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dimanche 4 décembre 2016

Même au FN, Gilbert Collard voudrait qu’on organise des primaires !


Florian Toumit

Le spectacle des primaires a été lancé – et bien lancé – par la droite parlementaire, autoproclamée « républicaine ». Déjà, en 2007, le Parti socialiste, après l’éviction de Dominique Strauss-Kahn, avait monopolisé une partie du temps médiatique par ce procédé.
Seulement, ce dit procédé est – encore et encore ! – une importation américaine et, en rien, une tradition française. Après la communautarisation de la société, c’est donc au tour des hautes sphères de la politique française de singer, grossièrement, les manières états-uniennes. De plus, cette politique des partis tout-puissants revient à faire revivre les fantômes des IIIe et IVe Républiques, régimes qui se sont effondrés. 

Ainsi, la figure dirigeante du monarque républicain, voire du monarque tout court, disparaît petit à petit, avec un Président qui est un chef de gouvernement (Sarkozy) ou un chef de parti politique (Hollande), bref, ne dirigeant pas réellement le pays : diplomatie, commerce extérieur, questions sociétales (qui restent des questions primordiales d’avenir). 

Avec l’Union européenne tutélaire, la France ne devient, doucement et très sûrement, qu’un État à l’américaine (avec quelques spécificités) face au pouvoir de Bruxelles et du futur traité transatlantique – États américains qui ont, rappelons-le, moins d’indépendance que ne l’avaient les provinces françaises sous le roi. La présidentielle n’est plus la rencontre d’un homme et du peuple autour d’un projet, mais celle d’un parti et de ses sympathisants (plus ou moins élargis). Le PS déjà hier, Les Républicains aujourd’hui, demain, peut-être, le Front national avec la proposition de Gilbert Collard d’une éventuelle primaire pour 2022. Fin du chef d’État, fin de l’État-providence, comme la fin, au niveau personnel, du chef de famille. 

La hiérarchie, réelle et symbolique, est verticale. La verticalité, c’est la vie ; l’horizontalité, c’est la mort – sauf quand elle est christique ; mais là, nous changeons de dimension, de hiérarchie, de symboles. Il est temps que la France se retrouve et entame sa résurrection. 

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