Réunion en urgence du Conseil de Sécurité
des Nations Unies, après l’attaque lancée par l’armée ukrainienne contre
les rebelles pro-russes dans l’est du pays, faisant de nombreux morts,
selon Kiev.
Des semaines d’affrontements ont commencé de tourner hier à la guerre, avec l’offensive lancée dans l’est du pays par l’armée ukrainienne, et les vives réactions de Moscou. Le Conseil de Sécurité, convoqué en urgence devait tenter hier soir de faire baisser la tension.
À Washington, le président américain Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel ont menacé la Russie de « nouvelles sanctions sévères », si elle tente de gêner la tenue de l’élection présidentielle convoquée le 25 mai.
Le « coup de grâce » à Genève
Le gouvernement de Kiev avait lancé dans la matinée une opération militaire contre le bastion pro-russe de Slaviansk. « Les criminels ont essuyé de lourdes pertes », a déclaré à la télévision le président par intérim Olexandre Tourtchinov, reconnaissant cependant deux morts et des blessés parmi les forces ukrainiennes. Celles-ci auraient pris le contrôle de neuf check-points établis par les rebelles. Mais à la mi-journée, l’offensive s’était figée en un face-à-face.
La Russie, avant même d’en appeler à l’ONU, avait aussitôt réagi. Ce « raid de représailles », selon ses termes, est « un coup de grâce à l’accord de Genève », conclu mi-avril entre l’Union européenne, la Russie et le gouvernement de Kiev. « La responsabilité de la guerre contre son propre peuple revient à ceux qui prennent des décisions à Kiev », a menacé le Premier ministre russe Dmitri Medvedev sur sa page Facebook.
Observateurs en otages
La ville de Slaviansk n’a pas été choisie par hasard comme objectif de l’armée ukrainienne.
C’est dans cette place forte des séparatistes que sont retenus depuis une semaine les onze membres d’une équipe de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), dont sept étrangers, parmi lesquels quatre Allemands.
La négociation pour leur libération est « dans une phase très sensible », avait averti dans la matinée le ministre allemand des Affaires étrangères Franck-Walter Steinmeier, après une rencontre à Berne avec le président de l’OSCE.
« La Russie doit travailler à faire en sorte qu’ils soient immédiatement relâchés », a réclamé dans la soirée Barack Obama, lors de sa conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel.
Des dizaines de morts à Odessa
Les troubles se sont également étendus à Odessa. La ville portuaire de la mer Noire a vu une manifestation en faveur de l’unité de l’Ukraine violemment attaquée par des pro-russes. On dénombre au moins quatre morts et de nombreux blessés. Pire : un incendie « criminel » a été déclenché à l’issue des heurts dans la maison des syndicats. On compte au moins 38 morts, dont 30 par asphyxie, et huit personnes qui se sont défenestrées.
Les rebelles hostiles au pouvoir mis en place à Kiev après le renversement du président Viktor Ianoukovitch, avaient nettement étendu leur emprise ces derniers jours, sans rencontrer beaucoup de résistance de la part des forces de l’ordre ukrainiennes. Les troubles s’étendent désormais dans le sud.
Ils contrôlent désormais des sites stratégiques (mairie, siège de la police et des services de sécurité) dans plus d’une douzaine de villes.
Des semaines d’affrontements ont commencé de tourner hier à la guerre, avec l’offensive lancée dans l’est du pays par l’armée ukrainienne, et les vives réactions de Moscou. Le Conseil de Sécurité, convoqué en urgence devait tenter hier soir de faire baisser la tension.
À Washington, le président américain Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel ont menacé la Russie de « nouvelles sanctions sévères », si elle tente de gêner la tenue de l’élection présidentielle convoquée le 25 mai.
Le « coup de grâce » à Genève
Le gouvernement de Kiev avait lancé dans la matinée une opération militaire contre le bastion pro-russe de Slaviansk. « Les criminels ont essuyé de lourdes pertes », a déclaré à la télévision le président par intérim Olexandre Tourtchinov, reconnaissant cependant deux morts et des blessés parmi les forces ukrainiennes. Celles-ci auraient pris le contrôle de neuf check-points établis par les rebelles. Mais à la mi-journée, l’offensive s’était figée en un face-à-face.
La Russie, avant même d’en appeler à l’ONU, avait aussitôt réagi. Ce « raid de représailles », selon ses termes, est « un coup de grâce à l’accord de Genève », conclu mi-avril entre l’Union européenne, la Russie et le gouvernement de Kiev. « La responsabilité de la guerre contre son propre peuple revient à ceux qui prennent des décisions à Kiev », a menacé le Premier ministre russe Dmitri Medvedev sur sa page Facebook.
Observateurs en otages
La ville de Slaviansk n’a pas été choisie par hasard comme objectif de l’armée ukrainienne.
C’est dans cette place forte des séparatistes que sont retenus depuis une semaine les onze membres d’une équipe de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), dont sept étrangers, parmi lesquels quatre Allemands.
La négociation pour leur libération est « dans une phase très sensible », avait averti dans la matinée le ministre allemand des Affaires étrangères Franck-Walter Steinmeier, après une rencontre à Berne avec le président de l’OSCE.
« La Russie doit travailler à faire en sorte qu’ils soient immédiatement relâchés », a réclamé dans la soirée Barack Obama, lors de sa conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel.
Des dizaines de morts à Odessa
Les troubles se sont également étendus à Odessa. La ville portuaire de la mer Noire a vu une manifestation en faveur de l’unité de l’Ukraine violemment attaquée par des pro-russes. On dénombre au moins quatre morts et de nombreux blessés. Pire : un incendie « criminel » a été déclenché à l’issue des heurts dans la maison des syndicats. On compte au moins 38 morts, dont 30 par asphyxie, et huit personnes qui se sont défenestrées.
Les rebelles hostiles au pouvoir mis en place à Kiev après le renversement du président Viktor Ianoukovitch, avaient nettement étendu leur emprise ces derniers jours, sans rencontrer beaucoup de résistance de la part des forces de l’ordre ukrainiennes. Les troubles s’étendent désormais dans le sud.
Ils contrôlent désormais des sites stratégiques (mairie, siège de la police et des services de sécurité) dans plus d’une douzaine de villes.
Source
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Estrepublicain :: http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/05/03/la-guerre-d-ukraine-a-t-elle-commence
