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jeudi 10 novembre 2016

Thomas Friedman et la déchéance de la presse mondiale


Nicola Bonnal

 Thomas Friedman se déchaîne contre Trump et « son électorat de petits blancs sans éducation » (ils commencent à nous fatiguer avec celle-là) dans un larmoyant édito du 2 novembre. Le NYT, qui appartient à un milliardaire mexicain, tente de sauver la Générale Orwell (Hillary Clinton) du désastre saoudite venu avec Huma Abedin. Car on est en Amérique globalisée.

Il ose écrire que Trump est un « être humain indécent », alors que le dossier Bill Clinton croule sous les crimes sexuels avérés ; et que le dossier Hillary, avec les crimes de concussion, de vente aux enchères d’influences, et de néo-connerie suffit même par atteindre les plus endormis – sauf les rédacteurs du New York Times, dont les ventes et les résultats sont en chute libre.

Poutine… Friedman n’y va pas par quatre chemins : pour lui la Russie est un État hors-la-loi, il faut lui faire la guerre ; pour lui Assad extermine son peuple, il faut lui faire la guerre ; pour lui le Qatar et Riyad sont un Éden, et il faut prendre leur pognon.
Cet éditorialiste repu a reçu trois fois le prix Pulitzer (ou Sulitzer ?) ; il incarne à la perfection la presse fasciste globalisée et alignée. Au début des années 2000, le Monde, le Guardian, El Pais (ne parlons pas des allemands!) sont devenus des satellites de la matrice américaine qui a attendu le départ de Bush pour imposer avec le Barnum Obama un agenda totalitaire et nihiliste sur les pays contrôlés par les nazillons de l’OTAN. Avec destruction du monde arabe, invasion de faux réfugiés, faillites financières et guerre nucléaire à l’horizon.

Aujourd’hui ces crétins orques battent en retraite et n’ont pas d’autre option que de dénoncer le complot KGB-GOP-FBI… Le ridicule abject de la campagne de Clinton n’est basé que sur la narrative suivante : le candidat républicain est un agent de Moscou ; ses électeurs sont des petits blancs arriérés et racistes qui ne comprennent pas la technologie et le génie de la délocalisation !
Mais il y a des limites.

On espère qu’une fois élu le yarki (talentueux, en russe – mot de Poutine) Donald Trump mettra au pas avec la Russie les nazillons de l’Otan, qu’il réduira l’arrogante colonie anglaise au rang de sous préfecture multi-culturelle avec ses agents baltes. Merkel et Hollande déshonorés (Hollande est un mort-vivant selon le NYT) n’auront plus leur mot à dire et nous pourrons recommencer à travailler et à vivre tranquillement loin des « fous alliés » et des « flous de Bruxelles » qui gouvernent. Quant aux noirs démocrates, ils finiront pas comprendre (article de Perry Stein dans le Washington Post) qu’ils sont 83 fois plus pauvres que les blancs après huit ans d’Obama.

J’insiste sur Friedman car sa très abrutie réaction traduit un affolement global des médias globalisés (pour faire dans le redondance chère à ces incapables). Les citoyens du monde libre avec Sputnik, Breitbart, RT ou Zerohedge ont déclaré la guerre aux médias officiels. Et ils vont la gagner.