- La rage du peuple américain, que j’ai décrite dans mon livre. La rage et la misère sont totales : 70% des gens n’ont pas mille dollars devant eux. Les chiffres du chômage sont ignominieusement truqués.
- La classe des sites US antimondialisation ou anti-système (Zerohedge, Breitbart, The economic collapse, etc.) que l’on ne cesse de citer avec Philippe Grasset. C’est la victoire du petit peuple bien informé du web contre la presse aux ordres qui braille dans le vide, comme Friedman l’autre jour (Hear me out ? Mais pour qui se prend ce drôle payé par Carlos Slim ?). 60 000 commentaires pour un article de Breitbart ce soir. Voilà un peuple liquide bien mobilisé, vous ne croyez pas ? Ah, en France…
- L’aveuglement du système lui-même. C’est le facteur le plus important bien sûr. On ne croit pas que l’on puisse perdre. Or Hillary a bien perdu contre Obama, non ? Ce n’est donc pas un bon cheval Hillary, et pourtant le système la choisit… Une aberration stratégique de plus. On citera Debord toujours : « un État, dans la gestion duquel s’installe durablement un grand déficit de connaissances historiques, ne peut plus être conduit stratégiquement. »
Le système inepte a ignoré le Brexit, et la ministre May, affreuse Merkel bis (ô nursery de Chesterton dont j’ai parlé ici-même) a tout fait pour le couler en le retardant, car ces dames – voyez Lagarde – sont autoritaires mais serviles. Mais en 2016, les peuples anglo-saxons se sont enfin réveillés après avoir servi la Bête qui concentre 90% de la richesse mondiale entre les mille personnes qui financent avec Soros (cercueil, en grec ancien) la houri Hillary.
Le système est aussi aveugle parce qu’il a cru à ses sondages. D’Amérique mon ami de toujours Dean Mamas, optimiste qui enchantait SDB, mais qui est surtout Phd en physique et légèrement plus informé que nos couillons de journalistes d’ici, n’a cessé de me le dire et de me le redire. Trump allait gagner.
Voyez les Twitter : Trump avait dix fois plus de lecteurs tous les jours. Et comme l’a souligné notre cher Philippe Béchade, il y avait plein de messages anti-Clinton (elle a beau être un monstre eschatologique, elle n’est pas populaire) sur son Twitter. Les gens n’aiment pas la chouchoute des médias et du fric de la pensée inique.
L’autre critère était les meetings. Les meetings du Donald (comme je suis content d’avoir écrit sur lui, d’avoir cru en lui) étaient pleins d’un monde enthousiaste, sympa, la belle Amérique traditionnelle que nous aimons et qui avait disparu depuis les années de Clinton Bill, élu par des minorités qui pensaient en avait fini avec tout. Cette foule bien élevée et dynamique était énorme et elle était toujours là, et on sentait qu’elle n’en voulait plus du système, et qu’elle n’en pouvait plus du système (guerres, impôts, tartuferie, satanisme, privilèges, invasions).
Ici il nous reste à liquider les socialos, l’euro, l’Europe, l’Otan, la masse spongieuse des affairistes qui veulent nous enfoncer un peu plus. Au travail Donald, va tendre la main à Vladimir et aplatissez Bruxelles, Goldman et Stoltenberg.
On laisse conclure Dirty Harry qui attendait son Homme :
I hate the goddamn system. But until someone comes along… with some changes that make sense, I’ll stick with it.Eh bien c’est fait. Ce quelqu’un est venu, et il s’appelle Donald. Bourses, baissez !
Donald Trump, le candidat du chaos, Nicolas Bonnal, 25,00€, AVATAR Editions, 2016, 202pp. Disponible ici: cliquer!