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mardi 6 décembre 2016

Les eurosceptiques français se félicitent du « non » au référendum italien

La démission du Premier ministre italien Matteo Renzi, après le net rejet de la réforme constitutionnelle par référendum, a suscité de nombreuses réactions dans la classe politique.

Les Italiens se sont massivement prononcés dimanche contre le projet de réforme constitutionnelle proposé par le président du Conseil Matteo Renzi, qui a aussitôt annoncé sa démission lors d'une allocution à la télévision.

François Hollande a pris acte "avec respect" de la décision du chef du gouvernement italien . Le chef de l'Etat dit partager avec Matteo Renzi "sa volonté d'orienter l'Europe vers la croissance et l'emploi" et salue "son dynamisme et ses qualités mises au service de réformes courageuses pour son pays". François Hollande "souhaite que l'Italie trouve en elle-même les ressorts pour surmonter cette situation".

De son côté, le ministre des Finances Michel Sapin a estimé que ce résultat ne faisait pas peser de risques systémiques sur la zone euro et que les Italiens restaient fortement attachés à l'Union européenne. Il a ajouté que l'Italie était un "pays solide" et que la défaite de Matteo Renzi relevait de questions internes à l'Italie et non pas d'un rejet de l'UE.

Son de cloche identique chez Pierre Moscovici, Commissaire européen aux Affaires économiques. "C'est un pays solide avec des autorités solides et j'ai tout à fait confiance en l'Italie pour faire face à la situation", a-t-il déclaré.

À la gauche de la gauche

 

Arnaud Montebourg, candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste, a estimé que ce résultat était "une rébellion contre les politiques d'austérité décidées à Bruxelles". "Les Italiens n'ont pas connu de croissance depuis une décennie, ils se sont appauvris. Dans toutes les catégories socio-professionnelles l'explosion des inégalités est allée de pair avec la chute du revenu moyen [...] Dans tous les pays européens (...) la reprise du pouvoir par les citoyens sur l'économie par le bulletin de vote est un phénomène naturel", a-t-il ajouté.

Discours similaire chez Eric Coquerel, soutien de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2017. Le coordinateur du Parti de gauche fustige l'austérité et dit "non" à "cette Europe.

Chez les eurosceptiques

 

Du côté des eurosceptiques, on se félicite ouvertement de la défaite de Matteo Renzi. 

Marine Le Pen, présidente du Front National, et Nicolas Dupont-Aignan, Président de Debout la France, ont réagi en utilisant presque les mêmes termes.

Tandis que Marine Le Pen adressait un "Bravo" à Matteo Salvini (secrétaire fédéral de la Ligue du Nord), Nicolas Dupont-Aignan adressait lui ses félicitations à Beppe Grillo (chef du Mouvement 5 étoiles).
 
Guillaume Poingt
 
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