Vous pensiez benoîtement comme votre serviteur que l’exfiltration
vers des cieux plus gauchisants de la sainte patronne des causes
désespérées – j’ai nommé l’inénarrable ex-garde des Sceaux – allait
sonner le glas du laxisme judiciaire. Eh bien, dois-je vous annoncer
qu’en dépit des déclarations de fermeté du Catalan courroucé, Manuel le
candidat de la révolte (sic), un des participants à la confection des
cocktails Molotov qui ont permis la tentative d’assassinat de policiers à
Viry-Châtillon en octobre dernier vient d’être libéré sous contrôle
judiciaire…
L’Express nous indique que, selon les avocats du mineur mis en examen pour complicité de tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique, « la famille est extrêmement soulagée » (sic). Ouf, nous respirons, l’honneur du pays des droits de l’homme et des Lumières est sauf, l’embastillement décidé par l’État arbitraire est levé, le « jeune », gentil, poli et travailleur selon l’expression consacrée par les riverains triés par les médias, peut vaquer à nouveau à ses occupations en cette veille de Noël – oups : en cette veille de fêtes-de-fin-d’année, en laïcisme dans le texte.
Faut-il rappeler que l’ex-Premier ministre qui s’essaye depuis une semaine à le faire oublier, colère rentrée et menton relevé, nous avait assuré que les coupables de « cet acte lâche et ignoble » seraient « sévèrement jugés ».
Mots vains et pathétiques face à une justice qui fait la sourde oreille et continue à se vautrer dans la culture de l’excuse face à des prédateurs sans foi ni loi capables du pire. Sur la quinzaine d’assassins incendiaires, aucun n’a, à ce jour, été interpellé, laissant les quatre policiers blessés (dont deux très grièvement) dans une attente insupportable.
Il semblerait que la tentative d’incendie de fonctionnaire de police soit devenue un acte anodin à classer au rang des faits divers par nos juges au regard des atermoiements dont ils font preuve dans l’autre tentative de meurtre perpétrée lors des manifestations contre la loi El Khomri en mai 2016. Le courageux policier, échappant à l’incendie de son véhicule, avait esquivé les coups de son agresseur et s’était vu remettre une médaille pour ne pas avoir utilisé son arme de service… tout un symbole !
Pour autant, nos belles âmes argueront que la justice sait faire preuve de fermeté si l’on en croit la condamnation, en appel, à 10 ans de prison du buraliste tarnais pour le « meurtre » d’un cambrioleur qui s’était introduit dans son commerce, rejetant de ce fait l’argument de légitime défense. Cherchez l’erreur…
Stanislas Lepic
Source
L’Express nous indique que, selon les avocats du mineur mis en examen pour complicité de tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique, « la famille est extrêmement soulagée » (sic). Ouf, nous respirons, l’honneur du pays des droits de l’homme et des Lumières est sauf, l’embastillement décidé par l’État arbitraire est levé, le « jeune », gentil, poli et travailleur selon l’expression consacrée par les riverains triés par les médias, peut vaquer à nouveau à ses occupations en cette veille de Noël – oups : en cette veille de fêtes-de-fin-d’année, en laïcisme dans le texte.
Faut-il rappeler que l’ex-Premier ministre qui s’essaye depuis une semaine à le faire oublier, colère rentrée et menton relevé, nous avait assuré que les coupables de « cet acte lâche et ignoble » seraient « sévèrement jugés ».
Mots vains et pathétiques face à une justice qui fait la sourde oreille et continue à se vautrer dans la culture de l’excuse face à des prédateurs sans foi ni loi capables du pire. Sur la quinzaine d’assassins incendiaires, aucun n’a, à ce jour, été interpellé, laissant les quatre policiers blessés (dont deux très grièvement) dans une attente insupportable.
Il semblerait que la tentative d’incendie de fonctionnaire de police soit devenue un acte anodin à classer au rang des faits divers par nos juges au regard des atermoiements dont ils font preuve dans l’autre tentative de meurtre perpétrée lors des manifestations contre la loi El Khomri en mai 2016. Le courageux policier, échappant à l’incendie de son véhicule, avait esquivé les coups de son agresseur et s’était vu remettre une médaille pour ne pas avoir utilisé son arme de service… tout un symbole !
Pour autant, nos belles âmes argueront que la justice sait faire preuve de fermeté si l’on en croit la condamnation, en appel, à 10 ans de prison du buraliste tarnais pour le « meurtre » d’un cambrioleur qui s’était introduit dans son commerce, rejetant de ce fait l’argument de légitime défense. Cherchez l’erreur…
Stanislas Lepic
Source