Bon ! D’accord ! Les sondeurs passent leur
temps à se planter depuis quelque temps. Est-ce une raison pour leur
tourner le dos ? Le Point – dont je salue ici la mémoire du créateur, Claude Imbert, mort il y a quelques jours – Le Point,
donc, a sorti son thermomètre et l’a planté dans l’opinion des
Français : qui sera au deuxième tour de la présidentielle ? Pas
d’ambiguïté : le navire français met la barre à tribord toute. François
Fillon recueillerait de 23 à 29 % des votes du premier tour avec, sur
ses omoplates, le souffle de Marine Le Pen qui regrouperait de 24 à 26 %
des voix.
Et la gauche, me direz-vous ? Eh bien ! la gauche… Euh… quelle gauche ? Une arrivée « dans un mouchoir » : Valls, Macron, Mélenchon, tous à 14 %, donc, loin derrière les deux droitistes. Ah ! J’oubliais ! Montebourg, le George Clooney des préaux, s’il gagne la primaire, pointerait à un peu plus de 6 %, ce qui ne lui permettrait pas de jouer dans la cour des grands. L’inusable et tenace Bayrou ramasserait le même score.
Le cas Valls est intéressant : il ne franchirait la barre des 20 % au premier tour que dans l’hypothèse, bien improbable, où son petit camarade Macron renoncerait, ainsi que Bayrou.
Au deuxième tour, Fillon l’emporterait sur Marine Le Pen par deux tiers des voix, exactement le score qu’il a réalisé contre Juppé.
« Pas de bol », donc, pour la gauche !
En toute fraternité, voici quelques recettes qui permettraient à cette mouvance de se requinquer un peu avant l’échéance.
D’abord, demander à Ségolène, puisqu’elle n’a pas été virée, de prononcer l’éloge appuyé de Pol Pot pour le 18e anniversaire de sa disparition, ou couvrir de fleurs et de larmes le mausolée de Kim Jong-il, mort il y a cinq ans ; c’est une championne de la nécro pathos, notre Ségolène, elle va rameuter du monde et ça lui permettra de voyager.
Et la gauche, me direz-vous ? Eh bien ! la gauche… Euh… quelle gauche ? Une arrivée « dans un mouchoir » : Valls, Macron, Mélenchon, tous à 14 %, donc, loin derrière les deux droitistes. Ah ! J’oubliais ! Montebourg, le George Clooney des préaux, s’il gagne la primaire, pointerait à un peu plus de 6 %, ce qui ne lui permettrait pas de jouer dans la cour des grands. L’inusable et tenace Bayrou ramasserait le même score.
Le cas Valls est intéressant : il ne franchirait la barre des 20 % au premier tour que dans l’hypothèse, bien improbable, où son petit camarade Macron renoncerait, ainsi que Bayrou.
Au deuxième tour, Fillon l’emporterait sur Marine Le Pen par deux tiers des voix, exactement le score qu’il a réalisé contre Juppé.
« Pas de bol », donc, pour la gauche !
En toute fraternité, voici quelques recettes qui permettraient à cette mouvance de se requinquer un peu avant l’échéance.
D’abord, demander à Ségolène, puisqu’elle n’a pas été virée, de prononcer l’éloge appuyé de Pol Pot pour le 18e anniversaire de sa disparition, ou couvrir de fleurs et de larmes le mausolée de Kim Jong-il, mort il y a cinq ans ; c’est une championne de la nécro pathos, notre Ségolène, elle va rameuter du monde et ça lui permettra de voyager.
Ensuite, faire parler l’intarissable dinde orwellienne qui est
supposée s’occuper de l’Éducation nationale sur les succès historiques
et fracassants de nos chères têtes blondes dans les classements
internationaux ; ça devrait rapporter un bon paquet de pourcents. Puis
faire apparaître Harlem Désir à la télévision – deus ex machina
cathodique -, lui dont des millions de groupies ont tellement perdu la
trace depuis trois ans qu’elles en viennent à douter de son existence.
Et encore, pour galvaniser les foules en manque, donner la parole à Ayrault, le tribun inaudible, autant fait pour représenter la France à l’étranger que Strauss-Kahn pour diriger le Couvent des Oiseaux. Et puis demander à Chevènement – qui vient de déclarer devant des diplomates réunis à l’ambassade de France à Amsterdam : « Nous avons besoin d’un djihad laïc » – de se laisser pousser la barbe, d’enfiler des babouches et de se couvrir d’une djellaba, pour attirer, de manière rassurante, le vote populaire. Et puis le flamboyant Camba inventerait l’un des trucs rigolos dont il a le secret, destiné à rassembler dans des salles de 10.000 places les 20 personnes qui composent son entourage rapproché.
Allez ! J’arrête ! Je veux bien être charitable, mais ce n’est pas à moi de faire le boulot. Hé oh la gauche ! Mais non, ce n’est pas foutu ! Yapuka !
Yannik Chauvin
Source
Et encore, pour galvaniser les foules en manque, donner la parole à Ayrault, le tribun inaudible, autant fait pour représenter la France à l’étranger que Strauss-Kahn pour diriger le Couvent des Oiseaux. Et puis demander à Chevènement – qui vient de déclarer devant des diplomates réunis à l’ambassade de France à Amsterdam : « Nous avons besoin d’un djihad laïc » – de se laisser pousser la barbe, d’enfiler des babouches et de se couvrir d’une djellaba, pour attirer, de manière rassurante, le vote populaire. Et puis le flamboyant Camba inventerait l’un des trucs rigolos dont il a le secret, destiné à rassembler dans des salles de 10.000 places les 20 personnes qui composent son entourage rapproché.
Allez ! J’arrête ! Je veux bien être charitable, mais ce n’est pas à moi de faire le boulot. Hé oh la gauche ! Mais non, ce n’est pas foutu ! Yapuka !
Yannik Chauvin
Source