L’hommage de Jean-Luc Mélenchon au dictateur sanguinaire Fidel Castro
vous a révolté ? C’est que vous ne l’avez pas bien compris : un peu
d’humour noir en hommage aux victimes.
À l’occasion de la mort de Fidel Castro, révolutionnaire et dictateur de Cuba, Jean-Luc Mélenchon, l’humain d’abord, s’est présenté devant la foule pour un vibrant hommage non pas à Fidel Castro, mais à ses victimes. Un hommage qui a levé le cœur de bien du monde, à tort comme nous allons le voir.
Jean-Luc Mélenchon ne semblait pas avoir de notes, ce qui explique
qu’il parle de blocus et non d’embargo, sa langue a manifestement
fourché.
Question de logique, si c’était un blocus, les Russes n’auraient jamais pu avoir des échanges commerciaux avec Cuba, du moins pas dans ces proportions. Cependant le plus intéressant, le plus surprenant, le moins compris à vrai dire, c’est que Jean-Luc Mélenchon avoue être devenu un partisan du libre-échange, du commerce international sans barrières ! C’est un beau clin d’oeil au peuple cubain et en particulier à ceux qui ont fui l’île.
Il reconnaît également que Fidel Castro a fait des erreurs de
gouvernement. Les victimes devraient d’ailleurs le concéder, même si la
plupart ne sont plus là. Rappelons que Staline, Pol Pot ou encore Mao,
eux aussi, ont fait des erreurs de gouvernement et bien pire que celles
de Fidel Castro. C’est tout à l’honneur de Mélenchon de souligner ces
erreurs même si, par manque de temps, il ne les détaille pas.
Par une habile technique oratoire, Jean-Luc Mélenchon feint d’honorer
Fidel Castro alors que c’est un hommage déguisé aux victimes du régime
castriste. On sait en effet que Castro vivait dans l’opulence, donc
lorsqu’il parle de « survivre », cela ne concerne absolument pas le
défunt tyran.
Là encore il faut ménager l’auditoire castriste et c’est encore une
fois fort habilement que Mélenchon parvient à souligner un problème
connu à Cuba : le traitement des opposants au régime. En rappelant que
nous devrions nous opposer au comportement des pays occidentaux envers
des étrangers, il dénonce avec d’autant plus de force ce que le régime
cubain fait subir à ses propres citoyens.
Ici Jean-Luc Mélenchon mentionne très clairement les victimes de
Fidel Castro. Le silence marqué après « dans ta dernière marche » laisse
à l’auditeur le loisir d’imaginer vers où il est escorté par ses
victimes.
Évidemment il faut être de mauvaise foi pour ne pas admettre que
Fidel Castro en mourant a été le serviteur de la liberté et que nous qui
marchons « vers cet horizon d’une humanité libérée », c’est bel et bien une humanité libérée des tyrans, des dictateurs et des tortionnaires comme Fidel Castro.
Si vous doutez encore, rappelez-vous que le slogan de Mélenchon, c’est l’humain d’abord. Il n’analyse rien avec le prisme de l’idéologie et il ne saurait oublier les victimes du castrisme.
Avec ce nouveau regard sur notre sincère ami des opprimés, je vous invite à relire ses analyses sur Robespierre.
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À l’occasion de la mort de Fidel Castro, révolutionnaire et dictateur de Cuba, Jean-Luc Mélenchon, l’humain d’abord, s’est présenté devant la foule pour un vibrant hommage non pas à Fidel Castro, mais à ses victimes. Un hommage qui a levé le cœur de bien du monde, à tort comme nous allons le voir.
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D’emblée Mélenchon pointe du doigt les caricatures de Castro et de son héritage. Il ne fait aucun doute qu’il pense aux caricatures relatives au système de santé cubain, réussite artificielle qui masque à peine un cruel échec.
Le tour de magie est connu : envoyez des médecins à l’étranger pour
prouver au monde entier que vous pouvez vous le permettre, tellement les
soins chez vous y sont prodigués avec excellence. Les Soviétiques
avaient fait pareil avec l’export de céréales en pleine famine : s’ils
exportent des vivres, c’est qu’il n’y a pas de famine.Des erreurs et des approximations
Plus tard, dans son hommage, il souligne subtilement que Cuba n’atteint pas les exigences des pays plus développés, il n’est donc pas tombé dans le panneau castriste. On ne la lui fait pas, à lui.
«Et pendant toutes ces années, ce
blocus interminable, qui d’abord portait sur le 20% de l’économie
cubaine puisque les Russes pourvoyaient aux 80% restant ; et puis après,
la chute du mur a vu Cuba quasi isolé ne disposant plus de rien ou
presque sinon de la force de son peuple […]»
Question de logique, si c’était un blocus, les Russes n’auraient jamais pu avoir des échanges commerciaux avec Cuba, du moins pas dans ces proportions. Cependant le plus intéressant, le plus surprenant, le moins compris à vrai dire, c’est que Jean-Luc Mélenchon avoue être devenu un partisan du libre-échange, du commerce international sans barrières ! C’est un beau clin d’oeil au peuple cubain et en particulier à ceux qui ont fui l’île.
«Faire des erreurs de gouvernement, c’est à la portée de tout le monde !»
Bienveillance de la gauche humaniste
Nous devons aussi applaudir la bienveillance du Lider de la gauche humaniste française envers les castristes pour avoir adroitement sous-entendu que Batista, lui aussi, n’avait jamais fait que des erreurs de gouvernement. Certes il ne le dit pas très clairement, mais il parle de Batista, de Castro et d’erreurs de gouvernement, que vous faut-il de plus ?
«Survivre, mener la lutte jusqu’au
bout, rester digne […] nonobstant [les] tentatives d’assassinat […] !
Voilà ce qui n’est pas à la portée de tout le monde.»
«Quand on parle de prison aux gens
qui nous écoutaient à Cuba, nous, nous entendons d’abord parler de
Guantánamo. Bien sûr, que vos dirigeants assassinent des gens ici ou là,
qu’ils se laissent écouter par les États-Unis d’Amérique n’a pas l’air
d’en déranger tant »
«Fidel, voici la cohorte des opprimés et des humiliés […] qui t’escorte dans ta dernière marche […].»
«Alerte, alerte, voici la liberté,
dont Fidel était le serviteur, qui marche devant nous et voici nos pas,
fussent-ils lourds, fussent-ils inquiets, fussent-ils tristes, des pas
de ceux qui marchent vers cet horizon d’une humanité libérée.»
La blague de l’humain d’abord
Vous comprendrez donc qu’il ne faut surtout pas s’arrêter à une lecture simpliste de l’hommage de Jean-Luc Mélenchon à Fidel Castro. Il faut lire entre les lignes et se rappeler qu’il est face à un auditoire castriste qu’il faut ménager. Dès lors qu’on visionne la vidéo en allant très au-delà du premier niveau d’interprétation, on y découvre des mots touchants et forts en mémoire des victimes passées et actuelles du castrisme tandis que la mort de Castro n’est qu’une promesse pour le peuple cubain.
Si vous doutez encore, rappelez-vous que le slogan de Mélenchon, c’est l’humain d’abord. Il n’analyse rien avec le prisme de l’idéologie et il ne saurait oublier les victimes du castrisme.
Avec ce nouveau regard sur notre sincère ami des opprimés, je vous invite à relire ses analyses sur Robespierre.
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