Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a annoncé lundi
l'arrestation de quatre suspects dans l'attentat qui a fait 25 morts
dimanche contre une église du Caire, alors que les soupçons des
enquêteurs se dirigent désormais vers les Frères Musulmans.
L'attaque perpétrée dimanche dans l'église Saint-Pierre et Saint-Paul contiguë à la cathédrale copte Saint-Marc, siège du pape Tawadros II, n'a certes toujours pas été revendiquée.
Mais lundi soir le ministère de l'Intérieur a clairement accusé les dirigeants des Frères musulmans établis au Qatar d'en être à l'origine, avec pour objectif "de créer un conflit religieux à grande échelle".
La communauté copte égyptienne n'avait pas connu d'attentat aussi meurtrier depuis l'attaque suicide qui avait fait plus d'une vingtaine de morts le 1er janvier 2011 à la sortie d'une église à Alexandrie.
"L'auteur de l'attentat est Mahmoud Chafiq Mohamed Mostafa, il a 22 ans et il s'est fait exploser à l'aide d'une ceinture explosive", a affirmé M. Sissi lundi, lors des funérailles des victimes en présence de proches accablés par la douleur.
Un prélèvement ADN sur les parties du corps du kamikaze a permis de l'identifier.
Mahmoud Chafiq Mohamed Mostafa avait été arrêté et remis en liberté en 2014 alors qu'il assurait la sécurité des convois des Frères musulmans, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur. Depuis, il était recherché dans le cadre de deux autres dossiers en lien avec des groupes fondamentalistes musulmans.
"Trois hommes et une femme ont été arrêtés et deux autres personnes sont toujours recherchées", a précisé le président égyptien.
Le ministère de l'Intérieur a communiqué leurs identités quelques heures plus tard. Mais les autorités continuent de rechercher d'autres suspects. Et parmi eux, un certain Mohab Mostafa el-Sayed Qassem, surnommé "Le Docteur", qui dirigeait le groupe.
Il s'était rendu en 2015 au Qatar pour rejoindre les dirigeants des Frères musulmans qui avaient fui l'Egypte. Ces derniers lui auraient offert un soutien logistique et financier pour mener ces attaques terroristes.
"C'est un coup qui nous a fait mal mais qui ne va pas nous briser", a assuré devant des dignitaires civils et religieux, coptes et musulmans, M. Sissi.
Pendant les funérailles, retransmises sur plusieurs chaînes de télévision égyptiennes, le président et le pape de l'Eglise copte Tawadros II, ont accompagné les cercueils portés par des militaires et recouverts de drapeaux égyptiens. Une minute de silence a été observée.
Le pape copte avait béni les cercueils rassemblés dans l'église de la Vierge Marie au Caire, devant plusieurs centaines de fidèles, dont beaucoup étaient en larmes. Cette attaque est "un coup dans le coeur de l'Egypte", a-t-il estimé.
L'attentat a durement frappé les Coptes d'Egypte mais il embarrasse aussi le régime d'Abdel Fattah al-Sissi, véritable cible des agresseurs, et lui donne du fil à retordre.
En premier lieu selon Victor Salama, professeur à la faculté de Sciences politiques de l'université du Caire, c'est le soutien de l'Eglise copte au gouvernement qui est visé.
"La revendication politique des islamistes pourrait être de dire qu'on fait payer aux Coptes leur soutien à la destitution des Frères musulmans (en juillet 2013, ndlr)", explique cet expert.
Déjà ciblés à plusieurs reprises depuis la destitution par l'armée de l'ancien président islamiste Mohamed Morsi, les Coptes représentent une cible facile.
Depuis l'été 2013, au moins 42 églises ont été attaquées, dont 37 incendiées ou endommagées, ainsi que des dizaines d'écoles, de maisons et de commerces appartenant à des Coptes, affirme Human Rights Watch. L'ONG accuse les forces de l'ordre d'avoir été absentes lors de ces attaques confessionnelles.
Le nouvel attentat laisse par ailleurs apparaître les faiblesses de l'appareil répressif tout puissant de l'Etat égyptien.
"C'est une claque pour le gouvernement", estime l'expert.
Source
L'attaque perpétrée dimanche dans l'église Saint-Pierre et Saint-Paul contiguë à la cathédrale copte Saint-Marc, siège du pape Tawadros II, n'a certes toujours pas été revendiquée.
Mais lundi soir le ministère de l'Intérieur a clairement accusé les dirigeants des Frères musulmans établis au Qatar d'en être à l'origine, avec pour objectif "de créer un conflit religieux à grande échelle".
La communauté copte égyptienne n'avait pas connu d'attentat aussi meurtrier depuis l'attaque suicide qui avait fait plus d'une vingtaine de morts le 1er janvier 2011 à la sortie d'une église à Alexandrie.
"L'auteur de l'attentat est Mahmoud Chafiq Mohamed Mostafa, il a 22 ans et il s'est fait exploser à l'aide d'une ceinture explosive", a affirmé M. Sissi lundi, lors des funérailles des victimes en présence de proches accablés par la douleur.
Un prélèvement ADN sur les parties du corps du kamikaze a permis de l'identifier.
Mahmoud Chafiq Mohamed Mostafa avait été arrêté et remis en liberté en 2014 alors qu'il assurait la sécurité des convois des Frères musulmans, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur. Depuis, il était recherché dans le cadre de deux autres dossiers en lien avec des groupes fondamentalistes musulmans.
"Trois hommes et une femme ont été arrêtés et deux autres personnes sont toujours recherchées", a précisé le président égyptien.
Le ministère de l'Intérieur a communiqué leurs identités quelques heures plus tard. Mais les autorités continuent de rechercher d'autres suspects. Et parmi eux, un certain Mohab Mostafa el-Sayed Qassem, surnommé "Le Docteur", qui dirigeait le groupe.
Il s'était rendu en 2015 au Qatar pour rejoindre les dirigeants des Frères musulmans qui avaient fui l'Egypte. Ces derniers lui auraient offert un soutien logistique et financier pour mener ces attaques terroristes.
"C'est un coup qui nous a fait mal mais qui ne va pas nous briser", a assuré devant des dignitaires civils et religieux, coptes et musulmans, M. Sissi.
Pendant les funérailles, retransmises sur plusieurs chaînes de télévision égyptiennes, le président et le pape de l'Eglise copte Tawadros II, ont accompagné les cercueils portés par des militaires et recouverts de drapeaux égyptiens. Une minute de silence a été observée.
Le pape copte avait béni les cercueils rassemblés dans l'église de la Vierge Marie au Caire, devant plusieurs centaines de fidèles, dont beaucoup étaient en larmes. Cette attaque est "un coup dans le coeur de l'Egypte", a-t-il estimé.
L'attentat a durement frappé les Coptes d'Egypte mais il embarrasse aussi le régime d'Abdel Fattah al-Sissi, véritable cible des agresseurs, et lui donne du fil à retordre.
En premier lieu selon Victor Salama, professeur à la faculté de Sciences politiques de l'université du Caire, c'est le soutien de l'Eglise copte au gouvernement qui est visé.
"La revendication politique des islamistes pourrait être de dire qu'on fait payer aux Coptes leur soutien à la destitution des Frères musulmans (en juillet 2013, ndlr)", explique cet expert.
Déjà ciblés à plusieurs reprises depuis la destitution par l'armée de l'ancien président islamiste Mohamed Morsi, les Coptes représentent une cible facile.
Depuis l'été 2013, au moins 42 églises ont été attaquées, dont 37 incendiées ou endommagées, ainsi que des dizaines d'écoles, de maisons et de commerces appartenant à des Coptes, affirme Human Rights Watch. L'ONG accuse les forces de l'ordre d'avoir été absentes lors de ces attaques confessionnelles.
Le nouvel attentat laisse par ailleurs apparaître les faiblesses de l'appareil répressif tout puissant de l'Etat égyptien.
"C'est une claque pour le gouvernement", estime l'expert.
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