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mardi 13 décembre 2016

Quel programme pour Vincent Peillon ?

35 heures, protection des fonctionnaires... Lors de l'annonce de sa candidature, l'ancien ministre a esquissé les premiers contours de son projet présidentiel.

 On l'a découvert décidé au journal de 20 heures de France 2 dimanche soir. Se présentant comme le candidat du rassemblement, l'ancien ministre de l'Éducation a défendu le bilan de François Hollande et a regretté la droitisation du débat politique, selon lui. Après une retraite médiatique de plus de deux ans, Vincent Peillon a émis quelques pistes quant à son futur programme pour la primaire.

  « Il ne pourra supprimer des postes de fonctionnaire », s'est ainsi avancé l'instigateur de la réforme des rythmes scolaires face à Laurent Delahousse, en référence au projet de François Fillon. Peillon président, la diminution du nombre de fonctionnaires de l'État français, souhaité par le candidat de droite, n'aura pas lieu. Selon lui, il faut « les protéger ».

 

Le successeur assumé de Hollande

 

Sur ce qui le différencie de Montebourg, Hamon et Valls, Peillon a rétorqué qu'il avait « une éthique politique ». Pourquoi ? Il ne se serait pas présenté en cas de candidature de Hollande. Une décision qu'il a prise « dans la solitude de sa conscience », affirme-t-il.
Durant son interview, Vincent Peillon a tenu à réapprécier le bilan de François Hollande au sommet de l'État. « Nous sommes le seul pays en Europe à avoir maintenu sa cohésion sociale et son niveau de sécurité sociale. » Il a vanté la « garantie jeune », « la création de postes de fonctionnaires » et « la possibilité pour ceux qui ont travaillé tôt de partir plus tôt » à la retraite.


 « Continuer d'amener des progrès »


Il a également encensé les 35 heures de travail hebdomadaires ainsi que l'assurance vieillesse. « Nous sommes ceux qui ont amené des progrès, nous devons continuer de le faire ! » Pour cela ? Rassembler en ratissant large. Il a ainsi salué Mélenchon et Emmanuel Macron, avec qui il pourrait travailler. « Quand l'extrême droite est aux portes du pouvoir, que la droite la plus réactionnaire veut s'attaquer au paquet de soins et accroître les inégalités par la réforme fiscale, nous devons faire oeuvre de responsabilité », a-t-il affirmé.

Plutôt qu'un nouveau programme de gauche, c'est donc avec un programme anti-droite qu'a commencé la campagne de Vincent Peillon à la primaire.

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