétéran du Viêt-Nam et un ancien officier des Marines. Corps qui jouit d’un énorme prestige aux yeux de ses concitoyens.

Ensuite, en dépit de la force de caractère du bonhomme, je ne crois pas que James K. Kallstrom se soit lancé dans sa croisade contre les Clinton (et leur fondation) sans biscuits ni alliés. S’opposer au clan Clinton peut vous coûter cher, fort cher.


| Q. Et, à propos de ces biscuits, vous ne pensez pas qu’ils viennent tous du même fournisseur ?


Jacques Borde. Si, par là, vous voulez dire les réseaux sociaux seuls : non je n’y crois guère. Attention je ne dis pas non plus que des gens comme Assange n’abattent pas un travail de Titan, mais je dis aussi que la plus grosse machine à collecter et redistribuer les renseignements à l’échelle de la planète c’est la NSA5 pas Wikipédia !


| Q. Donc vous nous dites que la NSA a fait le choix de Trump ?


Jacques Borde. Non, ce que je vous dis c’est que, très certainement, au sein de cette vaste entité de l’Electronic Intelligence (ELINT), la première au monde même, qu’est la NSA, il y a des gens qui, tout comme au US State Department, au Pentagone et au FBI, jugent Hillary R. Clinton indigne d’occuper le poste de chef suprême des armées.

Et que de ce fait, les fuites d’infos sensibles ne l’épargnent guère. Vous noterez que ces fuites ne sont ni des hoax ni des forgeries invraisemblables de ses ennemis politiques, mais des éléments probants, vérifiables et accablants. Des traits de plus en plus acérés qui, à chaque fois, font mouche.


| Q. Et lorsque les Démocrates incriminent les Russes et le FSB ?


Jacques Borde. (Sourire). Je crois qu’ils se trompent tout simplement d’agence, de Service de Renseignements. Le Federalnaïa Sloujba Bezopasnosti Rossiyskoï Federatsii (FSB)6 n’a rien à voir dans cette affaire. Ce qui est en train de couler la Maison Clinton est 100% made in USA. En quelque sorte, c’est un inside job qui va, en quelque sorte, sonner le glas de cette House of diying Sun qu’est le système Clinton !


| Q. Mais ce que votre Communauté du Renseignement reproche à Hillary Clinton est-il si grave que ça ?


Jacques Borde. Pour les Américains, oui. En 2009, lorsque Hillary R.Clinton accède au poste de US Secretary of State, les Clinton vont mettre en place une messagerie parallèle et privée. Et de fait, pendant ces années, pratiquement tout ce qui va avoir trait à la diplomatie américaine va circuler à travers l’adresse électronique HDR22@ClintonEmail.com.
 
Serveur mail privé établi en parfaite et notoire  violation :
1- du Federal Records Act qui impose copie pour archivage des communications officielles des élus et hauts fonctionnaires pour toutes les activités liées à leur mandat ;

2- du Freedom of Information Act7 qui permet à toute personne en faisant la demande de consulter ces échanges, sauf ceux classés confidentiels ou Secret Défense.


À noter que Clinton savait parfaitement qu’elle violait la loi.
En 2007, alors dans l’opposition, Clinton reprocha à des élus républicains leur utilisation de mails privés dans le cadre de leurs fonctions. En 2011, alors même qu’elle-même utilisait son fameux serveur privé, elle envoya un message enjoignant les ambassadeurs sous ses ordres à ne pas utiliser d’adresses… privées. Et en 2012, elle remonta les bretelles d’un diplomate passant outre avant de le faire licencier.

Lorsque l’existence de ce serveur pirate fut découvert, Hillary Clinton va fournir, contrainte et forcée, au FBI une partie des courriels incriminées. Mais, parmi les 33.000 qui manquaient, étrangement ceux concernant l’attaque du Consulat américain de Benghazi, au cours de laquelle l’ambassadeur J. Christopher Stevens trouva la mort.


| Q. Et à si peu de jours des élections où en est-on ?


Jacques Borde. En un mot comme en cent, la machine électorale Clinton vient d’exploser en plein vol. Le tout est de savoir ce qui va advenir des débris.

Selon toute vraisemblance, le FBI vient de mettre la main sur les fameux 33.000 e-mails manquants, et sans doute de nombreux autres. L’affaire est tellement énorme qu’il est impossible de l’occulter, de la minimiser ou de la détourner. Là, le roi, ou plutôt la reine est nue. La fin de campagne présidentielle vire au cauchemar pour Hillary.

Son serveur était au cœur de toute la communication de la machine de guerre Clinton : ses entorses aux protocoles du Département d’État, mais aussi toutes les affaires ayant trait à la Fondation Clinton et au trafic d’influence entretenu par le couple en préparation de son retour aux affaires. Le FBI a désormais également placé la Fondation sous enquête.


| Q. Et qu’est-on en train de découvrir ?


Jacques Borde. Oh, à peu prés tout ce que Clinton et les siens voulaient garder secret, dans le désordre :

La mise aux enchères de postes de diplomates, donc de la corruption intérieure.

– Une forme d’extorsion visant des Séoudiens des différentes administrations du Royaume.
– Diverses manipulations pour évincer Bernard Bernie Sanders des Primaires démocrates.
– Les débats truqués. Au point de faire débarquer de CNN8 une des plus grosses meneuses de débats du pays, Donna Brazile9, accusée d’avoir fourni les questions d’un débat à Hillary R.Clinton lors des Primaires de son parti.
– La collusion avec l’actuel Attorney General, Loretta Lynch, qui a invoqué depuis le 5ème Amendement lui permettant, certes, de ne pas s’incriminer elle-même, mais qui, en l’espèce, revient à un suicide politique.
– L’implication de Barack H. Obama himself dans l’affaire du serveur privé.
– L’utilisation de nervis soldés pour semer la violence dans les réunions électorales de Donald J. Trump.

Une fin de campagne qui pourrait, au delà du fumet aigre de la défaite, conduire les principales têtes du clan des Hillbillies de Little Rock (Les Clinton, comme on les appelait à leurs débuts) derrière les grilles d’un pénitencier fédéral…


Notes


1 Stevens est le premier ambassadeur US tué dans l’exercice de ses fonctions depuis 1979. 2 National Security Council. 3 Ploucs. 4 Little Rock, Arkansas. 5 Ou National Security Agency (Agence nationale de la sécurité). Structurellement, dépend du US Department of Defense (DoD), en charge du renseignement d’origine électromagnétique et de la sécurité des systèmes d’information et de traitement des données de l’ensemble du gouvernement américain. 6 FSB, Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie, Федеральная служба безопасности Российской Федерации, ФСБ), 7 Loi sur la liberté d’information. 8 Désormais affublé du sobriquet de Clinton News Network. 9 Professeur de Science politique, membre du Parti démocrate. Elle a été la première Afro-Américaine à diriger une grande campagne présidentielle, celle d’ Al Gore en 2000.