Gregoire Poussielgue
Vincent Peillon s’est déclaré dimanche soir, tandis que Marisol Touraine et Marie-Noëlle Lienemann ont renoncé. Le secrétaire d’Etat en charge du Commerce extérieur, Mathias Fekl, réfléchit lui aussi à une candidature.
A quatre jours de la date limite du dépôt des candidatures, la primaire de la gauche
organisée par le PS autour de la « Belle Alliance populaire » suscite
un soudain regain d'intérêt. De la confusion aussi, avec des hollandais
désemparés, des candidats pressentis qui renoncent, une candidate
déclarée, Marie-Noëlle Lienemann , qui fait de même, et le surgissement d'un jeune retraité de la politique...
Quand
Jean-Christophe Cambadélis avait annoncé en juin qu'elle aurait lieu, à
la surprise générale, il l'avait pourtant imaginée comme un outil
taillé sur mesure pour relancer la candidature du président sortant.
A l'époque, personne ne doutait que François Hollande serait candidat
malgré ses difficultés et qu'il remporterait haut la main cette
consultation. Son retrait a changé la donne. Manuel Valls s'est lancé dans la foulée du retrait présidentiel , mais il ne sera pas le seul à vouloir reprendre l'héritage de François Hollande.
Invité dimanche soir au « 20 Heures » de France 2, l'ancien ministre de l'Education (2012-2014) Vincent Peillon a annoncé sa candidature
. Une candidature destinée à occuper le centre du parti pour ne pas
laisser ce champ à Manuel Valls, dont la volonté de reprendre le
flambeau hollandais passe mal chez certains partisans du président de la
République. Vincent Peillon peut déjà se targuer du soutien de
plusieurs personnalités de poids au sein du PS, à commencer par ceux de
Martine Aubry et de la maire de Paris, Anne Hidalgo. Cette candidature
marque aussi la réconciliation politique entre les deux femmes.
Casting définitif samedi
Vincent
Peillon, absent de la scène politique depuis 2014 malgré son mandat de
député européen, bénéficie enfin de la non-candidature de Marisol
Touraine. Elle a renoncé vendredi soir, dans un message publié sur son
blog. La ministre de la Santé n'a toutefois pas précisé qui elle
soutiendrait, attendant de voir le casting définitif de la primaire - ce
sera fait samedi prochain lors d'un Conseil national du PS. Enfin, le
secrétaire d'Etat en charge du Commerce extérieur, Mathias Fekl,
réfléchit lui aussi à une candidature.
A
gauche du parti, premier candidat à se déclarer en août dernier, Benoît
Hamon a déposé sa candidature vendredi matin. Avant lui, Arnaud
Montebourg, principal challenger de Manuel Valls, l'avait fait le 1er décembre.
En revanche, la sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienemann a jeté
l'éponge. Quant à l'ancien inspecteur du travail Gérard Filoche,
particulièrement virulent contre la candidature de Manuel Valls, il
peine à récolter ses parrainages.
