Propos recueillis par Olivier Beaumont et Henri Vernet
A quelques jours de l'université d'été du FN et
alors que l'Europe connaît une crise migratoire sans précédent, Marine
Le Pen revient sur la photo d'Aylan Kurdi, retrouvé mort noyé sur une
plage turque, sur la question des migrants et des réfugiés et sur la
relation avec son père.
Que vous inspire la photo de l’enfant mort sur une plage turque ?
Marine Le Pen. Elle est terrifiante. Mais elle m’inspire aussi un jugement très dur à l’égard des responsables de ce drame, c’est-à-dire les hommes politiques qui incitent à l’immigration clandestine. Mon sentiment de femme, de mère, et de responsable politique se rejoignent pour dire que cette photo doit faire prendre conscience à nos dirigeants de la chimère qu’ils sont en train de vendre à des centaines de milliers de personnes. Car la réalité, c’est qu’à chaque fois qu’on accueil un clandestin, c’est un signal envoyé à 10, 100, 1000 autres pour tenter ces traversées mortelles.
Quel message adressez-vous aux réfugiés syriens qui fuient une guerre ?
Mais on ne sait même pas si ce sont des réfugiés politiques. Personne n’en sait rien ! Il existe des lois, il faut les respecter. Par exemple, pour prétendre au statut de réfugié politique, il faut être persécuté par le gouvernement en place.
Donc, quand c’est Daech qui persécute, cela ne compte pas ?
Mais Daech c’est la responsabilité de Nicolas Sarkozy, de Bernard Henri-Levy, de François Hollande.... C’est-à-dire de tous ceux qui ont contribué à déstabiliser ces pays et à permettre à la barbarie de prospérer. La responsabilité de nos dirigeants, c’est l’image de ce petit garçon mort.
A la veille de l’université d’été du FN qui se tient à Marseille, n’avez-vous pas le sentiment que la fête est déjà gâchée par la crise avec votre père ?
Les Français se moquent complètement de cette affaire ! Elle n’intéresse même pas les électeurs du Front national. Ce qui les intéresse, c’est le chômage, la submersion migratoire, la très grave crise de l’agriculture, l’insécurité, etc.
Il dit qu’à ce stade il ne votera pas pour vous en 2017...
J’en prends acte. Il exprime là, et de la manière la plus claire qu’il soit, le fait qu’il n’est plus au Front national. Et à partir du moment où il souhaite ma défaite et qu’il attaque ma ligne politique, je trouve du coup très contradictoire le fait qu’il veuille venir m’écouter parler à l’université d’été.
S’il se présente à l’entrée, vous le refoulerez ?
On ne va pas l’empêcher d’entrer. Mais je me doute bien que son but exclusif serait de créer un incident, un buzz médiatique pour attirer encore la lumière sur lui... au détriment du message que le Front national a à faire passer.
Quel sera votre message de rentrée à Marseille ?
Ce sera le message de l’impuissance du gouvernement. Le peuple français n’est plus protégé par ses dirigeants. Les crises sont totalement hors contrôle. Que ce soit pour l’agriculture, la crise migratoire, l’insécurité....
Vous pourriez inviter Varoufakis à votre université d’été ?
Non. Je n’ai pas besoin de ce cinéma. Je ne veux pas tomber dans cette dérive terrible qui consiste à faire de la politique pour les médias. On nomme Mme Untel non pas parce qu’elle est compétente mais parce qu’on pense que que ça va donner des bons articles.
Vous parlez de Myriam El Khomri ?
Bien sûr. Elle est choisie parce qu’elle est issue de la diversité et que les socialistes espèrent déclencher un vote dans cette partie de la population. Ce que j’ai vu de ses déclarations ou de son CV ne brille pas par la compétence...
Que vous inspire la photo de l’enfant mort sur une plage turque ?
Marine Le Pen. Elle est terrifiante. Mais elle m’inspire aussi un jugement très dur à l’égard des responsables de ce drame, c’est-à-dire les hommes politiques qui incitent à l’immigration clandestine. Mon sentiment de femme, de mère, et de responsable politique se rejoignent pour dire que cette photo doit faire prendre conscience à nos dirigeants de la chimère qu’ils sont en train de vendre à des centaines de milliers de personnes. Car la réalité, c’est qu’à chaque fois qu’on accueil un clandestin, c’est un signal envoyé à 10, 100, 1000 autres pour tenter ces traversées mortelles.
Quel message adressez-vous aux réfugiés syriens qui fuient une guerre ?
Mais on ne sait même pas si ce sont des réfugiés politiques. Personne n’en sait rien ! Il existe des lois, il faut les respecter. Par exemple, pour prétendre au statut de réfugié politique, il faut être persécuté par le gouvernement en place.
Donc, quand c’est Daech qui persécute, cela ne compte pas ?
Mais Daech c’est la responsabilité de Nicolas Sarkozy, de Bernard Henri-Levy, de François Hollande.... C’est-à-dire de tous ceux qui ont contribué à déstabiliser ces pays et à permettre à la barbarie de prospérer. La responsabilité de nos dirigeants, c’est l’image de ce petit garçon mort.
A la veille de l’université d’été du FN qui se tient à Marseille, n’avez-vous pas le sentiment que la fête est déjà gâchée par la crise avec votre père ?
Les Français se moquent complètement de cette affaire ! Elle n’intéresse même pas les électeurs du Front national. Ce qui les intéresse, c’est le chômage, la submersion migratoire, la très grave crise de l’agriculture, l’insécurité, etc.
Il dit qu’à ce stade il ne votera pas pour vous en 2017...
J’en prends acte. Il exprime là, et de la manière la plus claire qu’il soit, le fait qu’il n’est plus au Front national. Et à partir du moment où il souhaite ma défaite et qu’il attaque ma ligne politique, je trouve du coup très contradictoire le fait qu’il veuille venir m’écouter parler à l’université d’été.
S’il se présente à l’entrée, vous le refoulerez ?
On ne va pas l’empêcher d’entrer. Mais je me doute bien que son but exclusif serait de créer un incident, un buzz médiatique pour attirer encore la lumière sur lui... au détriment du message que le Front national a à faire passer.
Quel sera votre message de rentrée à Marseille ?
Ce sera le message de l’impuissance du gouvernement. Le peuple français n’est plus protégé par ses dirigeants. Les crises sont totalement hors contrôle. Que ce soit pour l’agriculture, la crise migratoire, l’insécurité....
Vous pourriez inviter Varoufakis à votre université d’été ?
Non. Je n’ai pas besoin de ce cinéma. Je ne veux pas tomber dans cette dérive terrible qui consiste à faire de la politique pour les médias. On nomme Mme Untel non pas parce qu’elle est compétente mais parce qu’on pense que que ça va donner des bons articles.
Vous parlez de Myriam El Khomri ?
Bien sûr. Elle est choisie parce qu’elle est issue de la diversité et que les socialistes espèrent déclencher un vote dans cette partie de la population. Ce que j’ai vu de ses déclarations ou de son CV ne brille pas par la compétence...
Notes |
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans nos éditions du «Parisien - Aujourd'hui en France» de vendredi. |
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