François Fillon doit corriger les erreurs de calcul de son programme.
Trois erreurs se sont glissées dans le programme de Fillon2017.
1. « 40 milliards d’euros » : « une baisse des charges pesant sur les entreprises nous rapprochant du niveau de prélèvement de l’Allemagne ».
Or, d’après la Cour des comptes, le ministère des Finances et Rexecode, la différence avec l’Allemagne est de 200 milliards d’euros. Une baisse de 40 milliards d’euros en cinq ans ne représente donc que 20% de l’écart et ne nous rapprochera pas assez de l’Allemagne, ni assez vite, pour que nos entreprises redeviennent compétitives.
2. « Objectif de 49% de dépenses publiques en 2022 » (en % du PIB), soit « une baisse de 100 milliards d’euros ».
En réalité, si l’on veut se rapprocher de l’Allemagne en passant d’un écart actuel de 13%1 du PIB à seulement 5% comme il le souhaite, ce ne sont pas 100 milliards d’euros qui sont nécessaires mais 175 milliards. D’après l’INSEE en effet le PIB français 2015 était de 2.180 milliards d’euros et les dépenses publiques de 1.240 milliards (soit 57% du PIB). Ainsi une baisse de 57 à 49% est bien égale à 8% x 2.180 = 175 milliards et non 100 milliards.
3. François Fillon a déclaré que les sortants de la fonction publique étaient de 120.000 départs en retraite par an, plus 100.000 fins de contrats à durée déterminée, soit 220.000 par an.
Or,
selon l’INSEE (voir ci-dessous), si l’on inclut les démissions, mises à
disposition et en disponibilité, détachements, maladies, décès, les
départs sont en réalité plus du double, à 444.000 par an. Ainsi, un gel
total des embauches ferait baisser les effectifs d’environ 900.000 en
deux ans et les ramènerait au niveau de l’an 2000, époque où notre
économie était compétitive avec celle de l’Allemagne et où nous ne
manquions ni de policiers ni d’infirmières. Pour baisser rapidement les
dépenses publiques et les charges sur les entreprises, cette option
serait bien plus satisfaisante que les cinq ans de baisse prévus par
François Fillon.

Source : INSEE
Lecture : selon le dernier rapport annuel de la fonction publique, on comptabilise 390.900 sortants (hors contrats aidés) et la prise en compte des contrats aidés porte le nombre de sortants à 443.900 (cf. page 23).
1. « 40 milliards d’euros » : « une baisse des charges pesant sur les entreprises nous rapprochant du niveau de prélèvement de l’Allemagne ».
Or, d’après la Cour des comptes, le ministère des Finances et Rexecode, la différence avec l’Allemagne est de 200 milliards d’euros. Une baisse de 40 milliards d’euros en cinq ans ne représente donc que 20% de l’écart et ne nous rapprochera pas assez de l’Allemagne, ni assez vite, pour que nos entreprises redeviennent compétitives.
2. « Objectif de 49% de dépenses publiques en 2022 » (en % du PIB), soit « une baisse de 100 milliards d’euros ».
En réalité, si l’on veut se rapprocher de l’Allemagne en passant d’un écart actuel de 13%1 du PIB à seulement 5% comme il le souhaite, ce ne sont pas 100 milliards d’euros qui sont nécessaires mais 175 milliards. D’après l’INSEE en effet le PIB français 2015 était de 2.180 milliards d’euros et les dépenses publiques de 1.240 milliards (soit 57% du PIB). Ainsi une baisse de 57 à 49% est bien égale à 8% x 2.180 = 175 milliards et non 100 milliards.
3. François Fillon a déclaré que les sortants de la fonction publique étaient de 120.000 départs en retraite par an, plus 100.000 fins de contrats à durée déterminée, soit 220.000 par an.
Or,
selon l’INSEE (voir ci-dessous), si l’on inclut les démissions, mises à
disposition et en disponibilité, détachements, maladies, décès, les
départs sont en réalité plus du double, à 444.000 par an. Ainsi, un gel
total des embauches ferait baisser les effectifs d’environ 900.000 en
deux ans et les ramènerait au niveau de l’an 2000, époque où notre
économie était compétitive avec celle de l’Allemagne et où nous ne
manquions ni de policiers ni d’infirmières. Pour baisser rapidement les
dépenses publiques et les charges sur les entreprises, cette option
serait bien plus satisfaisante que les cinq ans de baisse prévus par
François Fillon.Nombre d’entrants et de sortants de la fonction publique en 2013 et 2014

Source : INSEE
Lecture : selon le dernier rapport annuel de la fonction publique, on comptabilise 390.900 sortants (hors contrats aidés) et la prise en compte des contrats aidés porte le nombre de sortants à 443.900 (cf. page 23).
