CRISE - Les affrontements sanglants se sont
multipliés durant toute la journée de samedi entre les pro-russes et
l’armée régulière…
L’horizon s’est assombri samedi en Ukraine. Les affrontements se sont multipliés tout au long de la journée entre rebelles pro-russes et soldats ukrainiens, douchant les espoirs de désescalade qu’a pu susciter la libération d’observateurs de l’OSCE retenus par des séparatistes (1).
Les observateurs sont restés huit jours prisonniers des rebelles séparatistes pro-russes de Slaviansk, dans l’Est de l’Ukraine. «On ne nous a pas maltraités, tout s’est bien passé», a déclaré à Kiev le colonel d’état-major ukrainien Igor Tourovski.
«Nous avons passé les deux premiers jours dans une cave, sans cesse surveillés et accompagnés même aux toilettes», a néanmoins confié depuis Donetsk à la télévision de son pays le lieutenant-colonel tchèque Josef Prerovsky. Les «huit premières heures ont été les pires», a-t-il confié, expliquant qu’ils avaient alors les mains ligotées et les yeux bandés.
Des insurgés armés pro-russes ont donné l’assaut contre une unité militaire et un point de recrutement à Lougansk (est) blessant deux soldats ukrainiens, a indiqué samedi soir la branche locale du ministère de l’Intérieur.
Peu auparavant, le gouverneur séparatiste autoproclamé de cette ville, Valeri Bolotov, avait décrété un couvre-feu et la «mobilisation totale de tous les hommes».
Non loin, Slaviansk et la ville voisine de Kramatorsk font depuis vendredi matin l’objet d’une «opération antiterroriste» de la part de l’armée ukrainienne, qui resserre peu à peu son étau sur les deux villes.
L’attaque de Slaviansk et Kramatorsk s’est déjà soldée par la mort de cinq soldats ukrainiens, selon le chef des opérations antiterroristes Vassil Kroutov. Côté rebelles, un bilan faisait état vendredi de cinq morts, trois rebelles et deux civils.
Samedi, des journalistes de l’AFP ont assisté à l’attaque d’un check-point rebelle par une colonne de blindés près de la ville. Un homme a été tué au cours de l’échange de tirs.
A Kramatorsk, à 17 km de Slaviansk, le siège des services de sécurité (SBU) a été repris par les forces régulières, a indiqué le gouvernement. L’armée avait déjà repris tôt samedi le contrôle de la tour de télévision auparavant sous le contrôle des rebelles.
Vendredi a été la pire journée de violences pour l’Ukraine depuis le 21 février, lorsque les forces de l’ordre avaient ouvert le feu sur les manifestants pro-européens du Maïdan à Kiev, tuant plusieurs dizaines de personnes.
Au moins une cinquantaine de personnes sont mortes, dont 42 dans un incendie et dans de violents affrontements entre pro-russes et pro-unité de l’Ukraine dans la ville portuaire méridionale d’Odessa (2).
Ce drame a provoqué une vive émotion internationale: la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a demandé samedi la mise en place d’une enquête indépendante.
Le président ukrainien Olexandre Tourtchinov a décrété un deuil national de deux jours (samedi et dimanche).
A Odessa même, une foule d’environ 2.000 à 3.000 personnes, en majorité des militants pro-russes, s’est rassemblée samedi pour prier, chanter et déposer des fleurs devant le bâtiment brûlé.
Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont affirmé que les violences avaient été «coordonnées par des groupes de sabotage depuis la Russie».
La Russie cherche à mettre en œuvre en Ukraine un «scénario à la yougoslave», a accusé Ioulia Timochenko, ex-chef du gouvernement et candidate à la présidentielle (3).
La Russie avait auparavant jugé «pour le moins absurde de parler d’élections» en Ukraine dans le contexte actuel de violences, alors qu’un scrutin présidentiel anticipé est prévu le 25 mai pour élire le successeur de Ianoukovitch.
L’horizon s’est assombri samedi en Ukraine. Les affrontements se sont multipliés tout au long de la journée entre rebelles pro-russes et soldats ukrainiens, douchant les espoirs de désescalade qu’a pu susciter la libération d’observateurs de l’OSCE retenus par des séparatistes (1).
Les observateurs sont restés huit jours prisonniers des rebelles séparatistes pro-russes de Slaviansk, dans l’Est de l’Ukraine. «On ne nous a pas maltraités, tout s’est bien passé», a déclaré à Kiev le colonel d’état-major ukrainien Igor Tourovski.
«Nous avons passé les deux premiers jours dans une cave, sans cesse surveillés et accompagnés même aux toilettes», a néanmoins confié depuis Donetsk à la télévision de son pays le lieutenant-colonel tchèque Josef Prerovsky. Les «huit premières heures ont été les pires», a-t-il confié, expliquant qu’ils avaient alors les mains ligotées et les yeux bandés.
Multiplication des affrontements
Des insurgés armés pro-russes ont donné l’assaut contre une unité militaire et un point de recrutement à Lougansk (est) blessant deux soldats ukrainiens, a indiqué samedi soir la branche locale du ministère de l’Intérieur.
Peu auparavant, le gouverneur séparatiste autoproclamé de cette ville, Valeri Bolotov, avait décrété un couvre-feu et la «mobilisation totale de tous les hommes».
Non loin, Slaviansk et la ville voisine de Kramatorsk font depuis vendredi matin l’objet d’une «opération antiterroriste» de la part de l’armée ukrainienne, qui resserre peu à peu son étau sur les deux villes.
Cinq soldats ukrainiens tués
L’attaque de Slaviansk et Kramatorsk s’est déjà soldée par la mort de cinq soldats ukrainiens, selon le chef des opérations antiterroristes Vassil Kroutov. Côté rebelles, un bilan faisait état vendredi de cinq morts, trois rebelles et deux civils.
Samedi, des journalistes de l’AFP ont assisté à l’attaque d’un check-point rebelle par une colonne de blindés près de la ville. Un homme a été tué au cours de l’échange de tirs.
A Kramatorsk, à 17 km de Slaviansk, le siège des services de sécurité (SBU) a été repris par les forces régulières, a indiqué le gouvernement. L’armée avait déjà repris tôt samedi le contrôle de la tour de télévision auparavant sous le contrôle des rebelles.
Vendredi a été la pire journée de violences pour l’Ukraine depuis le 21 février, lorsque les forces de l’ordre avaient ouvert le feu sur les manifestants pro-européens du Maïdan à Kiev, tuant plusieurs dizaines de personnes.
Emotion à Odessa
Au moins une cinquantaine de personnes sont mortes, dont 42 dans un incendie et dans de violents affrontements entre pro-russes et pro-unité de l’Ukraine dans la ville portuaire méridionale d’Odessa (2).
Ce drame a provoqué une vive émotion internationale: la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a demandé samedi la mise en place d’une enquête indépendante.
Le président ukrainien Olexandre Tourtchinov a décrété un deuil national de deux jours (samedi et dimanche).
A Odessa même, une foule d’environ 2.000 à 3.000 personnes, en majorité des militants pro-russes, s’est rassemblée samedi pour prier, chanter et déposer des fleurs devant le bâtiment brûlé.
Un «scénario à la yougoslave», selon Ioulia Timochenko
Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont affirmé que les violences avaient été «coordonnées par des groupes de sabotage depuis la Russie».
La Russie cherche à mettre en œuvre en Ukraine un «scénario à la yougoslave», a accusé Ioulia Timochenko, ex-chef du gouvernement et candidate à la présidentielle (3).
La Russie avait auparavant jugé «pour le moins absurde de parler d’élections» en Ukraine dans le contexte actuel de violences, alors qu’un scrutin présidentiel anticipé est prévu le 25 mai pour élire le successeur de Ianoukovitch.
Notes
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Source
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20minutes :: http://www.20minutes.fr/monde/1366517-ukraine-le-pays-s-enfonce-dans-la-violence