Elles représentent 17% des publications mondiales contre 5% en 2005.
Mais elles ne jouissent pas de la reconnaissance internationale des
articles scientifiques américains ou français.
La Chine est-elle en train de devenir un référent dans les publications scientifiques en oncologie ? Selon un rapport d'Elsevier,
éditeur et cabinet d'audit spécialisé dans l'industrie pharmaceutique,
le nombre de publications scientifiques chinoises sur le cancer explose.
Elles ont triplé en 10 ans, atteignant les 20.505 unités en 2014. Elles
représentent désormais 17% des publications internationales consacrées à
cette maladie, contre 5% en 2005. Et chaque année, le nombre d'articles
scientifiques chinois croît de plus de 20%.
Le numéro en matière de publications scientifiques dédiées à cette maladie reste toutefois les Etats-Unis, avec 34.674 articles, soit une hausse de plus de 6% sur la même période. Elle génère 30% des publications mondiales. Si la tendance se maintient, la Chine devrait dépasser les Etats-Unis dans quelques années en matière de quantité.
Et en matière de publications vues, la Chine se situe en dessous de la moyenne mondiale avec un indice proche de 0,5 (la moyenne mondiale est fixée à 1).
Par ailleurs, si peu de publications chinoises sont citées en référence, Pékin s'est distingué par ses travaux dans l'édition du génome. Elle a notamment bénéficié d'un écho médiatique important à l'international pour avoir modifié des embryons humains par l'édition du génome, "avec succès, selon les médias chinois", tout en soulevant des questions éthiques dans les pays occidentaux.
En octobre, l'équipe du scientifique chinois Lu You de l'université du Sichuan utilisé cette technique sur un être humain pour tenter de guérir son cancer du poumon. Le scientifique a assuré que tout s'est passé comme prévu, sans donner plus de détails. L'accueil en occident a été différent. Carl June, un spécialiste en immunothérapie de l'Université de Pennsylvanie a par exemple évoqué une compétition naissante entre les Etats-Unis et la Chine déclenchant un "Sputnik 2.0", en référence à la course à l'espace menées entre Moscou et Washington durant une partie de la guerre froide.
Le numéro en matière de publications scientifiques dédiées à cette maladie reste toutefois les Etats-Unis, avec 34.674 articles, soit une hausse de plus de 6% sur la même période. Elle génère 30% des publications mondiales. Si la tendance se maintient, la Chine devrait dépasser les Etats-Unis dans quelques années en matière de quantité.
Une reconnaissance limitée
Mais la reconnaissance des publications chinoises reste limitée, selon le cabinet d'audit. Elsevier a mesuré l'influence et la qualité des publications avec un indice intitulé "impact des citations". Il a compté le nombre de citations (dans des articles, des conférences, des revues scientifiques et médicales), les citations dans les brevets, notamment. Aux Etats-Unis, l'indice est mesuré à 1,88, derrière la la France (1,93). En Chine, l'indice ne grimpe qu'à 1,26. Mais c'est néanmoins, 0,7 point de plus qu'en 2005.Et en matière de publications vues, la Chine se situe en dessous de la moyenne mondiale avec un indice proche de 0,5 (la moyenne mondiale est fixée à 1).
Des efforts notables dans l'édition du génome
La Chine a toutefois une particularité, qui montre les efforts produits dans la recherche en oncologie : parmi les huit pays publiant le plus, c'est la seule dont la croissance du nombre de publications sur le cancer dépasse celles sur la médecine en général.Par ailleurs, si peu de publications chinoises sont citées en référence, Pékin s'est distingué par ses travaux dans l'édition du génome. Elle a notamment bénéficié d'un écho médiatique important à l'international pour avoir modifié des embryons humains par l'édition du génome, "avec succès, selon les médias chinois", tout en soulevant des questions éthiques dans les pays occidentaux.
En octobre, l'équipe du scientifique chinois Lu You de l'université du Sichuan utilisé cette technique sur un être humain pour tenter de guérir son cancer du poumon. Le scientifique a assuré que tout s'est passé comme prévu, sans donner plus de détails. L'accueil en occident a été différent. Carl June, un spécialiste en immunothérapie de l'Université de Pennsylvanie a par exemple évoqué une compétition naissante entre les Etats-Unis et la Chine déclenchant un "Sputnik 2.0", en référence à la course à l'espace menées entre Moscou et Washington durant une partie de la guerre froide.