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samedi 3 décembre 2016

Au lendemain du renoncement de Hollande, tous les regards braqués sur Valls

Le Premier ministre, fortement pressenti pour se lancer dans la course à la primaire organisée par le PS en l’absence de François Hollande, s'est engagé vendredi à "défendre le bilan" du chef de l'Etat.

Après le coup de tonnerre du renoncement de François Hollande à briguer un second mandat, les regards sont tous braqués ce vendredi matin sur Manuel Valls. Le Premier ministre se retrouve en effet propulsé dans la primaire à gauche , l'empêchement du chef de l'Etat lui permettant de le remplacer au pied levé.

Deux questions se posent désormais pour Manuel Valls : quand se déclarer avant la date-butoir pour les inscriptions à la primaire de la gauche , le 15 décembre? Et doit-il aussitôt quitter Matignon ? Les noms de Bernard Cazeneuve (Intérieur) ou Jean-Yves Le Drian (Défense), deux proches de François Hollande, circulent déjà pour lui succéder à la tête du gouvernement.

Alors que le Premier ministre est en déplacement presque toute la journée à Nancy, pour un comité interministériel sur le handicap, le président de la République s'est, lui, envolé pour les Emirats arabes unis pour une conférence internationale. Une éventuelle démission ne pourra donc pas intervenir avant le retour en France du chef de l'Etat, prévue samedi dans l'après-midi. 

Depuis Nancy, Manuel Valls s'est engagé à poursuivre l'action du gouvernement et s'est placé en défenseur du bilan du quinquennat de François Hollande : "Nous devons défendre le bilan, nous devons défendre cette action et je le ferai, comme je le fais inlassablement dans les fonctions qui ont été les miennes depuis 2012", a-t-il déclaré, rappelant au passage son "respect" et son "affection" envers le président de la République.

« Difficile » de rester à Matignon

 

Interrogé sur France Inter ce vendredi matin, Arnaud Montebourg, premier candidat à avoir déposé ses parrainages jeudi, a estimé qu'il serait « difficile » au Premier ministre d'être candidat en restant à Matignon. Point de vue partagé par le député Christophe Borgel, président du Comité national l'organisation de la primaire (CNOP).
Samedi, le Premier ministre devait - en principe - s'exprimer devant la « Belle alliance populaire » en meeting à Paris à l'appel du PS. Mais d'après un communiqué de Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, le locataire de Matignon ne s'y rendra finalement pas. 

"Après un échange avec le Premier ministre Manuel Valls, nous avons convenu qu'il était plus conforme au but de la Convention nationale de la Belle Alliance populaire contre la droite et François Fillon, que Manuel Valls n'y prenne pas la parole samedi", a-t-il d'abord écrit. L'entourage de Valls a ensuite précisé qu'il n'y sera même pas présent. 

Une déclaration personnelle à cette occasion aurait risqué de voir la direction du PS s'attirer les foudres des candidats déclarés à la primaire, comme Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon.