Non, le programme de François Fillon ne va pas casser le modèle social
français : il ne détruit pas la Sécu et il n’est pas non plus libéral.
Comme tous les politiciens français, François Fillon dit être « extrêmement attaché à la Sécu » et vouloir « Sauver notre Sécurité sociale ». Or il est accusé d’être ultra libéral et de vouloir « casser la Sécu ». Regardons son programme.
Dans le cas qui nous occupe, cette agence étatique interviendrait sur la partie de la couverture soumise au choix, c’est-à-dire la part des mutuelles. Reste à savoir comment.
Conclusion : le programme de François Fillon n’est pas libéral
La comparaison des deux programmes permet d’affirmer que
l’attachement de François Fillon à la Sécu n’est pas qu’une clause de
style indispensable pour pouvoir être considéré comme sérieux.
En vérité il ne « désétatise » rien du tout. Ce ne sont que des mesures paramétriques. Le monopole obligatoire et les faux délits qu’il engendre persistent. Le système répressif persiste. Tout au plus le capitalisme de connivence est-il renforcé.
Il est temps de rassurer les étatistes de tout bord : le programme de François Fillon sur la santé ne casse pas le prétendu modèle social français, ne détruit pas la Sécu, n’est pas libéral, n’est pas l’américanisation de notre protection sociale. C’est encore et toujours de l’étatisme.
La sauvegarde du « modèle social français » prime sur une meilleure prise en charge des Français. La protection sociale à la française issue des ordonnances de 45 reste un système intouchable et sacré. Sa remise en question est un tabou. La Sécurité sociale à la française a encore de beaux jours devant elle.
Pour compléter vous pouvez découvrir la définition que Frédéric Bastiat donnait du socialisme et ce qu’il prédisait en matière de protection sociale.
Source
Patrick de Casanove
Le programme de François Fillon
- « Restreindre le champ d’action de la Sécurité sociale aux affections graves et de longue durée »
- Définir un « panier de soins »
- Mettre en place « une franchise médicale universelle, en fonction des revenus »
- Établir « un régime spécial de couverture accrue »
- Créer « une agence chargée de réguler les contrats de complémentaires santé »
Dans le cas qui nous occupe, cette agence étatique interviendrait sur la partie de la couverture soumise au choix, c’est-à-dire la part des mutuelles. Reste à savoir comment.
- Mettre « fin à la généralisation du tiers payant » qui donne le sentiment au patient que la médecine est gratuite et qui conduit à des abus
- « Remettre les médecins libéraux au cœur du système de soin »
- Développer « l’hospitalisation à domicile et les soins en ambulatoire »
- Mettre en place des « incitations pour les médecins généralistes à l’installation dans les déserts médicaux »
- Instaurer « les 39 heures à l’hôpital »
- « Imposer l’équilibre des comptes de l’assurance maladie »
Que serait une protection sociale libérale ?
Les deux premiers points sont indispensables à la réussite d’une vraie réforme pour remettre la France sur les rails. Ils pourraient faire accepter aux Français la mise à plat de leur Sécu qui donnerait à la France une protection sociale juste, pérenne et performante.- Le salaire complet
- L’impôt proportionnel et minimum
- La retraite par capitalisation en libre choix
- Le compte épargne santé
- Les assurances santé en libre choix
- Le panier de soins
- Le filet de sécurité pour les plus démunis
- Liberté des prix et des services
Conclusion : le programme de François Fillon n’est pas libéral
La comparaison des deux programmes permet d’affirmer que
l’attachement de François Fillon à la Sécu n’est pas qu’une clause de
style indispensable pour pouvoir être considéré comme sérieux.En vérité il ne « désétatise » rien du tout. Ce ne sont que des mesures paramétriques. Le monopole obligatoire et les faux délits qu’il engendre persistent. Le système répressif persiste. Tout au plus le capitalisme de connivence est-il renforcé.
Il est temps de rassurer les étatistes de tout bord : le programme de François Fillon sur la santé ne casse pas le prétendu modèle social français, ne détruit pas la Sécu, n’est pas libéral, n’est pas l’américanisation de notre protection sociale. C’est encore et toujours de l’étatisme.
La sauvegarde du « modèle social français » prime sur une meilleure prise en charge des Français. La protection sociale à la française issue des ordonnances de 45 reste un système intouchable et sacré. Sa remise en question est un tabou. La Sécurité sociale à la française a encore de beaux jours devant elle.
Pour compléter vous pouvez découvrir la définition que Frédéric Bastiat donnait du socialisme et ce qu’il prédisait en matière de protection sociale.
Source