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jeudi 15 décembre 2016

La dernière invention des psys : supprimer le père Noël !


Honte à vous ! Vous avez laissé vos bambins croire quelques années au père Noël qui descend de la cheminée ? Vous les avez trau-ma-ti-sés ! Pire : à cause vous, ils devront sans doute suivre de longues séances de psychothérapie pour vous pardonner de les avoir si cruellement trompés.

C’est qu’on ne plaisante pas avec ces choses-là, sur sante.lefigaro.fr, qui rapporte des extraits du Lancet Psychiatry, un essai dans lequel s’expriment des psychologues.

« Mentir aux enfants sur l’existence du Père Noël, c’est tromper leur confiance », parce que ces gamins vont se torturer les méninges en passant en revue toutes les salades que vous avez pu leur raconter. Mentir sur un point, c’est mentir sur tout. Logique implacable…

D’ailleurs, c’est bien simple : à les entendre, on se dit que depuis le XIXe siècle de son invention, le père Noël – par parents interposés – en a tué par bataillons entiers ! Crises cardiaques, dépressions mortelles, psychoses paranoïaques, suicides par pendaison aux platanes des cours de récréation, étouffements par ingestion de Playmobil, noyades ; bref, chaque année depuis des décennies, c’est l’hécatombe chez les petits ! Et dire qu’on n’en savait rien…
Un autre argument ? « Le monde est-il si mauvais que nous ayons décidé qu’il était mieux de passer dix ans – les psys ont le sens des réalités – à mentir aux enfants ? » Et de balancer pêle-mêle dans la hotte à jeter la petite souris qui passe à chaque dent tombée et « autres créatures ». 

Contes d’Andersen et fables de La Fontaine bientôt dans les poubelles de l’Histoire ? Faudra-t-il, bientôt, détruire les cheminées ? Remarquez, celles de notre capitale ne servent déjà plus à rien.
 On a été déçus, et alors ? On a été tellement heureux ! Même qu’on a été fiers d’être, pendant quelques jours, sages comme une image. Allez, même qu’on se doutait bien que, dans le cas contraire, le papa Noël passerait quand même. Et – trop bien – en partageant le secret avec papa et maman, on s’est senti devenir grand. En plus du bonheur de voir briller les yeux du petit frère ou de la petite sœur : c’était comme si on devenait soi-même père Noël ! Ah, ces psys tellement bien dans leurs baskets, qui voient le mal partout et haïssent l’amour de la transmission…

Je vous avoue que ce débat m’inquiète… Parce qu’après les crèches de Noël indésirables, la suppression des sapins dans les écoles, l’éradication de connotations chrétiennes sur les marchés, les cris d’orfraie à la vision de la croix d’une élue, voilà maintenant qu’on insinue la prétendue nocivité d’une simple tradition populaire. Serons-nous bientôt dénoncés pour « mauvais traitements sur nos enfants » si, d’aventure, on désirait la perpétuer ?

Mal, de faire croire au père Noël ? Cruel, de provoquer une désillusion ? Nous voilà bien, il va falloir supprimer les politiques !

 Caroline Artus

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