.

.

lundi 21 septembre 2015

Le comble de l’improvisation face à la racine du mal


 
Le comble de l’improvisation face à la racine du mal
 Paul Bernard
 
Pour dissiper le trouble qui paralyse les dirigeants de l’Union européenne et des États, il convient de rassembler les données stratégiques de cette migration hors normes. Quelques questions ne peuvent plus être occultées. Un tel déplacement de population, après quatre ans de guerre civile en Syrie, ne trouve-t-il pas sa cause première dans la stratégie terroriste de l’État islamique, qui a pourtant annoncé clairement le déversement de 500.000 immigrants en Europe (pour commencer !).

Il est donc indiscutable et urgent d’écraser au préalable la diabolique progression de la horde islamique en Syrie par la voie d’une coalition militaire.

Est-il opportun de vider le pays d’origine de sa ressource humaine, si la politique d’accueil ne comporte pas l’organisation du retour des migrants, en agissant dès à présent en faveur du développement et de la sécurité dans leurs propres patries ?

A-t-on véritablement pris conscience du fort pourcentage d’hommes dont la jeunesse aurait pu leur inspirer une autre attitude de résistance patriotique dans leur pays pour combattre l’odieuse barbarie ?

Pourquoi ne souligne-t-on pas la concentration exorbitante de la dimension religieuse de l’islam dans cette pénétration concernant des sociétés européennes qui n’y sont pas favorables ?

Seuls quelques rares États européens s’inquiètent de la menace portée sur leur civilisation. Quel sens convient-il de donner à ce mouvement collectif largement orchestré ?

Dans une reprise du curieux « esprit du 11 janvier », l’appel à l’émotion collective inspire une ivresse caritative qui ne peut, certes, être critiquée moralement, mais qui fait douter de la sincérité de dirigeants coutumiers de l’immoralité politique et de l’injustice sociale.

Sur un plan pratique, un grave schisme européen exprime l’implosion d’une construction européenne dont l’apparence institutionnelle ne résiste pas au choc des défis et rappelle l’irremplaçable responsabilité de l’État-nation. Au-delà des bonnes paroles altruistes, les hésitations et les renoncements des dirigeants européens démontrent que plus aucun État ne maîtrise le mouvement qui l’emporte dans l’inconnu. D’autre part, l’improvisation invraisemblable d’une telle politique de gribouille suscite d’importantes impasses insuffisamment appréhendées. Pour la France, a-t-on fait le calcul véritable du flot nouveau des populations à accueillir s’ajoutant au stock des populations immigrées qui n’ont pas encore réussi à s’intégrer dans la nation française ? Comment sera-t-il possible de trouver les moyens de financer et d’offrir le logement, l’emploi, la formation, la santé, la sécurité alors que, depuis 15 ans, nos gouvernements, à la différence de l’Allemagne, n’ont été capables que d’amplifier les déficits d’une gestion publique inconséquente ?

L’épreuve internationale actuelle ne peut pas réduire le devoir primordial de veiller aux intérêts de la nation et de répondre aux besoins urgents de la population en grande difficulté.

Les bons sentiments n’ont jamais suffi pour faire une bonne politique, car elle ne peut pas se passer de la vérité et du courage.