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vendredi 30 décembre 2016

Big Brother petits bras…



La nécessité de censurer réprimer ce qui est qualifié de « fausses nouvelles » est devenue le dernier slogan à la mode des médias aux ordres de la CIA, après que le Pizzagate a fuité des données alléguant que le directeur de campagne de Hillary Clinton, John Podesta et d’autres personnes politiques très influentes à Washington ont été en rapport avec une étrange pizzeria, près de la Maison Blanche, gérée par un homme de 41 ans James Achilles Alefantis, surnommé Comet Ping Pong.
La dernière étape dans ce processus de censure d’internet est une décision du média social glauque dénommé Facebook de faire appel à des organisations spécialisées pour déterminer si les messages publiés sur Facebook sont des fausses nouvelles ou non. Maintenant, il apparaît que ces organisations privées chargées de la « police des faits » sont liées à la CIA et à des ONG en rapport avec cette dernière, y compris les fondations Open Society de George Soros.

Dans les dernières semaines de la campagne présidentielle américaine, Wikileaks a publié un grand nombre de courriels liés au dirigeant de la campagne de Clinton, John Podesta. Le contenu de milliers de courriels a révélé des échanges détaillés entre Podesta et l’étrange et influent propriétaire de la pizzeria Comet Ping Pong, Alefantis, ainsi que l’organisation par la campagne Clinton de collectes de fonds à Comet Ping Pong.

Le scandale du Pizzagate a explosé au cours des dernières semaines de la campagne américaine alors que des équipes de chercheurs privés ont documenté et publié sur Facebook, Instagram et d’autres, des faits suggérant qu’Alefantis et Comet Ping Pong étaient au cœur d’un cercle de pédophilie impliquant certains politiciens de Washington et au-delà.

Le New York Times et le Washington Post ont rapidement affirmé que les révélations du Pizzagate étaient des fausses nouvelles, citant des « sources anonymes » qui auraient dit que la CIA « croyait » que la Russie était derrière les pirates informatiques qui ont exposé les courriels et les documents du Comité national du parti démocrate ainsi que ceux du directeur de campagne de Hillary Clinton, John Podesta.

L’ancien expert en renseignement de la NSA, William Binney, a affirmé que les données de la campagne de Podesta et Clinton ont été divulguées et non pas piratées. La NSA, a-t’il souligné, a identifié immédiatement un hacker, en particulier un hacker étranger, mais elle est restée silencieuse.

La découverte et la livraison à Wikileaks des emails de Podesta ont été immédiatement imputées aux renseignements russes par la CIA, et maintenant par le président américain, sans aucune preuve, et malgré le fait que la NSA n’a pas réagi. Wikipédia, dont le contenu est souvent manipulé par les agences de renseignement américaines, a rapidement affiché une page avec ce titre curieux, Pizzagate (théorie de la conspiration).

Pour s’assurer que le lecteur neutre intéressé comprenne bien le message, le paragraphe d’en-tête dit : « Le Pizzagate est une théorie de conspiration démasquée qui a émergé pendant le cycle de l’élection présidentielle 2016 aux États-Unis, alléguant que les emails de John Podesta, qui ont été divulgués par WikiLeaks, contenaient des messages codés en rapport avec la traite d’êtres humains, et reliant un certain nombre de pizzerias de Washington D.C., à des membres du Parti démocrate et à un cercle pédophile. »


Début du slogan des fausses nouvelles


Mon propos en mentionnant les détails du Pizzagate n’est pas de démontrer l’authenticité des allégations à ce sujet, ce que d’autres font avec beaucoup plus de moyens. Au lieu de cela, mon but est de souligner la synchronisation entre la communication explosive des fuites du Pizzagate sur le blog Wikileaks de Julian Assange, et le lancement d’une campagne médiatique et politique massive contre ce qui est maintenant qualifié de fausses nouvelles.

L’article cité dans le New York Times, par Wikipedia, comme « démystifiant » les allégations du Pizzagate affirme : « Rien de tout cela n’était vrai. Bien que M. Alefantis ait des amis démocrates de premier plan à Washington et soit un partisan de Mme Clinton, il ne l’a jamais rencontrée, ne vend pas et n’abuse pas des enfants, et n’est pas été inquiété par les forces de l’ordre pour aucune de ces réclamations. Lui et ses quarante employés se sont involontairement trouvés pris au milieu d’une tempête de fausses nouvelles ». L’article ne contient pas une preuve concrète que les allégations sont fausses, disant simplement que Alefantis est la pauvre victime de fausses nouvelles vicieuses.

L’histoire du New York Times a été accompagnée d’une série d’articles tels que « Comment les fausses nouvelles deviennent virales : une étude de cas ». Un autre titre évoque : « Obama, avec Angela Merkel à Berlin, condamnent la propagation de fausses nouvelles ».

Puis, le 19 novembre, l’ardent partisan de Clinton, le milliardaire de Facebook Mark Zuckerberg est cité dans un article éminent intitulé : « Selon Mark Zuckerberg, Facebook étudie les moyens de combattre les fausses nouvelles ».


Facebook recrute des censeurs à la CIA


Zuckerberg, PDG et fondateur du site Facebook.com, leader mondial des médias sociaux, le 5e homme le plus riche du monde avec environ 50 milliards de dollars, a maintenant établi un réseau tierce partie de « Police des faits » dont le travail consiste à signaler, par un drapeau rouge, tout message de l’un quelconque du milliard – estimé – de personnes utilisant le site, avec un avertissement saillant qui prévient : « contesté par des tiers vérificateurs de faits ».

Facebook a annoncé qu’il prend ses données de censure à partir d’un réseau international dénommé Réseau international de vérification des faits (IFCN). Cette IFCN, une nouvelle création, a rédigé un code de cinq principes auxquels les sites internet d’actualités doivent se conformer, et Facebook travaillera avec des « organisations tierces de vérification des faits » qui sont signataires de ce code de « déontologie ».

Si nous recherchons le nom International Fact-Checking Network (IFCN), nous nous trouvons sur la page d’accueil de quelque chose appelé l‘Institut Poynter pour les études des médias à Saint-Pétersbourg, en Floride.

Okay. Si nous regardons un peu plus loin, nous constatons que le Réseau international de vérification des faits de l’Institut Poynter reçoit à son tour l’argent de la Fondation Bill & Melinda Gates, de Google, du National Endowment for Democracy, du Omidyar Network, de l’Open Society Fondations de George Soros.
Oh mon Dieu !

Bill & Melinda Gates Foundation qui s’associe à Soros dans de nombreux projets désagréables comme, par exemple, convaincre les pays africains d’accepter les semences génétiquement modifiées ou OGM ?

Google, dont les origines remontent aux financements par la CIA et par la NSA, comme l’indique le chercheur en renseignement Nafeez Ahmed : « Une pléthore de start-ups du secteur privé cooptées par le renseignement américain pour conserver la supériorité dans le secteur de l’information. » ?

Omidyar Network, de Pierre Omidyar, fondateur milliardaire d’eBay, qui finance, entre autres projets, la publication numérique en ligne The Intercept, lancée en 2014 par Glenn Greenwald, Laura Poitras et Jeremy Scahill ?

National Endowment for Democracy (NED) [Fondation nationale pour la démocratie], l’ONG « privée » financée par le gouvernement US, planquée derrière chaque changement de régime de la CIA, de la Révolution de couleur en Ukraine au Printemps arabe ? Le NED était un projet de la CIA créé dans les années 1980 sous l’administration Reagan dans le cadre de la privatisation des opérations de renseignement américaines, comme Allen Weinstein – qui avait rédigé la législation du Congrès pour établir le NED – l’a noté dans une interview candide au Washington Post en 1991 : « Beaucoup de choses que nous faisons aujourd’hui étaient faites clandestinement, il y a 25 ans, par la CIA ».

Et si nous creusons encore plus profondément, nous trouvons, oh surprise !, l’inévitable suspect habituel, George Soros, trader de hedge fund initié et condamné, philanthrope exonéré d’impôts et giga-milliardaire qui semble avoir financé non seulement Hillary Clinton, mais pratiquement toutes les Révolutions de couleur fomentées par la CIA et le département d’État US, de la Russie à la Chine en passant par l’Iran, grâce à son réseau Open Society Foundations, y compris le pillage de la Russie et de la plupart des pays de l’Europe de l’Est ex- communiste, dans les années 1990, par Jeffrey Sachs sous couvert de la thérapie de choc.

Un autre des médias travaillant avec la censure des fausses nouvelles du Facebook de Zuckerberg est le Washington Post, aujourd’hui détenu par le fondateur milliardaire d’Amazon, Jeff Bezos. Bezos est un important partenaire des affaires de médias avec… la CIA, un fait qu’il a omis de déclarer après avoir pris en charge la propriété du journal le plus important de Washington.
Le Washington Post de Bezos a récemment publié une liste bizarre de 200 sites Web dont elle prétend qu’ils génèrent des fausses nouvelles [y compris le Saker, NdT]. Le journal a refusé d’identifier qui lui a donné la liste. L’enquêteur journaliste vétéran à Washington, Wayne Madsen, a révélé la source de la liste tabou style McCarthy de soi-disant fausses nouvelles. Il s’agissait d’un « site Web appelé PropOrNot.com qui a des liens avec la CIA et George Soros ».

Ce ne sont pas seulement les révélations du Pizzagate qui ont déclenché une attaque aussi massive sur des sites Internet indépendants. Il semble qu’en janvier 2014, lors du Forum économique mondial de Davos, le contrôle de l’information sur Internet a été un des principaux sujets de discussion. À l’époque, Madsen a noté : « Avec la disparition imminente de la neutralité du World Wide Web, qui a donné un accès égal aux opérateurs de sites Internet, le 1% des investisseurs milliardaires est occupé à se positionner pour prendre le contrôle total des informations sur Internet. »

Ce ne sont même pas les renards qui gardent le poulailler d’Internet. Ce sont les loups-garous de la CIA et la censure du gouvernement américain. Le fait que les révélations explosives du Pizzagate / Podesta aient simplement déclenché une accélération dramatique du calendrier de l’opération « Fausses Nouvelles » prévu par la CIA − en tant que successeur de leur opération de discrédit linguistique de la « théorie de la conspiration » en 1980 − montre clairement qu’il ne s’agit pas d’un service public impartial, objectif et transparent pour protéger le public d’Internet contre les contenus nuisibles.

Et, d’ailleurs, qui sont-ils pour me dire, ou vous dire, ce que vous êtes autorisés à lire, à digérer et sur quels sujets vous pouvez former vos idées indépendantes ? C’est une réincarnation au XXIe siècle de l’Inquisition espagnole, composée des vrais créateurs de faux, le Washington Post, AP, ABCNews, Snopes.com, FactCheck.org, la CIA et ses amis. Je dirais que c’est un développement alarmant, non pas du fait de la Russie, mais du fait des réseaux de la CIA qui encouragent l’opération « Fausses Nouvelles » à diaboliser tous ceux qui s’opposent à la propagande de Washington.

Article original paru chez New Eastern Outlook
Traduit et édité par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone


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