Voilà des années que nous
l’écrivons dans une grande solitude et les faits — hélas ! — nous
donnent raison chaque jour davantage : Marine Le Pen n’est pas du camp
national. C’est fondamentalement une femme de gauche, une bobo, une
libérale-libertaire.
L’avortement,
l’euthanasie et le “mariage” homosexuel ne lui posent aucun problème.
Pour elle, se battre sur ces questions, refuser l’IVG, ou même seulement
son remboursement intégral, combattre le “mariage” homosexuel, n’a
aucun sens. Ne comptent que les questions économiques. Comme l’a dit
avec son mépris habituel son maître à penser Philippot, l’éventuelle
abrogation du « mariage pour tous » est aussi importante que « la culture du bonsaï ».
Marine
Le Pen a dit substantiellement la même chose dimanche au grand jury
RTL-LCI, tous ces débat dits sociétaux sont des sujets “lunaires”, des
thèmes « de diversion ». Il faut éviter les “chicayas” sur des questions
qui, pour la présidente du Front national, n’ont non seulement aucune
importance mais ne présentent aucun intérêt. Ces questions sont à ce
point négligeables qu’elle reconnaît avoir menti activement par le passé
lorsqu’elle s’était prononcée, à plusieurs reprises, en 2011 et en
2012, pour le déremboursement de l’avortement.
C’était,
avoue-t-elle avec un parfait cynisme, pour donner des gages aux
partisans de Bruno Gollnisch. Elle reconnaît ouvertement qu’elle ne
pensait pas un traître mot de ce qu’elle professait à l’époque, elle
confesse publiquement, mais sans contrition ni ferme propos, qu’elle
n’est qu’une sale menteuse prête à tous les reniements, toutes les
entourloupettes, tous les coups tordus, pour
faire carrière, pour
parvenir à ses fins. Beaucoup
de dirigeants historiques du FN, lorsqu’elle était plus jeune, appelait
Marine Le Pen la night-clubbeuse car elle hantait les discothèques.
Mais ce n’est pas en fréquentant assidûment le monde de la nuit, où
sévit toute une faune interlope, qu’on peut avoir une morale, des
principes et des convictions solides. On y rencontre plutôt ce qui
peuple aujourd’hui en masse le néo-FN : des folles immatures, des
fêtards invétérés, de vils tire-au-flanc qui s’éclatent la nuit et
dorment le jour, des parasites qui vivent au crochet de la société et
qui ne font rien de leur vie, des débauchés qui ne pensent qu’à jouir et
dont l’horizon s’arrête à la prochaine beuverie. Nous l’avons souvent
écrit, Marine Le Pen n’a pas la densité humaine, intellectuelle,
culturelle, politique et morale pour être le chef du camp national. De
plus, elle et ses mignons sont totalement dépourvus d’humour. Ils se
prennent tellement au sérieux, ils sont tellement gonflés de leur
importance, alors qu’ils ne sont que des médiocres infatués, qu’ils sont
incapables de la moindre distance critique avec eux-mêmes, de la
moindre autodérision. Ils ne pensent qu’à exclure, à purger. Si on leur
résiste, que l’on émet poliment des objections, on est rabroué et
chassé. Plus ils sont incultes et minables, moins ils souffrent la
contradiction, moins ils admettent le débat. Au point par exemple de
mettre en sommeil les instances dirigeantes du FN pour ne pas avoir à
convoquer Jean-Marie Le Pen, ou à les réunir lorsque le Menhir est en
convalescence à l’étranger.
Marine Le
Pen prétend être une femme de conviction, elle l’a dit le 7 décembre au
soir sur TF1, alors qu’elle n’en a manifestement aucune, qu’elle est
capable, comme n’importe quel politicien, de dire tout et son contraire
au gré de ses intérêts, de ses caprices, de ses humeurs (la preuve par
la question du remboursement de l’avortement mais aussi sur la sortie de
l’euro et sur beaucoup d’autres sujets où ses positions sont
fluctuantes, incertaines, imprécises). Elle prétend être la candidate
naturelle du camp patriotique (elle l’a dit également sur TF1) alors
qu’elle se moque comme de son premier amant des fondamentaux du
nationalisme. Elle serait davantage à sa place sur un char de la gay
Pride avec un fouet à la main entourée de ses folles !
Marine
Le Pen a fait siennes les trois religions de la Ve République et du
mondialisme : la religion de la Shoah, la religion de l’avortement et la
religion de l’homosexualisme. Ces trois religions ne peuvent être
critiquées : la loi Gayssot depuis 1990 interdit tout débat historique
sur la shoah, la loi créant un délit d’“homophobie” en 2004 empêche
toute critique de l’homosexualité et paralyse ou entrave les adversaires
du “mariage” homosexuel, de la GPA et de la PMA, la loi Neiertz depuis
1993 interdit toute manifestation de rue contre l’avortement à proximité
des avortoirs et l’on est en train de créer un délit d’entrave
numérique à l’IVG qui sera probablement adopté définitivement en février
2017 et qui interdira toute critique de ce crime sur la Toile. Non
seulement Marine Le Pen ne résiste pas à cette triple religion qui est à
l’origine de notre tragédie mais elle y adhère totalement. Or il ne
peut y avoir d’avenir pour une nation qui organise, légalise, promeut et
rembourse à 100 % le massacre industriel des enfants à naître, qui en
fait un droit fondamental et une fantastique conquête.
Ne
pas voir que l’avortement de masse favorise et accélère le Grand
Remplacement est faire preuve d’une sottise et d’une cécité
stupéfiantes. Depuis la légalisation de l’IVG, un acronyme qui cache une
horreur bien réelle, environ dix millions d’enfants français (200 à
250 000 par an) ont été froidement assassinés, démembrés dans le ventre
de leur mère alors qu’ils étaient parfaitement viables, qu’ils avaient
un cœur qui battait et qui ne demandait qu’à aimer et à être aimé en
retour. Pendant ce temps l’on faisait entrer autant d’immigrés venus du
Tiers Monde avec leur famille, immigrés qui, une fois sur le territoire
national, ont fait des enfants. Ce n’est pas un hasard si la loi Veil
(1975) a été adoptée quasiment au même moment où l’on instituait le
regroupement familial (1976). Marine Le Pen n’est pas choquée par ce
génocide silencieux des innocents. Elle ne trouve rien à y redire. Bien
au contraire. Elle ne veut toucher, dit-elle, « ni au périmètre, ni à
l’accès, ni au remboursement de l’avortement ». On ne touche pas à cette
religion moderne. Dès 2002 elle avait d’ailleurs dit qu’elle était
opposée à la suppression de la loi Veil qui figurait alors en toutes
lettres au programme du Front national. On comprend que les media
audiovisuels en aient fait depuis ce jour leur coqueluche. Etre pour la
culture de mort, c’est montrer qu’on fait partie du jeu, qu’on travaille
pour Satan, qu’on est comme tous les autres un suppôt de l’Enfer, bref
qu’on a sa place dans leur République judéo-maçonnique.
Pas
plus que la nation n’a d’avenir avec l’avortement de masse, elle n’en a
avec la promotion de l’homosexualité. Or non seulement elle s’est
engagée à ne pas “démarier” les invertis déjà “mariés”, non seulement
elle veut aggraver le Pacs au bénéfice des paires d’homosexuels, mais de
plus Philippot et ses proches, sans qu’elle n’y trouve rien à redire,
ont approuvé bruyamment la campagne gouvernementale prétendument contre
le sida et qui promeut par voie d’affichage le sexe gay de la manière la
plus crue et la plus explicite. On y voit sur des abris-bus, où les
enfants et adolescents attendent chaque jour les ramassages scolaires,
des hommes dénudés s’embrasser avec des slogans plus vomitifs les uns
que les autres et que par décence nous ne reproduirons pas. Eh bien
Philippot et ses mignons trouvent cela très bien et Marine Le Pen
manifestement aussi puisqu’elle a dit à ceux qui se sont plaints auprès
d’elle de cette prise de position philippotiste que cela n’avait aucune
importance.
Pour la tenancière de la
cage aux folles rien n’a d’importance. Sauf l’obligation de se soumettre
au politiquement, au moralement et à l’historiquement correct. Elle a
exclu son père auquel elle doit tout et sans lequel elle ne serait rien
parce qu’il avait osé rendre justice au maréchal Pétain et très
légèrement écorné la religion de la shoah. Mais quand on y réfléchit
bien, tout cela est cohérent car la shoah, l’IVG et l’homosexualisme
sont plus liés qu’on pourrait le penser de prime abord. Il n’y a pas
d’avenir pour la nation, c’est évident, avec l’avortement et
l’homosexualité de masse mais il n’y en a pas davantage sous le règne
sans partage du Dogme holocaustique. Car si nos aïeux ont été des
criminels, se disent les jeunes Allemands dont beaucoup se font
stériliser, à quoi cela sert-il d’avoir des enfants qui demain
pourraient être aussi des monstres vu leur hérédité chargée ? Si
l’Europe blanche et chrétienne après des siècles de civilisation a
commis, ou laissé commettre, froidement un génocide de six millions
d’individus, à quoi sert-il qu’elle vive encore ? N’est-elle pas
condamnée à mort ?
On le voit,
avortement, shoatisme, homosexualisme sont le triptyque de notre
tragédie, la trinité infernale de notre décadence, de notre submersion,
de notre disparition. Ils sont à la racine de notre suicide. Mais sur
tous ces points essentiels le FN ne combat pas. Pis il s’est déjà rendu.
Et vendu.
Source: RIVAROL jeromebourbon@yahoo.fr