Michel Gay
La transition énergétique a-t-elle bien pour objectif de diminuer, voire de stopper, la consommation des énergies fossiles (charbon, gaz et pétrole) ?
Si oui, alors il faut adopter au moins une énergie capable de s’y substituer. Elle devra apporter un service équivalent, être économiquement viable, abondante, moins polluante, et durable.Les énergies diffuses intermittentes et non pilotables comme l’éolien et le photovoltaïque sont disqualifiées d’entrée puisqu’elles nécessitent des centrales à combustibles fossiles en soutien de leurs intermittences, souvent aléatoires. De plus, leurs faibles productions erratiques difficilement stockables ne permet pas de répondre aux besoins en énergie de la plupart des nations.
La formidable mais rare énergie hydraulique suppose un réseau important de fleuves, de rivières et de grandes vallées de stockage par rapport à la population d’un pays. Seuls quelques rares petits états répondent à ces particularités, comme la Norvège (5 millions d’habitants) ou la Suisse (8 millions d’habitants).
A quelques rares exceptions près (géothermie en Islande par exemple), les autres sources exploitables d’énergies dites « vertes » (biomasse, marées,…) resteront marginales pour produire de la chaleur et de l’électricité.
Que reste t-il ?
Il reste l’énergie nucléaire qui est une énergie disponible, abondante, puissante, massive, pilotable, propre et inépuisable à l’échelle humaine (quelques milliers d’années avec la surgénération). Elle produit majoritairement de l’électricité qui pourrait se substituer aux énergies fossiles dans les moteurs, les transports et le chauffage.
Le charbon, le gaz et le pétrole devront être réservés à des usages spécifiques comme, par exemple, la chimie et l’aéronautique qui en seront dépendants pendant encore longtemps.
La transition énergétique vers le nucléaire (énergie fissile) s’inscrit dans l’évolution de notre civilisation car elle seule permet une réduction importante de la consommation des énergies fossiles. Pour atteindre cet objectif, les autres sources d’énergies sont des impasses ruineuses, ou resteront marginales.
Les candidats à l’élection présidentielle et leur entourage en sont-ils conscients ?
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