Andrew Bernard
Les temps modernes ont vu la naissance d’une
catégorie d’hommes n’ayant plus comme objectif que le narcissisme. Le
culte de la beauté, se mélangeant à la mode du selfie, nous procure un
cocktail malsain, mais pourtant si représentatif de toute une
génération. La perspective d’une vie sans avenir et d’un présent sans
intérêt est, probablement, le détonateur de tout ce misérabilisme.
Le fait d’avoir plusieurs « likes » sur une photo de mauvaise qualité, prise à travers la vitre d’une salle de bains, montrant un début d’abdominaux, leur procure un minimum de réconfort. Ils n’existent que parce qu’ils ont l’impression d’être appréciés ainsi, et enfin d’être quelqu’un. La recherche de l’existence par tous les moyens est déjà un symbole de non-existence.
Néanmoins, ces individus ne sont plus rien lorsqu’ils se retrouvent seuls. Être seul signifie ni plus ni moins leur mort. S’ensuit alors un véritable acharnement virtuel à travers les réseaux sociaux dans la recherche de reconnaissance. L’esthétique comme priorité a pour conséquence de réduire l’être humain à un simple état d’objet décoratif, de telle sorte à ne devenir plus que l’équivalent d’un joli meuble à entreposer dans le salon. Baudelaire, déjà, en parlant des dandies, disait que « vivre et mourir devant un miroir » était leur devise. Cette phrase est explicite. Seule compte leur propre personne, le reste n’existant que pour les complimenter. La laideur de cette mode puérile n’est que, à son tour, le miroir de la modernité.
En ce milieu, il n’y a plus de place pour le savoir – qui est sans cesse moqué – à cause d’un culte du corps prenant trop d’ampleur. L’intelligence et tout ce qui en découle se meurent dans les méandres du chaos. Pour cette génération, être passionné de littérature est synonyme de ringardise. Ils rendraient presque le mot « ringard », qui est censé être péjoratif, synonyme d’intelligence.
Majoritairement, ils ont une vie banale, voire médiocre, mais se comportent tous comme de grands bourgeois à l’allure snobinarde, les rendant définitivement pathétiques. Si, aujourd’hui, la bourgeoisie est souvent pointée du doigt par la pauvreté ce n’est plus par morale mais par convoitise. Dans une République où le catholicisme est renié, le désintéressement des biens terrestres n’a plus lieu d’être. Le profane s’est révolté contre le sacré, emporté par sa folie de déchéance que certain nomment le « progrès ».
Culte de soi, narcissisme, égocentrisme, nombrilisme et vanité sont les principes d’une jeunesse qui ne mérite que mépris et dégoût. La mode des selfies n’en est que l’apogée. L’abandon de tout espoir pour sa nouvelle génération se doit d’être des prémices de fin de civilisation. Heureusement, une minorité de jeunes, surplombant ce cataclysme, confortent une flamme bienfaitrice au plus profond d’eux. Et alors où il ne restera plus que des ruines, ils auront le lourd fardeau de devoir rester debout, le regard vaillant.
Le fait d’avoir plusieurs « likes » sur une photo de mauvaise qualité, prise à travers la vitre d’une salle de bains, montrant un début d’abdominaux, leur procure un minimum de réconfort. Ils n’existent que parce qu’ils ont l’impression d’être appréciés ainsi, et enfin d’être quelqu’un. La recherche de l’existence par tous les moyens est déjà un symbole de non-existence.
Néanmoins, ces individus ne sont plus rien lorsqu’ils se retrouvent seuls. Être seul signifie ni plus ni moins leur mort. S’ensuit alors un véritable acharnement virtuel à travers les réseaux sociaux dans la recherche de reconnaissance. L’esthétique comme priorité a pour conséquence de réduire l’être humain à un simple état d’objet décoratif, de telle sorte à ne devenir plus que l’équivalent d’un joli meuble à entreposer dans le salon. Baudelaire, déjà, en parlant des dandies, disait que « vivre et mourir devant un miroir » était leur devise. Cette phrase est explicite. Seule compte leur propre personne, le reste n’existant que pour les complimenter. La laideur de cette mode puérile n’est que, à son tour, le miroir de la modernité.
En ce milieu, il n’y a plus de place pour le savoir – qui est sans cesse moqué – à cause d’un culte du corps prenant trop d’ampleur. L’intelligence et tout ce qui en découle se meurent dans les méandres du chaos. Pour cette génération, être passionné de littérature est synonyme de ringardise. Ils rendraient presque le mot « ringard », qui est censé être péjoratif, synonyme d’intelligence.
Majoritairement, ils ont une vie banale, voire médiocre, mais se comportent tous comme de grands bourgeois à l’allure snobinarde, les rendant définitivement pathétiques. Si, aujourd’hui, la bourgeoisie est souvent pointée du doigt par la pauvreté ce n’est plus par morale mais par convoitise. Dans une République où le catholicisme est renié, le désintéressement des biens terrestres n’a plus lieu d’être. Le profane s’est révolté contre le sacré, emporté par sa folie de déchéance que certain nomment le « progrès ».
Culte de soi, narcissisme, égocentrisme, nombrilisme et vanité sont les principes d’une jeunesse qui ne mérite que mépris et dégoût. La mode des selfies n’en est que l’apogée. L’abandon de tout espoir pour sa nouvelle génération se doit d’être des prémices de fin de civilisation. Heureusement, une minorité de jeunes, surplombant ce cataclysme, confortent une flamme bienfaitrice au plus profond d’eux. Et alors où il ne restera plus que des ruines, ils auront le lourd fardeau de devoir rester debout, le regard vaillant.